Point sur la rédaction de la thèse de doctorat

Ca y est, vous êtes arrivé au bout de vos travaux de recherche, et il est maintenant temps de passer à la conclusion de votre mémoire, une étape stratégique importante qui mérite une attention particulière.

A l’issue d’une longue recherche particulière enrichissante, au cours de laquelle vous avez puisé connaissances et savoirs,  le mémoire de fin d’étude annonce sans doute le début d’un avenir prometteur. Cependant, pour immortaliser à l’écrit le fruit de votre labeur, certains points importants méritent une attention spéciale. C’est pourquoi il est jugé utile voire même primordial  d’apporter quelques détails relatifs à la tenue d’une conclusion de mémoire.

Une conclusion bien réussie, ce n’est pas seulement laisser l’impression d’avoir terminé en beauté son travail mais surtout pouvoir commencer sa future vie professionnelle. Si évidemment vos études s’arrêtent là (master 2, doctorat, ingéniorat …).

Votre mémoire doit donc être irréprochable, car le saviez-vous, pour évaluer la qualité d’un mémoire, certains examinateurs lisent uniquement l’introduction et la conclusion. En fait, partant des contenus de ces deux parties stratégiques de votre ouvrage, cela leur permet d’avoir une idée déjà bien précise de votre travail dans son ensemble, de votre façon d’aborder votre sujet de recherche, votre méthodologie globale, la pertinence de votre position quant à votre sujet etc … Il est donc fondamental, si vous souhaitez convaincre vos examinateurs, de connaître les clés pour réussir votre conclusion.

Je vous propose alors quelques conseils pour réussir la conclusion de votre mémoire, autant sur le fond que sur la forme, et en bonus, quelques bons conseils pratiques qui faciliteront votre réflexion.

Qu’est qu’une conclusion de mémoire ?

Larousse définit le mot ‘conclusion’ comme un « développement marquant la fin d’un discours, d’un texte et en dégageant éventuellement la synthèse ou la morale. » mais aussi comme une « conséquence déduite d’un raisonnement, d’une observation ». Cette définition s’apprête parfaitement bien à la conclusion du mémoire, qui est en effet, la partie qui consiste à livrer ses conclusions par rapport au sujet de recherche, en tenant compte de la problématique de votre thème de mémoire.

Il s’agit d’un canevas général qui sera adapté en fonction du contenu de votre mémoire. La conclusion est censée récapituler les grandes lignes des idées dissertées au cœur de la rédaction. C’est dans cette dernière partie que vous formulez les dernières observations et les éventuelles remarques, et par l’occasion n’oubliez pas « l’ouverture » pour l’évasion. Elle conserve toute la richesse et la véritable valeur de votre rédaction.

Comment rédiger une conclusion de mémoire parfaite ?

  • Alors concrètement, que doit contenir la conclusion de mémoire ?

Comme mentionné précédemment, si l’introduction est une ouverture à la question « pourquoi », exprimée à travers la problématique, la conclusion quant à elle, y répond clairement. C’est la règle générale qui lie ces deux (2) parties, raison incontestable de leur caractère si stratégique au mémoire.

Afin de rédiger une conclusion parfaite, il faut d’abord se poser les bonnes questions afin d’identifier les informations essentielles à y insérer, tout comme pour l’introduction :

  • Quel a été le but de ce travail de recherche ? Est ce qu’il est atteint ?
  • Que pouvez-vous en déduire ?
  • Cette réponse à la problématique fait-elle appel à une ouverture ? Laquelle ?

Il est maintenant temps de formuler votre conclusion. Pour vous y aider, voici les trois (3) phases principales que vous devez absolument intégrer pour obtenir une conclusion accomplie :

  • Rappelez la problématique de vos recherches et résumez votre parcours de recherche :

Commencez donc par reprendre votre problématique, expliquez en une synthèse les étapes que vous avez effectuées afin d’y répondre. Ce résumé doit ressortir comme un raisonnement logique de la manière dont vous avez conduit vos recherches. Il prouvera ainsi la cohérence de votre raisonnement.

  • Répondez à la problématique ou tirez-en votre réflexion :

C’est un paragraphe déterminant de votre conclusion, peut-être même de tout votre mémoire ! Exprimez ici clairement la réponse à votre question de recherche (ou votre problématique). Plus elle est originale, mieux c’est, car non sans risque, elle va exiger de vous que vous donniez votre position, une qui soit différente de toutes les autres qui vous ont précédées.

Pour rédiger la réponse à votre problématique dans votre conclusion :

Revoyez les résultats de vos recherches figurant dans votre développement. Listez les points de chacune de ces ‘mini-conclusions’ puis ordonnez-les. Identifiez maintenant les plus pertinentes et les plus importantes. Tirez-en enfin votre conclusion générale ou votre position, qui devrait répondre à la problématique, et formulez-la de manière claire et concise.

  • Enoncez les « limites » de vos recherches :

Quelles ont été les limitations ou les frontières de vos recherches ? Autant en termes de ressources que de théories ou de conclusions issues de précédentes thèses. Il y a également et certainement des points que vous n’avez pas traité/pu traiter, par choix peut-être, ou des points que vous avez moins développés dans vos recherches etc … Vous pouvez également en justifier la raison, si vous jugez que cela est important. Attention simplement à ne pas donner une impression négative, au risque d’auto-dénigrer votre travail.

  • L’ouverture :

C’est le dernier paragraphe de la conclusion. Idéalement terminez votre conclusion par une ouverture. Elle peut prendre différentes formes, que vous pouvez choisir selon votre thème et toujours en corrélation avec votre problématique, afin de toujours assurer cette cohérence logique entre toutes vos parties. Vous pouvez parler d’un fait ou d’une constatation qui amène à relancer un nouveau débat possible, ou encore les perspectives que peuvent apporter votre thème de recherche. Il y a toujours sujet à compléter des éléments de recherches, donc que le vôtre soit le premier dans sa catégorie ou une suite de précédentes recherches, l’ouverture permettra à d’autres personnes après vous, chercheurs, étudiants et autres porteurs de projets à continuer à l’approfondir toujours plus. En conséquence, il n’est donc pas exclus non plus dans cette partie, de donner les orientations intéressantes dans les possibilités d’évolution ou d’autres angles d’attaque de votre sujet de recherche.

Attention :

La conclusion ne doit contenir aucune nouvelle information, ni d’exemples, ni de nouvel élément d’analyse. Evitez également toute information superflue à ce stade.

  • Qu’en est-il de la forme de la conclusion de mémoire ?

La taille, la forme, la mise en page d’une conclusion varient selon les établissements ou encore la discipline. Nous rappelons toujours dans ces cas de vérifier et de respecter les barèmes, consignes ou toutes autres règles fournis par votre établissement. Pensez donc à vous renseigner au préalable pour confirmer ce genre d’informations avant de commencer votre mémoire. Il existe énormément de suggestions sur Internet, si vous avez le champ libre. Nous avons tout de même compilé ici les ‘standards’ pour une conclusion courante :

  • La conclusion tient généralement sur deux (2) pages Word. Quoiqu’il en soit, elle doit être plus courte que l’introduction, au pire pas plus longue qu’elle.
  • Formulez vos phrases en usant de la tournure adaptée : le pronom personnel « je » est conseillé, notamment lorsque vous conforterez votre position dans l’étape de la réponse à la problématique. Attention, l’utilisation du « je » étant proscrite dans beaucoup d’établissements, veillez ainsi au préalable à confirmer ce qu’il en est, auprès de la vôtre. Dans le cas contraire, quelles seraient les alternatives possibles, ou les « habitudes de la maison ».
  • Utilisez des phrases simples, claires, sans détours. Votre conclusion doit être facilement compréhensible pour une personne lambda qui aurait à le lire.
  • Et enfin, attention aux éventuelles fautes d’orthographes, grammaticales ou de syntaxes. On ne vous le dira jamais assez, relisez et faites relire votre travail. La règle s’applique également à la conclusion.

Que faut-il retenir sur la conclusion de mémoire?

Pour ouvrir les portes du succès, il faut déjà posséder les bonnes clés, rédiger une conclusion parfaite en est une. D’ailleurs, la conclusion du mémoire est, contrairement à ce que certains peuvent penser, un élément très important. Cette dernière étape de votre réflexion est en relation directe avec l’introduction, elle apporte une vision synthétique à la problématique. S’il s’avère qu’il y figure une divergence, sachez qu’il y a un problème auquel il convient de remédier absolument.

Si vous devez présenter votre mémoire devant un jury, sachez également que l’étape de la conclusion contribue énormément à préparer votre soutenance. En effet, bien rédigée, elle facilitera la rédaction de votre speech, puisque vous avez déjà en main, les plus importants et pertinents éléments de la synthèse de vos travaux de recherches, et que vous avez déjà formulé la réponse à votre problématique.

Quels sont les principaux points à ne pas oublier?

La fin de votre investigation  doit représenter votre travail dans son intégralité et répondre à votre principal objectif. C’est à travers  la conclusion que vous devez refléter la réalité du contenu de votre mémoire. Bien entendu, vous devez faire sortir de manière claire et nette vos acquis et ce que vous avez cherché à démontrer.

La conclusion de mémoire peut-elle s’assimiler à un résumé?

La réponse doit être catégoriquement négative. Lorsque vous écrivez la conclusion, vous donnez littéralement votre conclusion à vous, selon vos propos  et non reformuler ce qui a déjà été dit auparavant.

Vous devez surtout retenir toute l’attention et pour cela les mots seront votre moteur et vos idées votre clé de contact pour mener à bien votre réflexion sur le thème concerné.

*** Conseils pratiques :

Après vous être donné tant de mal et mis tant d’ardeur, d’énergie et de temps à rédiger votre corps de mémoire, il n’est pas question de bâcler cette dernière partie de votre ouvrage, en laissant l’impression d’une conclusion inachevée.

Ces quelques conseils supplémentaires, en plus de tout ce qui a déjà été avancé plus haut sont des conseils pratiques mais qui ont toute leur importance si vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté :

  • Attaquez votre conclusion à tête reposée ! Le principe est de rester le plus objectif possible. Après avoir passé autant de temps plongé dans tous les détails de vos recherches, l’idéal est de faire une pause. Rédiger la conclusion consiste à livrer un résultat synthétique et objectif d’un mémoire de plusieurs dizaines de pages. Il faut vous détacher le plus possible et reprendre de la hauteur par rapport à tout cela. Vous n’avez pas ce temps ? Accordez-vous alors simplement un temps de réflexion !
  • Lorsqu’arrive le moment d’attaquer votre conclusion, parcourez votre thèse : relisez-la en diagonale pour revoir les idées dans son ensemble et vous réapproprier la chronologie. Le principe ici est que vous retrouviez une idée d’ensemble de votre mémoire.
  • Ménagez votre lecteur en utilisant des phrases simples mais claires. Facilement compréhensibles pour toute personne lambda qui lit votre conclusion. Surtout que votre examinateur sort peut-être d’une longue lecture (la vôtre ou d’autres longs ouvrages).
  • Le lecteur doit avoir l’impression d’un ouvrage clos lorsqu’il a fini de lire votre conclusion. Si ce n’est pas le cas, cela veut dire qu’elle n’est pas encore aboutie, vous devez donc encore la retravailler.
  • Vérifiez toujours au cheminement logique et cohérent de votre document en entier même si vous avez déjà une table des matières bien définie, afin que votre rédaction reste cohérente entre chaque partie et sous-partie. Vous aurez beau avoir bien structuré votre corps de texte, y apporté pleins de riches éléments, si votre conclusion est imparfaite, le jury va rester sa faim, ce qui va impacter sur l’appréciation de votre travail en entier, puisque c’est la dernière partie qu’il lira et évaluera.

Maintenant que votre conclusion est rédigée, il est temps d’attaquer la rédaction de votre introduction ! Ça peut vous sembler bizarre, mais l’introduction du mémoire est recommandée être rédigée seulement à la fin de votre mémoire, lorsque vous avez entièrement rédigé toutes vos parties. En effet, l’une des clés d’une introduction réussie commence par une vision synthétisée et globale de votre sujet, de vos travaux et/ou de votre domaine de recherche.

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