Effectuer une thèse de doctorat peut être une aventure excitante mais en même temps stressante. À ce stress peut s’ajouter l’angoisse de ne pas trouver un logement à temps. Entre mobilité géographique, faibles revenus et contrats précaires, la recherche d’un logement peut rapidement devenir un casse-tête pour les doctorants. Surtout quand on sait que le marché locatif étudiant est tendu, notamment dans les grandes villes universitaires comme Paris, Lyon ou Toulouse. Pourtant, plusieurs solutions existent pour vous aider à vous installer dans les meilleures conditions possibles. Dans cet article, nous vous présentons les différentes options de logement adaptées aux doctorants, les aides financières accessibles, ainsi que quelques astuces pratiques pour augmenter vos chances de trouver un logement confortable et abordable.
Identifier vos besoins spécifiques de doctorant
Avant même de commencer vos recherches, il est essentiel de définir clairement vos besoins :
- Aurez-vous un emploi à mi-temps ou un contrat doctoral ?
- Votre lieu de thèse est-il éloigné de votre domicile actuel ?
- Souhaitez-vous vivre seul ou en colocation ?
- Prévoyez-vous de vous installer durablement dans la ville de votre université, ou uniquement pour quelques mois/années ?
Répondre à ces questions vous permettra de mieux cibler le type de logement que vous souhaitez, sa localisation, et le montant de loyer que vous êtes prêt à payer.
Quelles aides au logement pour les doctorants ?
En 2025, les aides au logement peuvent constituer un véritable soutien financier pour les doctorants qui souhaitent se loger à moindre coût.
1. L’Aide Personnalisée au Logement (APL)
L’APL est la principale aide accordée par la CAF pour les locataires disposant de faibles ressources. Elle s’adresse aussi bien aux doctorants salariés qu’aux doctorants boursiers ou non rémunérés.
Le montant de l’APL dépend :
- De vos ressources (ou absence de ressources)
- Du montant du loyer
- Du type de logement
- De votre situation familiale
Vous pouvez dès maintenant estimer vos droits à l’APL sur le simulateur de Mes Allocs en cliquant ici. Cet outil vous permet d’obtenir une estimation personnalisée.
2. La Garantie Visale
La plupart des bailleurs exigent un garant. Si vous n’en avez pas, la garantie Visale peut se substituer à un garant physique. Il s’agit d’une garantie gratuite proposée par Action Logement qui couvre les loyers impayés et les dégradations.
Elle est accessible à tous les jeunes de moins de 31 ans, y compris aux doctorants, sans condition de contrat de travail.
3. Fonds d’aide au logement du CROUS
En cas de difficulté financière passagère (retard de bourse, fin de contrat doctoral…), vous pouvez solliciter une aide ponctuelle auprès du service social du CROUS. Ces aides sont souvent versées pour prévenir la précarité ou éviter une expulsion.
4. Autres aides locales
Certaines collectivités locales (mairies, départements, régions) proposent des dispositifs d’aide au logement pour les jeunes en formation, notamment les doctorants. Par ailleurs, certaines universités ont des partenariats avec des résidences ou proposent des subventions ponctuelles. N’hésitez pas à contacter le service social de votre établissement pour en savoir plus sur les dispositifs disponibles.
Quelles options de logement pour un doctorant ?
1. Les résidences universitaires du CROUS
Les résidences gérées par le CROUS ne sont pas réservées aux étudiants en licence ou en master. Les doctorants peuvent également y prétendre, sous certaines conditions.
Les avantages :
- Loyers très modérés
- Logements meublés, souvent bien situés
- Dossier simplifié via messervices.etudiant.gouv.fr
L’inconvénient majeur reste la faible disponibilité des places. Il est donc recommandé de faire sa demande très tôt. En 2025, vous pouvez faire une demande de logement CROUS du 13 mars au 31 mai.
2. La colocation entre étudiants ou jeunes actifs
La colocation est une option économique, particulièrement appréciée des doctorants, qui permet de :
- Réduire les frais de loyer et de charges
- Vivre dans un logement plus spacieux
- Créer du lien social, surtout en cas d’arrivée dans une nouvelle ville
Certaines plateformes spécialisées permettent de filtrer les annonces selon le profil des colocataires (étudiants, doctorants, chercheurs…).
3. Les logements intergénérationnels
Moins banal, ce concept consiste à cohabiter avec une personne âgée en échange d’une présence bienveillante et parfois de petits services. En contrepartie, le loyer est fortement réduit, voire gratuit.
4. Les logements privés et meublés classiques
Si vous préférez votre indépendance, la location dans le parc privé (studio, T1 ou T2 meublé) est évidemment envisageable. Attention toutefois aux prix parfois élevés dans certaines villes universitaires (Paris, Lyon, Bordeaux…).
Bon à savoir : en tant que doctorant, vous êtes éligible aux aides au logement, ce qui peut alléger considérablement le montant de votre loyer mensuel.
Conseils pratiques pour trouver plus facilement un logement
- Préparez votre dossier à l’avance (pièce d’identité, justificatif de ressources, attestation de scolarité, contrat doctoral si applicable)
- Soyez réactif : les offres partent très vite, surtout à la rentrée
- Activez les alertes sur Leboncoin, SeLoger, ..
- Contactez les laboratoires de recherche : certains proposent des logements ou des bons plans via leur service RH ou leur secrétariat
- Rejoignez les groupes Facebook de logement pour étudiants et doctorants dans votre ville
Et pour les doctorants internationaux ?
En plus des difficultés à accéder à un logement, les doctorants internationaux doivent souvent surmonter certains obstacles : barrière de la langue, ouverture d’un compte bancaire, nécessité de fournir des documents traduits ou validés dans leur pays d’origine. De plus, il peut être difficile de trouver un garant.
Si vous venez de l’étranger pour une thèse en France, voici nos conseils :
- Postulez dans les résidences internationales comme la Cité Internationale Universitaire de Paris
- Contactez les services de relations internationales de votre université pour des logements réservés
- Bénéficiez de l’APL sous condition de disposer d’un titre de séjour valide et d’un logement éligible
Conclusion
Vous l’aurez compris, la recherche d’un logement en tant que doctorant peut sembler être un parcours semé d’embûches : contraintes financières, démarches administratives lourdes, offres de logements limitées. Pourtant, vous pouvez aisément vous simplifier les choses : identifiez clairement vos besoins pour faciliter votre recherche, simulez votre éligibilité aux aides financières disponibles pour le logement comme l’APL ou la garantie Visale, et renseignez-vous sur les alternatives parfois méconnues (colocation, logement intergénérationnel, résidences universitaires).
Et n’oubliez pas : bien se loger, c’est aussi se donner les chances d’étudier sereinement et de réussir sa thèse.