La rédaction du mémoire CAFERUIS

Cet exemple de mémoire vise à vous donner un aperçu des attentes pratiques relatives à la rédaction de mémoire dans ce domaine de compétence.

INTRODUCTION

Les personnes dépendantes ou en pertes d’autonomie représentent une lourde charge pour leurs proches à cause de ses besoins en soins et en accompagnement plus spécifiques et plus complexes. Bien que de nombreux établissements sont spécialisés dans l’assistance et l’accompagnement ainsi que l’hébergement de personnes dépendantes ou de personnes âgées comme les EHPAD, ces établissements restent assez couteux. Pour les personnes ne disposant pas des fonds nécessaires, ils ne peuvent pas fournir les soins et l’accompagnement nécessaires pour leurs proches qui souffrent d’un manque d’autonomie. Ces personnes dépendantes d’autrui sont ainsi enfermées chez eux dans un environnement peu confortable et inadapté à leurs handicaps ou leurs manques d’autonomie. Ils ne bénéficient pas non plus de l’assistance nécessaire à leurs situations physiques et/ou mentales. Ces personnes deviennent ainsi des fardeaux pour leurs proches et pour eux-mêmes puisqu’ils ne peuvent pas effectuer d’activités utiles ou rémunératrices.

Ces personnes souffrant d’une perte d’autonomie ou de dépendance envers autrui disposent pourtant d’atouts et de talents qui leur sont propres, encore faut-il bien les encadrer et les accompagner. Étant à la tête d’une structure de Services à la personne en Guadeloupe : Vivractive, nous sommes en contact permanent avec des personnes souffrant d’un manque d’autonomie et d’une dépendance plus ou moins importante à autrui. L’aide et les services à la personne sont les bases de l’activité de Vivractive en Guadeloupe afin d’assister les personnes en perte d’autonomie. Les activités de Vivractive s’articulent sur l’assistance des personnes en pertes d’autonomie et l’amélioration de leurs vies. Dans cette optique, nous cherchons à diversifier les activités de l’entreprise tout en se concentrons sur les personnes en perte d’autonomie et l’optimisation de leurs vies.

Grâce à nos activités au sein de Vivractive, nous avons pu mieux comprendre les besoins de nos clients, mais également leurs soucis comme la peur d’être inutile ou d’être un fardeau pour leurs proches. Nous avons compris que la majorité de notre clientèle souhaite effectuer des activités qui peuvent leur fournir des revenus, les personnes en perte d’autonomie souhaitent se rendre utiles au sein de la société. Nous constatons ainsi qu’une fois bien encadrer et accompagner, ces personnes en perte d’autonomie peuvent mener des activités rémunératrices. Nous avons ainsi conçu un projet : « un jardin créole », un projet en relation avec notre activité principale, mais également en accord avec nos valeurs et nos préoccupations par rapport à la protection de l’écosystème. Le projet vise ainsi à mettre à disposition de notre clientèle, des personnes en perte d’autonomie, ainsi que pour les personnes sur le territoire, une infrastructure et des équipements pour qu’ils puissent cultiver la terre et vendre les produits sur le marché. Pour assurer la réussite et la mise en place de ce projet, nous avons fait appel à l’association Vi-Eko-Lo. Il s’agit d’une association spécialisée dans l’agriculture locale et biologique. Dans cet ouvrage, nous allons mettre en avant l’importance du projet : un jardin créole et sa mise en place ainsi que les objectifs recherchés.

Afin de parvenir à concrétiser notre projet et pour optimiser l’élaboration de notre ouvrage, nous avons mis en place un plan détaillé. Dans notre ouvrage, nous avons décidé de diviser notre ouvrage en trois grandes parties dont les titres sont les suivants : la contextualisation, pour une stratégie de croissance de Vivractive et enfin le plan d’action et propositions opérationnelles.

Dans la partie 1, nous allons présenter deux grands chapitres. Le premier chapitre est intitulé : innovation et développement en Guadeloupe. Comme notre entreprise Vivractive ainsi que notre projet, un jardin créole est localisé en Guadeloupe, il est intéressant de comprendre le contexte au niveau de la région de la Guadeloupe. Nous allons présenter la région de la Guadeloupe et son statut de département d’outre-mer. Nous allons également faire un point sur l’innovation et le développement en Guadeloupe.

Pour le chapitre deux, nous aborderons la politique de développement économique de la région. Nous allons y aborder le cadre économique et entrepreneurial en Guadeloupe. Nous commencerons par faire un point sur le schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) depuis 2016 jusqu’à 2021. Nous continuerons ensuite par voir ensemble le secteur des services à la personne : entreprises, emploi et marché. Nous terminerons par mettre en avant les contraintes et les perspectives de croissance du secteur : le cas de Vivractive.

Dans la partie 2, nous aborderons 2 chapitres : l’évolution de l’entreprise Vivractive et les besoins de changement et l’analyse stratégique. Dans le premier chapitre de cette partie, nous mettrons en avant la présentation socio-économique de l’entreprise en particulier la situation critique de l’entreprise. Nous mettrons ensuite en exergue les enjeux du changement pour l’entreprise, les salariés et les clients. Dans le chapitre 2, nous mettrons en exergue le potentiel de Vivractive et les opportunités inclusives et environnementales. Nous allons aborder l’économie verte, le développement durable et les services à la personne. Nous allons ensuite passer à la préservation, la transformation et la dynamisation de Vivractive. Enfin, nous allons mettre en exergue la croissance par le développement d’activités en abordant le projet du jardin créole et sa mise en place.

Dans la partie 3, nous allons aborder le plan d’action et les propositions opérationnelles. Cette partie comprend 3 chapitres : le pilotage et la conduite du projet, le mode opératoire d’atteinte des résultats à 3, 4, 5 ans et enfin l’évaluation des résultats. Nous allons y aborder les cinq phases du pilotage de projet depuis les engagements jusqu’à l’évaluation.

Partie 1 : Contextualisation

Les services à la personne permettent d’assurer aux personnes en perte d’autonomie de bénéficier des soins et de l’assistance nécessaire pour vivre dans les meilleures conditions malgré leurs handicaps. Ce type de service a été mis en place dans de nombreux pays dont la France et les DOM-TOM (département d’outre-mer). La Guadeloupe fait partie de ses DOM-TOM et elle est également la région où est localisée l’entreprise qui nous intéresse dans cet ouvrage : Vivractive services à la personne ainsi que le projet : un jardin créole. Nous nous intéressons particulièrement à la Guadeloupe et à sa politique de développement économique.

Chapitre 1 : Innovation et développement en Guadeloupe

  1. Cadre territorial

La Guadeloupe fait partie des nombreux départements français d’Outre-Mer. La Guadeloupe est constituée de plusieurs petites îles qui forment un archipel. Elle est constituée de 7 petites îles. La superficie de la Guadeloupe est estimée à 1702 km² avec les 7 petites îles. Elle se situe dans les mers des caraïbes et fait partie intégrante de la France. La Guadeloupe est donc considérée comme une extension de la République française dans laquelle les textes législatifs français sont en vigueur comme dans tous les départements français d’Outre-Mer.

  1. La Guadeloupe : une région et un département d’outre-mer

La Guadeloupe a un statut de département d’outre-mer ou DOM-TOM depuis les années 40. Son statut résulte de la colonisation française et de l’extension du territoire français vers d’autres régions du monde. Le site Culture.gouv.fr met en avant dans un de ces articles la situation de la Guadeloupe et sa place au sein de la République française. L’article explique ainsi que : « 1La Guadeloupe est un département français d’outre-mer, depuis la loi du 19 mars 1946. Le département est découpé en deux arrondissements (Basse-terre et Pointe à Pitre), subdivisés en 40 cantons et 32 communes (respectivement, 17 cantons, 18 communes et 23 cantons, 14 communes). Comme dans tous les départements d’Outre-Mer, tous les textes législatifs nationaux y sont applicables, mais peuvent faire l’objet de mesures d’adaptation « nécessitées par leur situation particulière » selon l’article 73 de la constitution. La Guadeloupe est dotée d’un Conseil Régional et d’un Conseil départemental ». L’extrait met en avant la relation et l’interdépendance entre la région de la Guadeloupe et la Capitale française. La région de la Guadeloupe est ainsi soumise aux mêmes textes législatifs. La population de la Guadeloupe est considérée comme des citoyens français à part entière avec les droits et les devoirs relatifs à ce statut de citoyen. L’extrait mentionne également l’article 73 de la constitution pour mettre en avant la différence entre les régions métropolitaines et les Départements d’outre-mer et les régions d’outre-mer. Les régions métropolitaines, les DOM et les ROM sont régis par les mêmes lois et les mêmes textes de loi, cependant les DOM et les ROM peuvent apporter des modifications ou même déroger à certaines règles si nécessaires suivant les situations.

L’extrait suivant est tiré de l’article du site Legifrance.gouv.fr. L’article 73 de la constitution du 04 octobre 1958 précise ainsi que : « 2Dans les départements et les régions d’outre-mer, les lois et les règlements sont applicables de plein droit. Ils peuvent faire l’objet d’adaptations tenant aux caractéristiques et contraintes particulières de ces collectivités. Ces adaptations peuvent être décidées par ces collectivités dans les matières ou s’exercent leurs compétences et si elles y ont été habilitées selon le cas, par la loi ou par le règlement. Par dérogation au premier alinéa et pour tenir compte de leurs spécificités, les collectivités régies par le présent article peuvent être habilitées, selon le cas, par la loi ou par le règlement, à fixer elles-mêmes les règles applicables sur leur territoire, dans un nombre limité de matières pouvant relever du domaine de la loi ou du règlement. » Cet article met en avant le rattachement des DOM et ROM comme la Guadeloupe vis-à-vis de la capitale française. L’extrait met également en avant une certaine indépendance des DOM et des ROM dans la gestion de certaines situations. La capitale laisse une certaine marge de manœuvre à la Guadeloupe et aux autres DOM et ROM dans la gestion des collectivités, mais sous certaines conditions préétablies.

La Guadeloupe est considérée comme étant un département et une région d’outre-mer à l’instar de La Réunion. Le site vie-publique.fr met en avant dans un de ces articles l’importance de la compréhension des différences entre les DOM, les ROM et les collectivités. L’article explique ainsi que : « 3les départements d’outre-mer (DOM et les régions d’outre-mer (ROM) ne constituent pas à proprement parler des catégories de collectivités distinctes de celles rencontrées en métropole, mais leur statut dérogatoire a tendance à les éloigner du modèle de droit commun… La Guadeloupe et La Réunion sont, à la fois, départements d’outre-mer et régions d’outre-mer… La régionalisation initiée par la loi du 31 décembre 1982 a créé des régions d’outre-mer (ROM) gérant les mêmes territoires que les DOM, mais avec institutions séparées et en quelque sorte superposées. C’est pour mettre fin à cette complexité que l’article 73 al.7 de la constitution prévoit que les DOM et les ROM peuvent évoluer vers le statut de collectivité unique, destiné à se substituer au département et à la région. » L’extrait met en avant le double statut de la Guadeloupe qui est à la fois un département d’outre-mer et une région d’outre-mer. Ce double statut permet à la Guadeloupe de bénéficier d’un conseil régional et d’un conseil départemental en même temps. La Guadeloupe se voit ainsi représenter au niveau national par 3 sénateurs, 2 députés et 2 représentants au Conseil économique et social. La Guadeloupe est également représentée par 1 préfet qui est établi à Basse Terre et d’un sous-préfet établi à Pointe-à-Pitre.

Malgré le fait que la Guadeloupe fasse partie à part entière de la France à l’instar des autres ROM et DOM, la Guadeloupe et ses habitants ont un PIB bien plus réduit par rapport aux habitants de la France métropolitaine. Une grande différence est visible entre le PIB/ habitant pour les français en Métropole et les français dans les DOM et les ROM en l’occurrence en Guadeloupe. H. ERNATUS met en avant dans son ouvrage l’écart des PIB en Guadeloupe et en France métropolitaine. Dans on ouvrage, il met en avant un tableau qui présente l’écart des PIB sur 15 ans depuis 1990 à 2005.

4Tableau 1 : Évolution comparée du PIB par habitant de la Guadeloupe et de la moyenne métropolitaine

Le tableau 1 met en évidence l’écart des PIB en particulier dans les années 90 où le PIB par habitant de la Guadeloupe était équivalent au tiers du PIB par habitant en France métropolitaine. Cet écart se réduit avec les années au point d’atteindre plus de la moitié en 1995, 56,65% en 2000 et enfin près de 61% en 2005. Avec ce tableau, nous pouvons comprendre la réduction de l’écart des PIB en Guadeloupe et en France métropolitaine, malgré le fait que l’écart reste encore important.

Nous avons ainsi pu voir le statut de la Guadeloupe au sein de la République française et la place que tient la région/département dans cette république. Nous avons également pu comprendre l’écart existant entre le PIB en Guadeloupe et le PIB en France métropolitaine. Nous avons pu voir la différence et l’écart existant entre eux. Nous allons à présent passer à la partie : Innovation et développement en Guadeloupe.

  1. Innovation et développement en Guadeloupe

La Guadeloupe fait partie des extensions de la France dans la mer des Caraïbes comme la Martinique, Saint-Barthélemy ou encore Saint-Martin. Ces 4 collectivités sont groupées sous l’appellation des Antilles françaises.

La Guadeloupe est une région et un département d’outre-mer qui base son économie sur l’agriculture depuis toujours. Sa situation géographique et son climat sont des avantages importants pour la mise en place d’une économie basée sur l’agriculture. M. HOUDART, M. BONIN et L. TEMPLE mettent en avant l’importance de l’agriculture dans l’économie de la Guadeloupe, amis également les contraintes relatives à la protection de l’environnement et à la protection des consommateurs. Ils expliquent ainsi que : « 5Sur un territoire insulaire aux contraintes spatiales fortes, renforcées au fil des années par l’urbanisation et les effets du tourisme, l’agriculture guadeloupéenne tient malgré tout une place importante dans le paysage (environ 1/5ème de la surface totale de 1709km²) …

D’une manière générale, les agriculteurs français sont de plus en plus fortement soumis à des pressions visant à engager dans la mise en œuvre de pratiques respectueuses de l’environnement. Les institutions déploient des mesures règlementaires, coercitives, incitatives ou encore pédagogiques pour une amélioration des pratiques, répondant mieux à la protection et/ou la préservation des ressources naturelles. Les agriculteurs doivent gérer cette nouvelle donne environnementale tout en ayant, par ailleurs, à faire face à d’autres crises et perturbations : sanitaire, climatique, économique et sociale ». Cet extrait met en avant la place de l’agriculture dans l’économie de la Guadeloupe. Malgré son territoire assez limité et l’apparition de nouvelles contraintes, la Guadeloupe reste une région fortement agricole. L’agriculture a évolué avec le temps avec l’apparition de nouvelles contraintes sur l’utilisation de certains produits non respectueux de l’environnement et des consommateurs comme les pesticides qui représentent un danger important pour l’écosystème.

La Guadeloupe a toujours été connue pour sa production de cannes à sucre, mais elle a évolué en introduisant la culture de la banane. Cette dernière est devenue la base de l’économie agricole de la Guadeloupe grâce aux emplois directs et indirects et aux revenus créés par l’exploitation et l’exportation de la banane. L. TEMPLE et al. ont rédigé un rapport pour le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche et des Affaires rurales concernant l’importance de la culture de la banane pour l’économie de la Guadeloupe. Ils expliquent ainsi que : « 6Au début du 20e siècle, la culture de la banane est venue accompagner celle de la canne dans le paysage guadeloupéen, en occupant principalement la Basse Terre (« croissant bananier »). L’agriculture guadeloupéenne repose encore aujourd’hui sur deux piliers : la canne à sucre et la banane. Pour l’heure, la banane reste la première production d’exportation et la principale ressource d’emplois (12.000 emplois directs et indirects) et de revenus agricoles. C’est la première activité agricole avec 21.5% de la valeur agricole créée en 2003. » Dans cet extrait les auteurs mettent en avant la place de la culture de la banane dans l’économie de la Guadeloupe. Malgré l’apparition de nouvelles opportunités d’emplois dans les domaines secondaire et tertiaire, la culture de la banane reste une source d’emplois importante et une source de revenus intarissable pour la région. La culture de la banane et de la canne à sucre reste ainsi la base de l’économie de la Guadeloupe et demeure les activités les plus rentables pour les grands agriculteurs français.

Les contraintes en matière d’écologie et d’environnement sont importantes et invitent les agriculteurs français en Guadeloupe à changer leurs approches de leurs activités. De nouvelles gammes d’innovations sont disponibles en matière d’agriculture pour faire face aux contraintes environnementales et à la nécessité de réduire l’utilisation de produits chimiques. J-M ; BLAZY met en avant dans son article l’importance d’innover et de trouver des moyens efficaces pour optimiser la production des agriculteurs tout en respectant les contraintes relatives à la protection de l’environnement. Il explique ainsi dans l’extrait suivante que : « 7Parmi ces options, les plantes de service constituent une voie prometteuse. Il s’agit de plantes cultivées dans le cadre de rotations de cultures ou d’associations culturales dans le but d’apporter différents services au sol et au bananier telles que la régulation biologique des populations de parasites et la restauration de la fertilité. En rotation de culture ou sous la forme de jachère assainissant, une plante de service a pour but de casser le cycle de développement des parasites de bananier. Certaines plantes peuvent éventuellement apporter d’autres services complémentaires, comme la fourniture d’azote (ex : Crotalaria spectabilis), l’amélioration de la structure du sol (ex : Brachiaria decumbens), la limitation de l’érosion ou des services économiques comme la production de cultures de rentes ou fourragères (ex : ananas et Neonotonia wightii). » L’auteur mentionne ainsi que l’utilisation de plantes de service peut permettre aux agriculteurs de limiter ou de cesser l’utilisation des produits chimiques pour éliminer les parasites sur les cultures de banane. Ces techniques permettent d’assurer la réduction des parasites et donc la réduction de la destruction des bananes. Mais ces techniques peuvent également être utilisées sur les autres types de culture comme la canne à sucre. De plus, l’utilisation de la technique de rotation de culture permet également d’améliorer la terre et de renouveler son apport malgré la culture intensive de banane ou de canne à sucre. De nombreux types de plantes peuvent apporter à la terre des nutriments et de la protection contre les parasites qui détruisent les récoltes. Ces plantes de services sont donc des moyens efficaces et respectueux de l’écosystème pour lutter contre les parasites, mais également contre la diminution de la productivité à cause de la perte d’apports et de nutriments des terres cultivables.

La Guadeloupe malgré le fait que son économie est fortement basée sur l’agriculture et l’exportation, elle a également évolué en intégrant d’autres secteurs comme le secteur tertiaire via le développement du tourisme ou le l’optimisation du domaine de la santé en son sein. La Guadeloupe ne se limite plus uniquement à l’agriculture pour développer son économie, le secteur tertiaire devient également une source d’emplois et une source de revenus importantes pour la région. Selon H. ERNATUS, la Guadeloupe ainsi que la plupart des DOM et ROM sont composés de PME. Elle explique que : « Si on retenait les effectifs comme critère de distinction et les seuils de la réglementation française, il n’y aurait en Martinique et en Guadeloupe que de petites et moyennes entreprises dont la taille varierait entre 10 et 499 salariés et de très petites entreprises (TPE) de moins de 10 salariés. Ces TPE sont, d’ailleurs, largement majoritaires. » Elle met en avant la présence de PME et TPE dans les DOM et les ROM. La Guadeloupe ne fait pas exception à cette règle. Elle appuie ces propos en mettant en avant le tableau 2 ci-dessous. Le tableau regroupe les PME et les TPE en France métropolitaine et auprès des DOM et des ROM.

Tableau 2 : Nombre d’établissements selon la taille au 31/12/2006

Le tableau met en exergue le nombre important de TPE en particulier en Guadeloupe compte tenu de sa superficie. Les TPE en Guadeloupe s’élèvent à 45.421 alors que le nombre de TPE en France hexagonale et DOM s’élève à 3.525.274. Enfin le total des TPE et des PME en Guadeloupe s’élève à 47.609. Ainsi les TPE représentent près de 95,40% et les PME représentent 4,60% des entreprises en Guadeloupe.

Nous avons ainsi pu voir ensemble le cadre territorial de la Guadeloupe, son statut de DOM et de ROM ainsi que l’innovation et le développement de ces dernières années en particulier en termes d’agriculture et la présence de nombreuses TPE et PME. Nous allons à présent nous intéresser au prochain chapitre : la politique de développement économique de la région. Nous allons y aborder le cadre économique et entrepreneurial en Guadeloupe. Nous allons essayer de comprendre le schéma régional de développement, d’innovation et d’internationalisation de 2016-2021, le secteur des services à la personne et enfin les contraintes et les perspectives de croissance du secteur pour le cas de Vivractive.

Chapitre 2 : Politique de développement économique de la région

  1. Cadre économique et entrepreneurial en Guadeloupe

La Guadeloupe ne se limite plus à l’agriculture comme aux 19e siècles, son économie s’est diversifiée avec de nouveaux secteurs d’activités comme le tourisme, les services commerciaux, bancaires ou relatifs à la santé. Les entreprises en particulier les TPE et les PME sont de plus en plus nombreuses en Guadeloupe et offrent de nouvelles opportunités d’emplois pour la population.

  1. Le schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) 2016-2021

Le SRDEII ou schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation est un plan d’action visant à renforcer le développement économique d’une région par le biais d’innovations et d’internationalisation. Le SRDEII représente ainsi le cadre politique de référence pour l’action des diverses régions françaises en ce qui concerne les aides aux entreprises, le soutien à l’internationalisation, les aides pour les investissements immobiliers et les innovations des entreprises. Le SRDEII est la référence principale des orientations relatives à l’amélioration de l’attractivité du territoire régionale pour une période définie de 2016-2021. Le SRDEII est donc un document de référence qui permet de donner des orientations claires et définies pour les acteurs publics et économiques au niveau des régions.

Le site Region.fr met en avant dans un de ces articles le SRDEII en apportant les informations et les précisions utiles à la compréhension de ce document. L’article explique ainsi que : « 8il définit également les orientations en matière de développement de l’économie sociale et solidaire, en s’appuyant notamment sur les propositions formulées au cours des conférences régionales de l’économie sociale et solidaire. Il organise, sur le territoire régional, la complémentarité des actions menées par la Région en matière d’aides aux entreprises avec les actions menées par les collectivités territoriales et leurs groupements.

Élaboré par la Région en concertation, notamment avec les Métropoles et les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre, il a fait l’objet d’une présentation et d’une discussion au sein de la Conférence territoriale de l’Action Publique, avec les Chambres Consulaires et avec la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire. Ainsi les Métropoles ont été associées au processus d’élaboration du SRDEII lequel comprend un volet « métropolitain », conformément à la loi NOTRe ». Cet article met en avant l’importance du SRDEII pour les régions, les acteurs publics et les acteurs économiques. Le SRDEII sert ainsi de référence pour toutes les entreprises et les établissements publics dans les régions pour optimiser le développement de l’économie sociale et solidaire et pour l’innovation et l’internationalisation des services et des produits dans les régions. La conception du SRDEII se fait avec la participation de la région concernée, des établissements publics et des représentants des métropoles. La participation de ces nombreux acteurs assure la conception et l’élaboration d’un SRDEII approprié et en accord avec les besoins de la région concernée. La conception du SRDEII et la participation des représentants des métropoles répondent aux contraintes de la loi NOTRe du 07 août 2015.

La loi NOTRe du 07 août 2015 est brièvement décrite par un article du site Vie-publique.fr. L’article du site précise ainsi que : « 9la loi portant sur une nouvelle organisation territoriale de la République confie de nouvelles compétences aux régions. Elle est complétée par une loi qui modifie le découpage des régions et présente le calendrier électoral des élections régionales et départementales.

La loi renforce le rôle de la région en matière de développement économique. Elle est notamment responsable de la politique de soutien aux petites et moyennes entreprises et aux entreprises de taille intermédiaire. Elle doit présenter un schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) qui fixe les orientations régionales pour une durée de cinq ans. » La loi NOTRe ou loi du 07 août 2015 portant Nouvelle Organisation territoriale de la République est un ensemble de textes législatifs qui redonne aux régions une place plus importante dans le développement économique, l’innovation et l’internationalisation de cette dernière. La loi NOTRe donne plus de pouvoir aux régions dans les orientations stratégiques en matière de développement économique et social entre 2016-2021. Le SRDEII aura ainsi pour objectif d’être une référence et un appui pour l’aide et l’assistance des petites et moyennes entreprises dans les régions.

Le SRDEII a pour objectif d’assurer le développement économique innovant, durable et équilibré du territoire de la région concernée. Le SRDEII est un plan d’action qui cherche à soutenir l’investissement et l’emploi, à innover dans les territoires, à créer des activités et à les développer pour les faire évoluer.

Pour la Guadeloupe, Le SRDEII est un plan d’action qui vise à proposer un développement économique plus équilibré sur le territoire de la Guadeloupe. Le document officiel schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) de Guadeloupe met en avant l’importance de suivre ce schéma et pousser les acteurs économiques et publics à adhérer et à suivre ce schéma. L’extrait du document du SRDEII de Guadeloupe mentionne ainsi que :« 10À travers de ce SRDEII, la Région Guadeloupe entend une stratégie de développement au profit de l’ensemble des territoires régionaux. Elle entend en effet proposer un développement économique plus équilibré de l’ensemble des territoires de l’archipel de la Guadeloupe, permettant à chacun d’entre eux de trouver leur place dans la nouvelle dynamique économique que souhaite impulser la Région.

Le SRDEII inscrit son action dans les différents secteurs économiques constitutifs du tissu social. Il s’adresse aux secteurs dits « traditionnels » tels que le tourisme, l’agriculture, et l’agro transformation, ainsi que la pêche, qui sont en recherche de nouveaux lévriers pour demeurer compétitifs. Il vise aussi des secteurs en croissance à l’instar de la construction en milieu tropical, des énergies renouvelables et des TIC, dont il convient de conforter le positionnement de porte-étendards de l’économie. Il concerne des secteurs émergents et en devenir, parmi lesquels la silver économie, l’économie sociale et solidaire (ESS), les industries créatives et culturelles (ICC) ou l’environnement et ses secteurs connexes (ingénierie écologique, traitement des déchets …). Il importe d’accorder à ces derniers une attention particulière, car ils seront les viviers d’emplois de demain et les champions de la nouvelle économie, à savoir l’économie d’usage ». L’extrait du document explique l’importance du SRDEII en tant que document de référence pour apporter un développement équilibré pour toutes les îles de l’archipel et pour tous les acteurs économiques au sein de la Région. Le SRDEII touche tous les secteurs d’activités et tous les acteurs économiques depuis les TPE jusqu’aux entreprises de taille intermédiaire. Le SRDEII ne se limite pas aux secteurs d’activités traditionnels et déjà établis, tous les acteurs économiques et toutes les entreprises doivent se référer au SRDEII et aux textes qui y sont mentionnés.

Nous avons ainsi pu faire une petite présentation du SRDEII de manière générale sur 2016 à 2021, une présentation de la loi NOTRe ainsi que du SRDEII de Guadeloupe. Nous allons à présent passer la partie suivante : le secteur des services à la personne, les entreprises, les emplois et le marché.

  1. Le secteur des services à la personne : entreprises, emploi et marché

La notion de services à la personne est une notion qui n’est pas clairement définie dans la littérature. Elle s’apparente plutôt à d’autres expressions : services de proximité ou services domestiques. P-L. SAUNIER a rédigé un ouvrage sur la qualité et le contrôle des services à la personne. Il explique dans son ouvrage que : « 11La plupart des définitions éludent en fait la définition de la notion en dressant une liste des activités considérées comme faisant partie des services à la personne, généralement en référence à l’article D. 7231-1 du Code du travail (Annexe 01). Les auteurs utilisent plus volontiers les expressions « emplois/services de proximité », « emplois familiaux » ou encore « emplois/services domestiques ». »

L’auteur P. HADDAD a mis en avant dans sa thèse l’importance des services de proximité. Il explique ainsi que : « 12les services de proximité sont fournis aux personnes pour améliorer la qualité de vie ou de l’environnement local, et correspondant autrefois à des fonctions remplies par la sphère familiale élargie […] ils modifient la consommation des ménages en faveur de biens et services dont le contenu direct en emplois résidents est élevé ». L’auteur met ici en avant la notion d’amélioration de la qualité de vie et de l’environnement local en référence à l’assistance fournie pour les personnes suivant leurs besoins. L’auteur met également en avant l’idée que la famille de la personne ayant besoin d’assistance ne peut plus assurer les fonctions nécessaires pour aider la personne et que la famille souhaite avoir l’aide et l’assistance d’une tierce personne.

L’ANSP ou Agence nationale des Services à la Personne a mis en avant les 21 types de métiers considérés comme faisant partie des services à la personne. Ces métiers sont divisés en 3 grands groupes : les services à la famille, les services de la vie quotidienne et les services aux personnes dépendantes suivant l’annexe 2.

Le marché des services à la personne en France englobe de nombreux sous-services comme les services d’aide à domicile, les services de suivi et d’entretien de domicile, l’assistance scolaire, la garde d’enfants à domicile et bien d’autres encore. Ces nombreux sous-services permettent de comprendre l’importance et la valeur des services à la personne en matière d’emplois et de valeur. La DARES ou Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, dépendant du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social met en avant dans un de ces rapports l’importance du marché des services à la personne en France. Dans le rapport, la DARES mentionne que : « 13Le segment dominant est celui des Services d’Aide à Domicile (SAD), c’est-à-dire l’aide aux personnes dépendantes (environ 60% du marché en volume et près de 50% en valeur), suivi de l’entretien ménager du domicile (de l’ordre de 30% du marché en volume et 18% en valeur). Viennent ensuite, dans un ordre qui diffère selon l’indicateur retenu, la garde d’enfants à domicile, le soutien scolaire à domicile et les autres SAP. Les quatre premiers segments concentraient en 2005 plus de 95% des heures travaillées dans les emplois familiaux. Le solde des heures travaillées sur le secteur est regroupé dans la catégorie « autres services à la personne ». » Sur le marché en France, les services d’aide à domicile sont le sous-service le plus rentable avec près de 50% du total des chiffres d’affaires des entreprises œuvrant dans le domaine des services à la personne. Les services d’aides à domicile englobent ainsi de nombreux types de métiers selon l’ANSP : assistance aux personnes âgées et personnes handicapées, aide à la mobilité et transport de personnes ayant des difficultés de déplacement, Interprète en langue des signes. Les services de la vie quotidienne représentent près de 30% du volume du marché en France et près de 18% de la valeur du marché des services à la personne. Grâce à ses chiffres, nous pouvons comprendre que les services d’aides à domicile pour les personnes handicapées ou les personnes âgées représentent la majorité des services à la personne en France.

Ces résultats sont renforcés par l’auteur P. GRAPIN dans un de ces articles : le développement des services à la personne. Il mentionne ainsi le vieillissement de la population française sur les prochaines années et l’intérêt des services à la personne sur les prochaines années en particulier l’assistance pour les personnes âgées. L’extrait mentionne ainsi que : « 14Les évolutions sont, en revanche, différenciées pour la population des plus de 55 ans : les seniors (55-64 ans) font un bond en avant de 2.3 millions supplémentaires, avec l’arrivée des classes nombreuses de baby-boomers, tandis que les plus de 65 ans poursuivront leur progression, mais à un rythme nettement inférieur à celui de la dernière décennie…

En second lieu, la France va être de plus en plus confrontée au vieillissement de la population. Or, la dépendance croît mécaniquement avec l’âge et peut atteindre, selon les critères utilisés pour évaluer la perte d’autonomie, jusqu’à la moitié des personnes âgées de 85 ans et plus… L’augmentation de la dépendance, quel que soit le scénario retenu, connaîtra deux moments forts : une première poussée, entre 2010 et 2015, correspondant aux classes nombreuses nées à partie de 1920 qui atteignent 85 ans en 2005 ; et une nouvelle inflexion à partir de 2030 correspondants aux premières générations du baby-boom ». Selon l’auteur, la population française tend vers un vieillissement de sa population sur les prochaines années avec une augmentation des personnes âgées de plus de 55 ans et la longévité des seniors qui peuvent atteindre 85 ans et plus encore. Malheureusement cette tendance va également vers une forte dépendance des personnes âgées de plus de 85 ans. Ces tendances représentent la population française en général la France métropolitaine comme les DOM, les ROM et les collectivités. Cette tendance est donc également valable pour la Guadeloupe et sa population. Dans cette optique et suivant le raisonnement de l’auteur, les services à la personne seront toujours nécessaires et pourront bénéficier d’un développement et d’une croissance importante sur les prochaines années. Les entreprises guadeloupéennes que ce soit les TPE ou les PME peuvent ainsi profiter de cette tendance à la dépendance des personnes âgées et des personnes souffrant de handicap pour chercher à gagner de nouveaux marchés vers les territoires métropolitaines tout en renforçant leurs positions au sein de la région.

  1. Contraintes et perspectives de croissance du secteur : le cas de Vivractive

La population française devient de plus en plus âgée avec l’espérance de vie qui devient de plus en plus élevée. La population française dans la métropole, les départements et les régions est de plus en plus âgée avec des personnes âgées qui dépassent souvent les 85 ans. De nouveaux types de services et de prestations ont ainsi été créés pour subvenir aux besoins des personnes âgées dépendantes, des personnes souffrant de handicap ou des personnes qui ont besoin d’assistance au quotidien. Les services à la personne ou encore appelés services de proximité ont donc été créés dans le but d’alléger le quotidien des personnes. Parmi les entreprises qui se sont lancées dans ce type d’activité, la société Vivractive anciennement connue sous le nom d’Âge d’or services fait partie des pionniers en Guadeloupe.

La population française est de plus en plus vieillissante et les personnes âgées atteignent des âges de plus en plus élevés. Ces personnes âgées arrivent à atteindre l’âge de 85 ans et plus encore, mais elles deviennent de plus en plus dépendantes et perdent leurs autonomies. Les proches des personnes âgées sont souvent occupées et ne peuvent pas assurer le suivi et l’assistance de ses ainées. Ces besoins d’assistances offrent aux entreprises privées des opportunités et des marchés intéressants. L. BROUSSY explique dans un rapport pour la ministre déléguée aux personnes âgées et à l’autonomie l’état de la population française face au vieillissement. Il y explique ainsi que : « 15En 1950, parvenu à l’âge de 60 ans, on vivait en moyenne 16 années. En 2013, on vit, après 60 ans, en moyenne 26 ans. Pendant longtemps, la retraite fut le début de la fin de la vie. C’est devenu aujourd’hui le début d’une nouvelle vie. Une vie qui peut durer 20, 30, 40 ans et plus si affinités.

Pour évoquer la prime vieillesse, il fut un temps où les spécialistes parlaient de 3ème âge. C’est le temps de la retraite. Le 3ème âge écrivait-on est moins un âge qui vient s’interposer entre l’âge mûr et la vieillesse que la négation de la vieillesse. Mais il y a bien un moment tout de même où l’on devient vraiment vieux ; on a alors inventé le terme de 4ème âge puis de personnes âgées dépendantes. » Cet extrait met en avant la tendance de la population française à atteindre plusieurs années de vie après l’âge de la retraite de 20 à 40 ans voire même plus. Cette tendance devient assez problématique dans le sens où les personnes âgées deviennent de plus en plus nombreuses et de plus en plus dépendantes avec le temps. La création des services à la personne permet ainsi de prendre soin de manière efficace des personnes âgées dépendantes, des personnes souffrant de handicap, mais également des personnes qui ont besoin d’assistance dans leur vie quotidienne.

Y. VEROLLET a rédigé un rapport sur les affaires sociales en France pour l’Assemblée plénière des 23 et 24 janvier 2007. Il y met en avant l’évolution et le développement du secteur des services à la personne en France. Il explique ainsi que : « 16Au total le nombre de salariés du secteur des services à la personne s’est élevé à environ 1.260.000 en 2004, soit une progression de 4.6% par rapport à 2003. Entretien du domicile, aides aux personnes âgées et handicapées, gardes d’enfants, soutien scolaire, les emplois familiaux recouvrent des prestations très diverses qui ont pour caractéristique commune d’être exercées chez les particuliers. En 2004, les salariés du secteur des emplois familiaux sont à peu près un million, en progression de 5.1% par rapport à 2003. 80% sont employés par des particuliers. Il faut ajouter 253.000 assistantes maternelles, qui exercent cette activité à leur propre domicile, en progression de 2.5% par rapport à 2003 ». Le rapport de l’auteur met en avant l’évolution fulgurante des services à la personne sur l’année 2003 et 2004. Cette tendance à l’augmentation se poursuit donc avec l’apparition de nouveaux services autres que ceux cités dans l’extraite. Les services à la personne sont donc en perpétuelle évolution et les entreprises comme Vivractive cherchent de nouvelles manières d’améliorer leurs services et de diversifier leurs activités.

Cette tendance, à l’évolution du secteur des services à la personne, présente également des contraintes pour les entreprises comme Vivractive. Pour la Guadeloupe, la population est assez peu élevée avec une population de plus en plus vieillissante à l’instar de la population française en général. La Guadeloupe a une population de plus en plus vieillissante et de l’autre côté les naissances au sein de la région diminuent avec le temps. L’INSEE a effectué des rapports au sujet de l’état de la population de la Guadeloupe. La figure ci-dessous met ainsi en avant et en exergue le solde naturel de la population en termes de naissances et de décès sur les 3 dernières années et l’évolution du solde naturel depuis 1994. Avec cette figure, nous pouvons comprendre que la population de la Guadeloupe est de plus en plus vieillissante et que le nombre de décès annuel ne cesse d’augmenter depuis 1994. Du point de vue des entreprises comme Vivractive, cette tendance peut devenir une opportunité. Les personnes âgées dépendantes représentent une part de sa clientèle de Vivractive. Plus la population guadeloupéenne sera vieillissante, plus l’entreprise pourra trouver de nouveaux clients. D’un autre côté, l’augmentation du nombre de décès par an fait perdre des clients. La diminution des naissances peut également causer des problèmes pour l’entreprise puisque les gardes d’enfants, l’assistance maternelle ou encore les soutiens scolaires à domicile font partie des activités de Vivractive. La diminution des naissances aura pour effet de réduire la clientèle de l’entreprise sans compter sur la concurrence qui devient plus agressive.

17Figure 1 : Solde naturel depuis 1994 en Guadeloupe

Nous avons ainsi pu voir la contextualisation en mettant en avant l’innovation et le développement en Guadeloupe. Nous y avons traité la place de la Guadeloupe au sein de la République française, les innovations et le développement de la région. Nous avons ensuite pu voir la politique de développement économique de la région. Nous avons abordé le SRDEII entre 2016-2021, nous avons ensuite vu le secteur des services à la personne. Et enfin nous avons traité les contraintes et perspectives de croissance du secteur pour le cas de Vivractive. Nous allons à présent passer à la partie suivante intitulée : pour une stratégie de croissance de Vivractive.

Partie 2 : Pour une stratégie de croissance de Vivractive

Le secteur des services à la personne en Guadeloupe est un marché important avec de nombreuses entreprises qui œuvrent dans ce domaine d’activité. Vivractive est une de ces entreprises. Nous nous intéresserons particulièrement à cette entreprise qui est une référence en Guadeloupe. Pour mieux comprendre cette société et son apport, nous commencerons par voir l’évolution de l’entreprise et son besoin de changement. Nous y aborderons la présentation socio-économique de l’entreprise en passant par la situation critique dans laquelle elle se trouve. Nous présenterons ensuite les enjeux du changement pour l’entreprise, pour les salariés et enfin pour les clients. Nous continuerons ensuite par l’analyse stratégique de Vivractive. Nous y traiterons le potentiel de l’entreprise en commençant par l’économie verte, le développement durable et les services à la personne. Nous continuerons par mettre en avant le fait de préserver, de transformer et de dynamiser en abordant les atouts, les appuis et les partenaires économiques. Et enfin, nous traiterons de la croissance par le développement d’activités en passant de la conception du projet jusqu’à sa mise en œuvre.

Chapitre 1 : Évolution de l’entreprise et besoin de changement

  1. Configuration et vocation sociale de Vivractive : valeurs, enjeux et objectifs

Étant une entreprise spécialisée dans le domaine des services à la personne, Vivractive cherche à améliorer la vie des clients et a une approche et une vocation sociale importante. Pour mieux apprécier les activités et les services dispensés par l’entreprise, il est important de connaître ses valeurs, les enjeux et les objectifs de Vivractive. Dans le cadre de notre ouvrage, la compréhension et la connaissance de Vivractive sont des points importants pour mieux estimer l’importance de l’entreprise et son évolution.

  1. Présentation socio-économique de l’entreprise : une situation critique

Les entreprises en Guadeloupe sont en majorité constituées de très petites entreprises et de petites et moyennes entreprises. Un bon nombre de ces entreprises œuvrent dans le secteur des services à la personne. L’entreprise Vivractive fait partie de ces entreprises œuvrant dans ce secteur.

Au début de ces activités en novembre 2007, l’entreprise Vivractive a été créée sous la franchise « Âge d’Or Services ». Il s’agissait du premier réseau privé qui œuvre dans le secteur des services à la personne. Il s’agit également d’une filiale de CNP Assurances. La franchise Âge d’Or Services est une franchise de plus de 30 ans d’ancienneté qui œuvre dans le domaine de l’assistance et l’accompagnement des seniors dans leurs quotidiens. La société s’est implantée dans de nombreuses régions dont la région de la Guadeloupe.

L’Âge d’Or Services a reçu l’agrément pour mener ses activités en Guadeloupe. L’obtention de cet agrément leur permet à la franchise de procéder à la dispense de services dans le but de s’occuper des personnes fragiles et vulnérables sur le territoire de la Guadeloupe. Au début de l’année 2008, la DIRECCTE ou Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi accorde à l’âge d’Or Services le droit d’exercer ses activités sur le territoire de la Guadeloupe. Cette autorisation est accompagnée par une autorisation de la part de la préfecture de la région. L’Âge d’Or Services étant une franchise visible sur plusieurs régions de France, celle qui est en activité en Guadeloupe a pris le nom d’Âge d’Or Services Guadeloupe Sud Grande-Terre.

Après plus de 3 ans d’activité sur le territoire de la Guadeloupe, L’Âge d’Or Services Guadeloupe Sud Grande-Terre a quitté la franchise. En 2011, la société prend le nouveau nom de : Vivractive services à la personne. Elle gardera ce nom jusqu’à présent et est poursuit son activité en offrant des services à la personne à la population guadeloupéenne. Le siège social de Vivractive se trouve auprès du 11 Rue Abbé Grégoire – 97180 – SAINTE-ANNE – en Guadeloupe. La société mène ses activités sur le territoire depuis près de 11 ans et assure de nombreux services en relation avec l’assistance et l’accompagnement de personnes à domicile. Vivractive services à la personne fournit de nombreuses prestations dont : l’accompagnement véhiculé et/ou au bras, des services de petits jardinages et de petits bricolages, les aides-ménagères, la livraison de courses, la garde d’enfants ainsi que la maintenance de résidences secondaires.

L’entreprise se pose comme objectif d’aider ceux qui sont en situation de fragilité afin d’améliorer leurs conforts au quotidien. Par situation de fragilité, Vivractive ne fait aucune discrimination que ce soit des personnes en situation de fragilité temporaire, permanente, stabilisée ou entraînant une dépendance totale. L’entreprise et sa création se reposent sur une dimension éthique importante. Vivractive n’est pas qu’une activité, l’entreprise et ses dirigeants se pose comme mission d’apporter une assistance et un accompagnement aux personnes âgées, handicapées ou dépendantes. Pour assurer la réalisation de ses missions, l’entreprise propose des solutions individualisées et personnalisées pour chaque client.

Les services à la personne englobent de nombreuses prestations comme mentionnées dans l’annexe 1 de cet ouvrage. Les articles L.7231-1 et D.7231-1 du Code du travail présentent une liste de 21 activités de services à la personne. Pour la société Vivractive, nous avons pu constater qu’elle n’offre qu’une petite partie des activités sur la liste des activités des services à la personne. Ainsi les autres activités sont donc assurées par les concurrents. Vivractive n’assure que 8 activités sur les 21 activités disponibles, le reste des activités est assuré par la concurrence sur le territoire. La société Vivractive se limite donc à certaines activités actuellement alors qu’elle peut améliorer ses services et ses prestations en rajoutant d’autres prestations comme le soutien scolaire, l’assistance informatique ou Internet à domicile ou encore l’assistance administrative à domicile. En se limitant à quelques prestations, la société Vivractive permet l’apparition de nombreuses petites entreprises qui risquent réduire la part de marché de Vivractive et renforcer la concurrence. Actuellement, Vivractive se concentre particulièrement sur les prestations pour les personnes âgées et les personnes handicapées. Ces prestations représentent près de 70% du CA de l’entreprise et donc près de 70% de sa clientèle. Il s’agit des prestations d’accompagnement véhiculé et/ou au bras ou des aides à la personne. Les autres clients sont des personnes actives à la recherche de prestation de confort dans leur quotidien. Vivractive assure pour ces autres clients des activités comme des petits jardinages, des petits bricolages, des aides-ménagères, les livraisons de course, les gardes d’enfants ou encore la maintenance de résidences secondaires. Ces prestations représentent près de 30% du CA de la société Vivractive services à la personne.

Pour la clientèle, les frais des prestations de Vivractive comme ceux des autres entreprises dans le secteur des services à la personne peuvent être jugés comme onéreux. Il s’agit, en effet, de prestations assez couteuses et difficilement accessibles à toute la population. Cependant, les frais engagés pour avoir les services des entreprises comme Vivractive bénéficient des aides fiscales et sociales. Les frais engagés pour les aides et les assistances à la personne bénéficient d’une exonération fiscale sur l’impôt sur le revenu à hauteur de 50%. Ainsi les familles s’engagent à payer la totalité des frais auprès des entreprises comme Vivractive et en contrepartie, les familles après avoir effectué les déclarations fiscales obtiennent une déduction fiscale de 50% des frais sur l’impôt ses les revenus. En d’autres termes, l’État rembourse la moitié des frais engagés en accordant à la famille une déduction d’impôt sur les revenus, au final la famille ne paie que 50% des frais réels des entreprises comme Vivractive. Pour les particuliers-employeurs (les ménages ou les familles qui engagent des entreprises spécialisées dans les services à la personne), ils peuvent bénéficier d’une exonération d’une part des cotisations patronales à payer auprès de l’URSSAF. Ces aides financières permettent donc d’alléger de manière significative les frais engagés pour les prestations des entreprises spécialisées dans les services à la personne. Du côté des entreprises comme Vivractive,

compte tenu de la population de plus en plus vieillissante en France et donc en Guadeloupe, la société Vivractive peut voir cette tendance comme une opportunité d’optimiser son CA. T. BASILEU, L. RINALDO et S. LAVEL ont ainsi mis en avant dans un article l’urgence de la prise de conscience sur l’état de la population guadeloupéenne en matière de vieillissement. Ils expliquent dans leurs articles que : « 18Quotidiennement confrontée à une situation régionale alarmante en termes de vieillissement, la Guadeloupe sera la 3ème région la plus âgée de France en 2040, après la Corse et la Martinique… La problématique du maintien à domicile devient cruciale, dans une région où les personnes âgées, majoritairement des femmes seules, disposent de moyens d’existence précaires avec un revenu mensuel moyen inférieur à 1000 euros, rendant dans le même temps difficilement voire impossible l’accès aux établissements d’hébergement permanent et alourdissant la note de l’aide sociale dont elles relèvent… Au vu des prévisions démographiques, et de nos particularités locales, il faut trouver une autre solution que les seuls EHPAD, trop chers et ne répondant pas aux attentes de la population encore autonome en partie. Ainsi favoriser le développement des services à la personne est nécessaire, tout en étant un potentiel de développement économique fort, en termes d’innovation, mais aussi d’emplois ». Cet extrait met en avant la difficulté de la vie des personnes âgées en Guadeloupe avec leurs revenus peu élevés pour pouvoir bénéficier des services auprès des structures comme les EHPADs. La population guadeloupéenne devient de plus en plus vieillissante alors que les établissements publics sur le territoire n’offrent pas de services adaptés à leurs besoins et à leurs revenus. L’extrait explique également la nécessité pour les personnes âgées de se tourner vers des entreprises spécialisées dans les services à la personne qui sont moins couteux et qui assurent des services plus adaptés aux besoins des personnes âgées.

Pour la Guadeloupe, le vieillissement de la population s’accompagne d’une augmentation des décès par an comme mentionné dans la figure 1. À terme, la société Vivractive risque de perdre de la clientèle si elle se focalise trop sur les personnes âgées et les personnes souffrant de handicap. De plus, les prestations relatives aux nouveau-nés et aux enfants ne sont pas des activités viables à long terme. Toujours suivant la figure 1 de l’INSEE, les naissances dans la région de la Guadeloupe sont de moins en élevées avec le temps. Pour pouvoir assurer la pérennité de l’entreprise, Vivractive doit trouver d’autres clients et renforcer les prestations sur les différentes catégories de client, en évitant de se focaliser sur une seule catégorie de clients en l’occurrence les personnes âgées et les personnes handicapées.

  1. Les enjeux du changement : pour l’entreprise, les salariés et les clients

Vivractive services à la personne doit évoluer et chercher à améliorer son activité pour assurer la pérennité de la société. Cette évolution doit passer par un changement important à plusieurs niveaux : au niveau de l’entreprise, au niveau des salariés et enfin au niveau des clients. La société ne peut plus garder la même approche, elle doit s’adapter aux nouvelles contraintes socio-économiques et trouver de nouvelles manières d’évoluer et d’optimiser ses activités.

      1. Les enjeux du changement : pour l’entreprise

Vivractive services à la personne doit chercher à optimiser ses services en la diversifiant et en mettant en avant d’autres services relatifs aux animaux domestiques, l’assistance administrative à domicile, les soins d’esthétique à domicile pour les personnes dépendantes ou encore l’assistance informatique et Internet à domicile. Vivractive services à la personne ne peut pas se reposer sur ses activités actuelles, elle doit s’adapter aux besoins et aux nouvelles opportunités.

La diversification des activités est une manière d’améliorer les activités de l’entreprise. En assurant la qualité des anciennes prestations et an ajoutant de nouvelles prestations, l’entreprise pourra attirer de nouveaux clients et fidéliser les clients déjà acquis. Avec le vieillissement de la population, l’entreprise peut essayer d’attirer de nouveaux clients en optimisant les services et les personnalisant pour apporter une assistance sur mesure pour chaque client. Pour les personnes actives qui cherchent à améliorer leurs conforts de vie, l’entreprise peut chercher à fournir des services plus en adéquation avec les besoins des ménages en proposant des soins et des promenades pour les animaux de compagnie par exemple.

Dans le cadre de la diversification et l’amélioration des prestations de Vivractive, il est nécessaire également de restructurer l’entreprise. Cette dernière doit chercher de nouveaux talents pour permettre la mise en œuvre de nouvelles prestations. L’entreprise doit procéder à ses recrutements importants tant en termes de qualité qu’en termes de quantité. L’amélioration des systèmes de communication et d’organisation est également une manière de renforcer la société et la qualité de ses services.

  1. Les enjeux du changement : pour les salariés

L’amélioration des activités de la société Vivractive doit passer par le renforcement des compétences de ces salariés. Une entreprise performante cherche toujours à s’entourer de talents et de compétences adaptées pour assurer la qualité de ses services. Pour Vivractive services à la personne, la performance et l’évolution de l’entreprise doit passer par des recrutements et des formations des salariés.

Actuellement, Vivractive services à la personne sur la région de la Guadeloupe est composée de 22 personnes : la Directrice d’agence, le Responsable de secteur, l’Assistante d’agence, 12 Auxiliaires de vie, 5 Aides-ménagères et 2 Hommes toute main. Cet effectif permet de mettre Vivractive dans la catégorie des PME avec un effectif de 22 personnes (annexe 3). Pour une PME, cet effectif est assez raisonnable compte tenu de la taille du secteur sur lequel Vivractive mène ses activités. Cependant, si la société souhaite évoluer et assurer la pérennité de l’entreprise, elle doit procéder à des changements.

Le renforcement de l’effectif est une manière d’augmenter les prestations et de diversifier les activités de Vivractive. Le recrutement au niveau des postes déjà existants permettra à Vivractive d’augmenter le volume de client que la société pourra servir. L’acquisition de nouveaux talents comme des informaticiens ou des assistants administratifs permettra de créer de nouvelles prestations pour les clients et d’attirer de nouveaux clients. La mise en œuvre de formation est également une manière de renforcer la qualité des prestations en offrant aux employés des formations, des remises à niveau et des renforcements de compétences.

  1. Les enjeux du changement : pour les clients

Vivractive services à la personne se focalise sur les personnes âgées et les personnes handicapées, ces dernières représentent près de 70% du CA de l’entreprise. Dans le cadre d’un vieillissement de la population de la Guadeloupe, cette stratégie peut être une manière d’optimiser le CA de l’entreprise. Cependant, l’entreprise doit également pouvoir s’adapter aux nouvelles opportunités en cherchant à améliorer ses chiffres au niveau des services dédiés à la population active à la recherche de confort. L’entreprise peut ainsi chercher à fournir des services personnalisés et adaptés aux personnes actives comme les soins et les promenades des animaux de compagnie, l’assistance administrative à domicile ou encore les assistances informatiques et Internet à domicile.

Le fait de diversifier ses services peut assurer à l’entreprise un gain de clients et la fidélisation des clients. L’amélioration des services est également une manière efficace de garder et de conquérir de nouveaux clients en proposant des services de meilleure qualité que ceux proposés par les concurrents.

Nous avons pu ainsi procéder à une présentation socio-économique de Vivractive : ses valeurs, ses enjeux et ses objectifs. Nous avons également mis en avant les changements à apporter pour faire face à la situation critique de la société et de la région. Nous allons à présent passer à l’analyse stratégique de Vivractive.

Chapitre 2 : Analyse stratégique

  1. Le potentiel de Vivractive, des opportunités inclusives et environnementales

La société Vivractive se limite à des activités basées sur l’assistance de personnes âgées et de personnes handicapées. Cette concentration sur les activités actuelles permet de renforcer la qualité des services et de faire en sorte que l’entreprise augmente son CA. Cependant pour évoluer en accord avec son environnement socio-économique, l’entreprise doit s’adapter et trouver de nouvelles opportunités d’évolution. La Guadeloupe et la population française sont en perpétuelle évolution, il est important pour Vivractive de savoir prendre les opportunités causées par les changements et de lutter contre les éventuelles menaces.

  1. Économie verte, développement durable et services à la personne

La prise en compte de l’environnement est un enjeu important dans notre société actuelle. La majorité des gens cherche à se tourner vers la protection et le respect de l’environnement que ce soit dans leur quotidien ou avec les partenaires avec qui ils travaillent. L’économie verte est une notion relativement récente qui met en avant la réduction de l’impact environnemental des activités humaines. La société a pris en compte des effets des activités humaines et de la fragilité de la nature et de l’écosystème. Dans cette optique, les chercheurs et les gouvernements essaient de revoir les activités des sociétés privées et publiques de manière à limiter les effets destructeurs sur la faune et la flore. P. GREFFET et ces collègues ont mis en avant dans un ouvrage l’importance de l’économie verte pour l’être humain et pour les générations futures. Ils expliquent ainsi que : « 19En fonction de son impact sur l’environnement, une activité est qualifiée de « verte » en référence à une activité équivalente qui exerce une pression plus grande sur l’environnement (plus polluante ou plus consommatrice de ressources naturelles). C’est donc une notion relative, compte tenu d’un état donné des connaissances technologiques, des prix de production des différentes activités et des normes de consommation. Les produits dits verts sont le plus souvent des substituts dont l’usage et la mise en rebut sont moins polluants que les produits conventionnels à une date donnée ». Dans cet extrait, les auteurs mettent en exergue le fait que l’économie verte est une réponse à la surexploitation des ressources naturelles qui engendre des conséquences catastrophiques sur l’environnement. La mise en avant de l’économie verte au niveau des nations et des sociétés est donc une nécessité et une nouvelle norme pour assurer la pérennité des activités humaines et la préservation des ressources naturelles. L’extrait explique également que les produits verts font référence au fait que la conception des produits ou la mise en œuvre des services qualifiés de verts se fait dans le respect des normes environnementales en vigueur.

L’adoption de l’économie verte et l’amélioration des activités de Vivractive sont une bonne manière de suivre les nouvelles tendances et de saisir les opportunités. L’application de l’économie verte dans les activités de Vivractive peut se présenter comme suit : l’utilisation produits biodégradables, l’utilisation d’engrais biologiques ou encore l’informatisation des processus.

L’économie verte est un des moyens pour atteindre le but de toutes entreprises actuelles : le développement durable. Le développement durable est une notion en étroite relation avec la protection de l’environnement et la préservation des ressources tout en assurant la rentabilité de l’organisation. De nombreux auteurs ont mis en avant le développement durable dans leurs ouvrages. Lors des conférences de l’Union Internationale pour la conservation de la nature et des ressources, une définition a été apportée au sujet du développement durable. La définition est la suivante : « 20Le développement durable doit tenir compte des facteurs sociaux et écologiques aussi bien qu’économiques, de la base de ressources biotiques et non biotiques ainsi que des avantages et des inconvénients à court et à long terme des solutions de rechange… Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Les deux définitions mettent en avant l’idée de préserver les ressources en adoptant une nouvelle approche tout en gardant et en améliorant la productivité de l’organisation. La deuxième définition met en avant l’idée de développer les activités tout en protégeant les ressources pour les générations futures afin que ces dernières puissent également disposer des ressources nécessaires pour leurs activités.

Dans le cadre des services à la personne et pour la société Vivractive, la prise en compte du développement durable passe surtout par l’amélioration des processus par le biais d’une informatisation des divers processus au sein de Vivractive. La protection des générations futures passe également par l’optimisation et la diversification des activités de l’entreprise. Comme Vivractive assure des services relatifs à l’amélioration du confort des personnes âgées, des personnes handicapées et des personnes actives, l’entreprise doit assurer des services en accord avec les normes environnementales et en assurant la protection de l’environnement au sein du territoire de la Guadeloupe.

  1. Préserver, transformer, dynamiser : atouts, appuis, partenariats économiques

Vivractive services à la personne a déjà une certaine expérience dans le domaine et sur le territoire de la Guadeloupe. Cette expérience lui permet de mieux s’adapter aux nouvelles contraintes et de saisir les nouvelles opportunités. La prise en compte de l’économie verte et du développement durable permet ainsi à la société de mieux évoluer et de s’adapter aux nouvelles opportunités.

Vivractive dispose déjà de nombreux atouts qui ont servi pour assurer la pérennité de l’entreprise sur les dernières années. Vivractive a pu compter sur le réseau d’Âge d’Or Services dans laquelle la société a été une franchise florissante pendant 3 ans. Cette expérience a permis à l’entreprise de mieux comprendre les besoins de la population de la Guadeloupe et d’adapter ses services suivant la population. L’expérience acquise durant les 11 ans en tant que société portant le nom de Vivractive services à la personne a permis à l’entreprise de mieux comprendre les besoins des personnes âgées. Vivractive a ainsi mis en avant l’assistance des personnes âgées sachant que ces dernières ne disposent pas des avoirs financiers nécessaires pour bénéficier des services au niveau des EHPAD. Les frais auprès de Vrivactive et des sociétés de services à la personne sont moins élevés et plus abordable par rapport aux EHPAD. Vivractive dispose également d’un effectif conséquent et d’un personnel qualifié pour assurer la réalisation et le suivi des services au niveau des clients. Les 12 auxiliaires de vie, les 5 aides-ménagères et les 2 hommes toute main peuvent assurer des prestations de qualité en tout temps auprès des clients grâce à la bonne organisation et à la communication fluide entre les équipes, le responsable de secteur et l’assistante d’agence.

Vivractive s’appuie sur les avantages fiscaux dont elle bénéficie par rapport aux réductions fiscales accordées aux personnes faisant appel aux services des sociétés comme Vivractive. Ces réductions permettent à Vivractive de mieux mettre en avant ces services et de mieux convaincre les clients à travailler avec elle. Vivractive peut également s’appuyer sur le vieillissement de la population en Guadeloupe pour s’assurer de gagner le maximum de clients en améliorant ces services et en les personnalisant. Cette tendance au vieillissement de la population offre ainsi à l’entreprise l’opportunité d’avoir plus de clients et d’optimiser ses CA. De plus, Vivractive ne se limite pas uniquement à l’assistance des personnes âgées et des personnes handicapées, la société offre également des services pour les personnes actives à la recherche de plus de confort de vie. Les activités relatives aux personnes actives représentent près de 30% du CA de la société.

Au niveau des partenaires économiques, Vivractive travaille en étroite relation avec de nombreuses institutions publiques comme l’État via les institutions fiscales, les conseils départementaux, les caisses de retraite et d’autres institutions régionales ou nationales. Ces diverses institutions interagissent de manière plus ou moins fréquente avec Vivractive dans le but d’améliorer les services et d’assurer aux clients des prestations de qualité. Ces diverses interactions permettent à Vivractive d’améliorer ses services tout en restant dans la légalité en suivant les normes en vigueur et en assurant la pérennité de la société.

  1. La croissance par le développement d’activités : du projet à sa mise en œuvre

Les activités dans le secteur des services à la personne sont nombreuses comme nous pouvons le constater dans l’annexe 02. Nous avons également vu que Vivractive services à la personne offre 8 prestations sur les 21 énumérées dans l’annexe 02. Il est donc possible pour l’entreprise de renforcer ses activités en proposant de nouvelles prestations tant pour les personnes âgées, pour les personnes handicapées et pour les personnes actives. Une manière pour l’entreprise d’améliorer ses activités est de diversifier ses prestations en incluant de nouvelles comme l’assistance administrative à domicile, l’assistance informatique et Internet à domicile, les soins et promenades d’animaux de compagnie ou encore les soins d’esthétique à domicile. La diversification est donc une des clés de la croissance de développement de Vivractive.

Une autre clé de la croissance du développement des activités de la société Vivractive est l’adaptation aux nouvelles opportunités qu’offrent l’économie verte et le développement durable. Vivractive est une entreprise qui souhaite assurer sa pérennité sur de nombreuses années pour y arriver elle pourra mettre en œuvre des activités qui porte vers le respect des normes environnementales et la préservation des ressources naturelles. Vivractive assure déjà des services de petits jardinages pour des clients en Guadeloupe. Ces services se limitent souvent à l’entretien des pelouses, l’arrosage des jardins, le désherbage et la protection des arbres et des fleurs contre les nuisibles. Ces services de petits jardinages représentent une petite part des CA et avec le temps, ces services sont devenus de moins en moins intéressants pour l’entreprise. Ces services étaient de moins en moins rentables alors qu’ils engagent des mains-d’œuvre et des matériels relativement importants. Face à cette situation et à l’apparition d’une publication « 2030, jardin créole » rédigée par le MEDEF de la Guadeloupe, Vivractive a commencé à comprendre l’importance de l’économie verte et les opportunités que cette notion pourrait offrir à l’entreprise.

Vivractive avait déjà un client qui a fait appel à l’entreprise pour des prestations de jardinage. Ce client a également sollicité Vivractive pour savoir ce qu’il faut faire pour lui assurer une autosuffisance alimentaire grâce à sa partielle de terre. Tous ces éléments ont ainsi poussé les responsables de Vivractive à chercher un partenaire pour mettre en place une nouvelle prestation par le biais de la conception d’un projet : « Un jardin créole ». La société s’est donc tournée vers un partenaire : le premier partenaire et le client « zéro » de la Vivractive : Vi-Eko-Lo. Ce premier partenaire œuvre dans la culture bio en particulier dans la culture de manioc et dans l’agrotransformation. Les responsables de Vivractive ont donc conçu le projet « un jardin créole » afin de la présenter et de la faire valider par Vi-Eko-Lo avant de pouvoir la mettre en œuvre et l’intégrer en tant que nouvelle prestation de Vivractive services à la personne. Ce type de projet est fondamental, car il diversifie l’activité, étend le champ de compétences des salariés, ici le jardinage et la met en lien avec la culture et l’environnement local, apportant du sens et du service pour tous. L’extrait suivant met en avant la présentation du MEDEF pour le développement de la Guadeloupe sur les prochaines années : « 21Nous nous donnons 10 ans pour produire localement la moitié de la nourriture que nous consommons en produit frais. Faisons le choix d’une alimentation de qualité et qui rémunère correctement toutes les professions, de l’éleveur à l’agriculteur, en passant par les métiers de transformations et la valorisation des commerces de proximité. » En s’inspirant de ce projet régional, Vivractive cherche à apporter sa contribution en assistant les personnes âgées, handicapées et actives à avoir leur propre jardin créole qui puisse assurer leurs autosuffisances.

Nous avons ainsi pu mettre en avant la société Vivractive services à la personne en mettant en exergue ces enjeux socio-économiques, ces atouts, ces partenaires, son effectif et ses projets. Nous allons à présent passer à la troisième partie : Plan d’action et propositions opérationnelles.

Partie 3 : Plan d’actions et propositions opérationnelles

Dans cette partie, nous allons essayer de mettre en avant le projet de diversification de la société Vivractive. Dans sa recherche de diversification, la société a mis en place un projet nommé : un jardin créole. Ce projet a vu le jour après l’apparition d’une publication du MEDEF de la Guadeloupe dans le but d’améliorer la région par le biais de diverses transformations. Il faut déjà savoir ce qu’est un projet de manière générale avant de pouvoir préparer les plans d’actions et les propositions opérationnelles. L’AFITEP-AFNOR définit le projet comme étant : « 22une démarche spécifique qui permet de structurer méthodiquement et progressivement une réalité à venir… Un projet est défini et mis en œuvre pour répondre au besoin d’un client (…) et implique un objectif et des besoins à entreprendre avec des ressources données » Cette définition met en avant la notion de structuration méthodique et progressive dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet. La définition met également en avant le fait qu’un projet est une réponse à un besoin des clients. Le projet doit donc essayer de remplir certains objectifs prédéfinis et assurer la réalisation des besoins des clients tout en usant de ressources bien définies. Pour le cas de Vivractive, la société cherche à assurer des services de jardinage dans le but de permettre à un client d’assurer son autosuffisance. De plus, la société cherche à diversifier ses services tout en participant au développement durable de la région de la Guadeloupe. La mise en place du projet « un jardin créole » est donc une nécessité, mais également une contribution de la société envers la région. Nous allons mettre en avant le projet de la société Vivractive « un jardin créole » en commençant par le chapitre 1 : Pilotage et conduite du projet.

Chapitre 1 : Pilotage et conduite du projet : un jardin créole

  1. Les cinq phases du pilotage de projet : des engagements à l’évaluation

Un projet quel qu’il soit doit toujours être le fruit d’une mûre réflexion de la part de la direction. Cette réflexion permet de comprendre toutes les étapes à suivre dans le pilotage et la réalisation à terme du dit projet. Pour son cas, l’entreprise Vivractive services à la personne a bien compris l’importance de l’étude et de la réflexion pour la réalisation de son projet : un jardin créole. Le projet un jardin créole est inspiré d’une culture traditionnelle de la Guadeloupe qui associe de nombreux types de culture dans un espace limité et restreint. L. DEGRAS mentionne dans son ouvrage que : « 23Le jardin créole, agriculture de subsistance basée sur la variété des plantes sur un espace limité s’oppose totalement aux immenses monocultures intensives des grands propriétaires coloniaux et se présente en exemple parfait de permaculture traditionnelle héritée du savoir et des croyances de nos ancêtres de diverses origines ».

Vivractive a ainsi tenté de s’inspirer de cette tradition et de la publication du MEDEF de la Guadeloupe pour son projet de diversification. Afin de réussir à réaliser ce projet, la société s’est appuyée sur les cinq phases de pilotage de son projet qui sont : l’initialisation, la planification, l’exécution, le contrôle et la clôture du projet.

  1. La phase d’initialisation du projet : « un jardin créole »

Durant la phase d’initialisation, Vivractive et ses dirigeants ont essayé de trouver un partenaire qui œuvre dans le domaine de l’agriculture locale et biologique. Ils ont donc fait appel à l’association Vi-Eko-Lo pour les assister dans la mise en place du projet. Vivractive et l’association Vi-Eko-Lo ont ainsi effectué des études de faisabilité, ils ont défini ensemble les besoins en matière de ressources, de personnel ou de formation et des objectifs à atteindre. Ils vont également établir les bénéfices que pourront tirer l’entreprise Vivractive et l’association Vi-Eko-Lo, comment les partager, est-ce rentable pour eux. Les deux entités doivent discuter et étudier tous ces points avant de pouvoir passer à l’étape suivante. La définition des services à fournir aux clients doit également être conçue dans cette phase afin de bien visualiser les types de services, les outils, les équipes et les fonds nécessaires. Lors de la conception du projet, la société Vivractive a rencontré quelques problèmes en particulier avec la collaboration avec l’association Vi-Eko-Lo. Cette dernière a souvent des soucis dans la conceptualisation du projet ce qui rend difficiles la collaboration et les échanges avec l’entreprise. Comme la conception du projet et ses étapes nécessitent de nombreux échanges et négociations avec l’association, les responsables du projet au sein de l’entreprise se heurtent souvent à des incompréhensions et des blocages plus ou moins lents de la part des représentants de l’association.

La société Vivractive s’est posé trois grands objectifs pour les 5 prochaines années. Le premier objectif est de trouver un meilleur partenaire pour poursuivre la contribution de l’association Vi-Eko-Lo. Le deuxième objectif est d’assurer la formation en « jardin créole » des 2 jardiniers salariés. Et enfin le dernier objectif est de mettre en place des procédures éprouvées en conception de jardin créole.

La conception des procédures de création d’un jardin créole est également une des étapes difficiles dans la phase de conception du projet. Le concept de jardin créole est une tradition de la région de la Guadeloupe. Les méthodes de création et de conception d’un tel jardin ne sont pas mises sous écrit, mais communiquées par voie orale de génération en génération. Il n’existe donc pas de modèle universel pour la création d’un jardin créole, chaque agriculteur apporte sa touche et ses idées. Les techniques sont donc nombreuses et divergent selon les personnes consultées. Pour Vivractive, il a fallu faire un recoupement des nombreuses pratiques en matière de jardin créole afin de collecter le maximum d’informations et d’avoir accès aux diverses évolutions de ce type de culture. Les responsables ont ensuite pu déterminer les techniques optimales pour s’assurer que le jardin créole puisse bien servir et que les clients puissent avoir un jardin bio agréable aux yeux et productif.

  1. La phase de planification du projet : « un jardin créole »

La planification du projet « un jardin créole » doit être établie de manière à faciliter la mise en œuvre du projet. La phase de planification doit faire l’objet de la mise en place d’un échéancier sous la forme d’un diagramme de GANTT pour établir les délais d’exécution des tâches, les ordres d’exécution des tâches et éventuellement les ressources nécessaires à la mise en œuvre de chaque tâche.

La phase de planification est également le moment où la société départage les tâches et les divers plans d’actions entre les dirigeants et les responsables du projet. Comme le projet est déjà divisé en plusieurs tâches, il est important de bien répartir les tâches et bien définir les délais de chaque. La répartition des tâches est importante pour que chaque membre du personnel sache exactement ce qu’on attend d’eux et de combien de temps dispose-t-il pour achever leurs tâches. Parmi les tâches à mettre en œuvre pour réussir le projet « un jardin créole », la mise en place d’une formation du personnel en place et le recrutement de nouveaux salariés fait partie des tâches prioritaires. Comme la société Vivractive ne dispose actuellement que de 2 hommes toute main, il est nécessaire de renforcer l’équipe en engageant de nouveaux salariés. De plus les 2 hommes toute main doivent également recevoir des formations dans la création et l’entretien d’un jardin créole traditionnel afin de pouvoir fournir leurs services aux clients.

Une autre tâche importante dans la mise en place de ce projet est l’achat et l’acquisition des ressources nécessaires et des fonds pour la mise en œuvre du projet. La société Vivractive te l’association Vi-Eko-Lo peuvent ne pas disposer des trésoreries nécessaires pour financer le projet. La recherche de financement est donc la tâche primordiale à faire avant de pouvoir commencer les autres. Une fois les fonds disponibles, les responsables du projet pourront faire l’acquisition des outils, des matériels, des matières premières et de tous les éléments indispensables pour la réalisation du projet. Parmi les éléments à acquérir, la société doit acheter des éléments comme les pelles, les brouettes, les plantes, les grains, les engrais biologiques et d’autres services comme les frais des formateurs par exemple. La phase de planification est primordiale dans la réussite de la mise en œuvre d’un projet parce qu’il permet de prévoir tout le déroulement de la mise en œuvre du projet et de prévoir les éventuels soucis en cours de route. La définition des délais doit tenir compte d’une marge de manœuvre pour permettre de prévoir les éventuels retards et les soucis éventuels. En gardant une marge plus large pour l’exécution des diverses étapes de mise en œuvre du projet, la société et ses dirigeants s’offrent quelques jours ou semaines en plus pour résoudre les éventuels problèmes en cours de route.

1.3 La phase d’exécution du projet : « un jardin créole »

La phase d’exécution est la phase où la société et les dirigeants mettent en œuvre les étapes de projet pour que ce dernier puisse arriver à son terme. La phase d’exécution doit suivre l’échéancier mis en place par les responsables du projet. Cet échéancier servira à suivre la mise en œuvre du projet en se référant à chaque étape et à la durée estimée de chaque étape. Dans cette phase chaque équipe se voit attribuer des tâches précises et détaillées ainsi qu’un délai d’achèvement précis pour assurer la réalisation des tâches. Les membres du personnel de Vivractive qui sont attachés à la réalisation des tâches relatives au projet ne doivent pas être pressés par d’autres tâches. Les tâches relatives à la réalisation du projet sont prioritaires et les membres du personnel rattachés à ses tâches ne doivent pas avoir d’autres tâches plus habituelles pour éviter de ralentir l’avancement du projet. Dans le cas de la société Vivractive, le personnel étant assez réduit, les tâches habituelles doivent être menées avec les tâches relatives à la mise en place du projet. Cependant, l’équipe administration de la société est celle qui doit assurer les tâches relatives à la réalisation du projet. La directrice d’agence, le responsable de secteur et l’assistance d’agence doivent ainsi se partager les tâches relatives au projet comme l’achat des outils et des matériels, la prise de contact avec les fournisseurs de plants et d’engrais, la communication sur le projet avec l’association Vi-Eko-Lo ou encore la mise en place de formation pour les 2 hommes toute main et la recherche de nouvelle recrue.

L’exécution des étapes du projet doit impérativement suivre l’échéancier en assurant la réalisation des tâches antérieures avant de continuer sur les autres tâches. Les tâches primordiales doivent être effectuées en premier et doivent être impeccables avant de poursuivre sur les autres tâches afin d’éviter d’avoir à revenir sur les étapes déjà clôturées. L’exécution des étapes de l’échéancier doit également suivre le chemin optimal pour faire en sorte d’achever le projet dans les meilleurs délais.

1.4 La phase de contrôle du projet : « un jardin créole »

Une fois la phase d’exécution terminée et que les services de jardin créole est disponible pour les clients tests, il est important de suivre les services de manière à comprendre les points à améliorer et les efforts à fournir. La phase de contrôle est tout aussi importante que la phase d’exécution dans le sens où lors des suivis, les responsables du projet peuvent connaître la réalité sur le terrain et améliorer les services en ce sens.

La phase de contrôle est une manière d’améliorer les nouveaux services de jardin créole en prenant en compte les remarques et les doléances des clients. Vivractive peut ensuite optimiser ses services en incluant les rectifications par rapport aux retours des clients. La mise en place d’un suivi peut se fait par le biais d’une évaluation écrite de la part des clients ou par une évaluation orale et des doléances adressées aux jardiniers de la société. Les retours permettent ensuite d’assurer un meilleur service et la satisfaction des clients.

1.5 La phase du bilan ou évaluation du projet : « un jardin créole »

Le bilan ou la phase d’évaluation est la dernière phase du pilotage d’un projet. Cette phase permet de faire un rétrospectif de toutes les étapes du projet de vérifier la réalisation des tâches de prendre en compte des soucis rencontrés et des solutions trouvées. Le bilan permet de mieux comprendre les points forts de l’équipe lors de la conception et la mise en œuvre du projet, mais également de comprendre les points faibles et les lacunes à revoir pour le prochain projet de la société. La société Vivractive a ainsi pu comprendre l’importance du choix d’un partenaire dans la conception et la mise en œuvre d’un projet. L’association Vi-Eko-Lo présente de nombreuses lacunes dans la conceptualisation di projet « un jardin créole ». Ces lacunes ont rendu la conception et la mise en place du projet plus difficile qu’elles ne devraient l’être.

Nous avons ainsi pu voir ensemble les phases de pilotage du projet « un jardin créole » de la société Vivractive et de l’association Vi-Eko-Lo. Nous allons à présent passer au chapitre suivant : « le mode opératoire d’atteinte des résultats à 3, 4 et 5 ans ».

Chapitre 2 : le mode opératoire d’atteinte des résultats à 3, 4, 5 ans

La société Vivractive s’est posée des objectifs précis à remplir pour les 5 prochaines années après la mise en œuvre du projet « un jardin créole ». En plus de la recherche d’une augmentation du CA de l’activité « Petit jardinage » et l’augmentation de la marge, Vivractive cherche à améliorer la région de la Guadeloupe en fournissant aux habitants des jardins fertiles et bien entretenus participant aux efforts écologiques et au développement durable.

Sur les 5 prochaines années, la société Vivractive doit proposer des méthodes efficaces et des techniques appropriées afin de remplir les objectifs qu’elle s’est fixés. Les objectifs courants sont bien entendus l’augmentation du CA d’affaire de la société en particulier dans le domaine du « petit jardinage » dans lequel le projet « un jard créole » s’inscrit. La société doit donc assurer la communication par rapport à ce nouveau service de jardin créole. Vivractive doit effectuer un lancement du nouveau produit en assurant une communication importante et un marketing efficace en assurant la publicité du nouveau produit, en communiquant sur les diverses prestations relatives à ce nouveau produit, en participant à des foires, à des évènements locaux et des évènements professionnels. La société doit assurer un battage médiatique à la hauteur de son budget réservé à la publicité et au marketing afin de faire connaître son nouveau produit au niveau des potentiels clients.

Une des manières d’arriver à faire connaître son nouveau produit est de créer un ou plusieurs jardins créoles auprès de clients précis (Vi-Eko-Lo ou Monsieur L…) à titre de vitrine. Ces vitrines seront ensuite communiquées au niveau des divers évènements dédiés à l’économie verte et au développement durable pour faire connaitre le produit aux clients. L’important est de faire en sorte que la population en Guadeloupe et en France en générale associe le concept de « jardin créole » à l’image de la société Vivractive.

La création des procédures de conception de jardin créole est un des principaux objectifs de la société Vivractive. Le concept de jardin créole est une culture traditionnelle propre à la région de la Guadeloupe. Cette culture est une réponse des anciens face à la géographie de la Guadeloupe : des terres cultivables réduites et de nombreux récifs et terres rocheuses. Le jardin créole permet de cultiver divers types de plantes : arbres fruitiers, plantes médicinales, légumes et autres herbes utiles sur une petite superficie. E. YORO met en avant dans un article la nature des jardins créoles traditionnels. Elle explique ainsi que : « 24Traditionnellement, le jardin créole se cultive sur de petits terrains (pas plus de 200 m²). Cela ne l’empêche pas d’abriter une vaste et belle combinaison de plantes diverses, d’où son surnom de “fouillis végétal” ou de “jungle organisée”. Et c’est là toute la beauté de ce jardin : c’est dans l’abondance qu’il trouve son harmonie.

Qu’il s’agisse d’une case (maison, en créole) modeste ou d’un grand domaine, la disposition du jardin créole est sensiblement la même, qu’importe la région. D’abord, l’habitation est toujours orientée vers la route, même si celle-ci dispose d’une belle vue à l’arrière, car il est important de faire une séparation nette entre la partie “futile” du jardin, placée à l’avant et qui englobe tout ce qui est ornemental, à celle “utile” à l’arrière, qui assure une production agricole ». Cet extrait met en avant l’idée que le jardin créole traditionnel n’est pas une science exacte qui propose une recette ou une formule pour créer le jardin créole idéal. Il s’agit surtout d’une expérimentation des anciens qui arrive à trouver une certaine harmonie entre les divers éléments du jardin de manière à ce que chaque élément puisse vivre avec son voisin sans détruire ce dernier.

Il s’agit d’entasser un maximum de plantes et d’arbres utiles à la vie quotidienne. Il n’y a pas de recettes définies pour la création d’un jardin créole traditionnelle. Les anciens ont créé leurs jardins créoles en apportant leurs versions et leurs idées afin de trouver les meilleures compositions pour leurs jardins. À l’instar des anciens agriculteurs, la société Vivractive doit trouver les meilleures compositions pour assurer la création d’un jardin créole approprié pour chaque partielle de terre ou du moins de créer une procédure de conception de jardin créole viable et pouvant être utilisée, peu importe le type de sol. Pour parvenir à la création d’une procédure viable, la société Vivractive peut faire appel à des botanistes pour essayer de trouver les bons éléments qui peuvent vivre ensemble dans une partielle de terre définie d’environ 200m² (taille standard des anciens jardins créoles). De telles recherches nécessitent également de nombreuses expérimentations et un délai conséquent. Le fait de faire appel à des spécialistes de ce genre risque de rallonger la mise en œuvre du projet de jardin créole. De telles études et de telles expériences peuvent durer des mois voire des années avant de produire des résultats applicables sur le terrain. Une fois que les botanistes ont pu trouver les bonnes combinaisons d’arbres fruitiers, de plantes médicinales, de légumes et d’herbes, la société Vivractive pourra breveter cette combinaison pour éviter que d’autres entreprises l’utilisent. Cette combinaison ou formule devra ensuite être essayée sur le terrain pour voir son efficacité et les éventuels problèmes. Si tout fonctionne et que le jardin créole créé par la société Vivractive est viable et obtient des résultats alors seulement la société pourra mettre en place et commercialiser le nouveau service.

Pour l’objectif de former les 2 jardiniers salariés en « jardin créole », Vivractive doit essayer concevoir des procédures éprouvées dans la création d’un jardin créole. Une fois que la société a pu créer une procédure viable et approuvée, l’entreprise doit former ces 2 hommes toute main à la pratique du jardin créole. Ces deux personnes sont les seuls salariés aptes à assurer la réalisation des services de « petit jardinage », ils disposent des connaissances pour créer et entretenir un jardin. Cependant, pour pouvoir assurer la création et l’entretien d’un jardin créole, les 2 hommes toute main doivent suivre des formations auprès des botanistes qui ont créé la formule idéale pour le jardin créole de Vivractive. Ce type de formation doit être effectué dans les meilleurs délais et de manière efficiente pour s’assurer que les 2 jardiniers puissent être aptes à concevoir et à entretenir un jardin créole dès la fin de la formation. Des formations théoriques et pratiques doivent être envisagées pour que les deux jardiniers puissent devenir rapidement indépendants et prêts à travailler.

Pour l’objectif de pouvoir changer de partenaire d’ici 3 ans, les dirigeants de Vivractive doivent chercher de nouveaux partenaires qui œuvrent dans le même domaine d’activités que Vi-Eko-Lo : l’économie verte et la recherche d’un développement durable de la région de la Guadeloupe. La prise en compte de l’écologie dans les activités des entreprises est devenue une priorité pour de nombreuses organisations et entreprises. Il ne sera pas difficile pour Vivractive d’attirer de nouveaux partenaires pour participer à l’amélioration de la mise en œuvre du projet « nu jardin créole ». Pour pouvoir attirer des partenaires, Vivractive doit établir un document mettant en valeur l’évolution des CA de l’activité « petit jardinage » à la suite de la mise en place du service « un jardin créole ». Le fait de montrer ces CA permettra aux nouveaux partenaires de comprendre le potentiel économique de ce type de service et les efforts fournis par Vivractive pour assurer la qualité de ces services. Les potentiels partenaires seront en effet à la recherche d’un service qui respecte les normes en matière de protection et de préservation de l’environnement, mais ils seront également à la recherche d’un service qui puisse être rentable sur la durée.

Nous présentons ci-dessous le diagramme de GANTT qui met en avant le déroulement du projet avec les tâches entreprises. La figure ci-dessous énumère les différentes étapes suivies dans la réalisation du projet « un jardin créole » de la société Vivractive.

Source : Auteur

Chapitre 3 : L’évaluation des résultats

La création et la mise en place d’un projet tel que celui de Vivractive sont généralement motivées par la recherche de profit sur le long terme en profitant des nouvelles opportunités offertes par l’environnement externe à l’entreprise. En ayant été inspirés par les anciennes traditions créoles et par la publication du MEDEF de la Guadeloupe, les dirigeants de Vivractive ont compris le filon que représente la création et la conception d’un service d’entretien d’un jardin créole dans la région.

Le premier résultat à évaluer est l’augmentation du CA dans l’activité « petit jardinage ». En suivant l’échéancier présenté ci-dessus dans la figure 1, le projet ne peut rapporter d’argent à l’entreprise qu’à partir de l’année 04 suivant les prévisions. Une fois la bonne combinaison de plantes et d’arbres à mettre dans le jardin créole, les jardiniers devront encore suivre des formations pour bien appréhender la création et l’entretien des jardins. Une fois tout cela terminer alors la société Vivractive pourra commencer à créer des jardins vitrines auprès de Vi-Eko-Lo afin de tester les services auprès du client zéro et de connaître les difficultés et les soucis relatifs à sa création et à son entretien. La mise en place des jardins vitrines permet à la fois d’avoir un retour des clients sur la qualité des services et la qualité des jardins, mais également de faire en sorte de faire connaître le nouveau service de petit jardinage proposé par Vivractive. L’entreprise doit ensuite mettre en avant le nouveau service en procédant à une communication intense lors des évènements et des rassemblements sur l’économie verte et le développement durable. La mise en place d’un plan marketing est également importante pour faire connaître le produit aux clients potentiels. Les services de petit jardinage des jardins créoles ne pourront être réellement rentables qu’à partir du moment où les clients commencent à connaître et à être intéressés par la nouvelle prestation, d’où la prévision de l’échéancier d’un début de rentrer d’argents à partir de l’année 04.

La recherche de nouveaux partenaires est également un objectif à atteindre pour l’entreprise. La meilleure manière de trouver de nouveau reste la mise en place et l’amélioration de la communication sur le nouveau service de jardin créole. Les jardins vitrines peuvent être utilisés comme des moyens de présentations du projet en mettant en avant les points forts du projet et son potentiel. La conception d’une présentation sur le projet sous la forme d’un programme est un excellent moyen pour attirer l’attention de nouveaux partenaires. La société Vivractive peut ainsi prendre contact avec de nombreuses associations ou de nombreuses organisations non gouvernementales pour vendre l’idée du projet à ses derniers et les pousser à investir et à devenir des partenaires. De nombreuses associations sont en activité en Guadeloupe, des associations qui cherchent à donner de l’importance à l’économie verte et au développement durable de la région. Nous pouvons par exemple citer des associations comme : Verte vallée, l’association Ecolambda ou encore le conservatoire botanique des îles de la Guadeloupe. Des entreprises spécialisées dans l’économie verte et les produits biologiques peuvent également trouver le projet intéressant et y investir ou devenir des partenaires à part entière. Vivractive peut ainsi chercher à mettre en avant le projet en présentant le projet à de nombreuses entités qui peuvent être intéressées par le projet. Un des atouts du projet « un jardin créole » est son impact positif sur l’environnement et sa participation à l’amélioration de l’économie de la région via une approche respectueuse de l’environnement. Ce type de projet trouve facilement des partenaires si le projet est jugé viable et profitable tant pour le potentiel partenaire que pour la région en général.

L’impact écologique sur la région de la Guadeloupe est un objectif à moyen et à long terme pour l’entreprise Vivractive. Les impacts des activités humaines comme la culture intensive, l’industrie et la construction ont des effets dévastateurs sur l’environnement et l’écosystème. Le MEDEF de la Guadeloupe a ainsi mis en avant de nombreux projets pour une amélioration de la région et de la vie de la population pour 2030. Le projet « jardin créole fait partie de ces nombreux projets du MEDEF et qui a fortement inspiré la mise en œuvre du projet « un jardin créole » de la société Vivractive. Le projet « un jardin créole » de Vivractive est une manière de réduire les impacts des activités humaines en se tournant vers une culture biologique et naturelle, une culture qui cherche à mettre en avant la diversité des plantes et des arbres dans une superficie réduite. D. JULIUS explique l’importance de revoir l’approche par rapport à la situation climatique et environnementale de la région de la Guadeloupe. Il explique la situation critique que vit la région et la fragilité de son climat et de sa situation actuelle. Il explique ainsi que : « 25L’archipel guadeloupéen s’avère particulièrement vulnérable aux conséquences attendues du changement climatique. Les modèles scientifiques montrent que ses impacts atteindront une ampleur inédite dans les décennies à venir. Le réchauffement planétaire (de 2 à 5 °C) devrait d’ici 2100 provoquer : intensification des phénomènes cycloniques, inondations plus fréquentes, élévation du niveau de la mer, raréfaction des ressources en eau, fragilisation des milieux accueillant une grande partie de la biodiversité mondiale ».L’auteur explique ainsi dans cet extrait que la région de la Guadeloupe est fortement affectée par le changement climatique. Le changement climatique actuel modifie énormément l’écosystème et l’intégrité de la région avec l’augmentation de la température planétaire provoque des cyclones, des fragilisations au niveau de la région, l’élévation du niveau de la mer et donc une diminution des terres et enfin une diminution des sources d’eaux potables. Sans une intervention importante de la part des institutions gouvernementales et des associations luttant pour la protection e l’environnement, la Guadeloupe risque de vivre des situations de plus en plus critiques en matière d’environnement et d’écologie.

Le projet « un jardin créole » de la société Vivractive est une contribution importante de la part de l’entreprise, mais également une manière de faire comprendre à la population de la région de la nécessité d’agir. Ce projet pousse ainsi la population de la région à agir pour œuvrer dans la réduction des impacts de l’activité humaine en apportant une culture traditionnelle, naturelle et respectant l’environnement. Le jardin créole sera ainsi un jardin en accord avec son environnement participant à la protection de l’écosystème et luttant contre le changement climatique avec un espace vert pour chaque ménage.

Vivractive se concentre surtout sur les services à la personne et sur les personnes dépendantes. La création et la mise en œuvre du projet « un jardin créole » entrent également dans cette ligne de services. La création de ce projet est surtout dédiée aux personnes âgées ou aux personnes souffrant de handicap et qui souhaitent avoir un petit espace de jardinage. Mais surtout, le projet vise à fournir un jardin créole qui puisse devenir un moyen de subsistance des personnes âgées et handicapées. Les services de jardin créole sont ainsi intégrés au sein de l’activité « petit jardinage » pour permettre aux personnes dépendantes de disposer d’un vivier de fruits, de légumes et/ou de plantes médicinales pour son usage personnel. Les personnes dépendantes pourront ainsi se servir selon leurs besoins voire même pour devenir autosuffisant en se nourrissant que des produits de son jardin. De plus, les personnes dépendantes souscrivant à ce type de service pourront bénéficier totalement des récoltes sans avoir à assurer la création et l’entretien du jardin. Les salariés de Vivractive procèderont à la création et à l’entretien du jardin, ils assureront l’aménagement de la partielle de terre et effectueront tous les travaux d’entretien : l’élagage, la pose d’engrais, la récolte des fruits et légumes.

Pour les personnes actives qui cherchent à améliorer leurs conforts de vie, Vivractive peut proposer les mêmes services que pour les personnes âgées ou handicapées. Vivractive services à la personne assure ses prestations pour toutes les personnes soucieuses de l’environnement et souhaitant participer au développement durable de la région. Chaque jardin créé est en accord avec son environnement et Vivractive n’utilise que des produits d’entretien biologiques et naturels pour éviter de détériorer l’équilibre de la nature. Les plantes et les arbres choisis sont bien déterminés pour être compatibles en elles et avec la nature du sol des clients. Comme la conception des jardins créoles de Vivractive a été étudiée et éprouvée par de nombreux tests, les clients peuvent bénéficier d’un jardin sain et viable qui s’intègre parfaitement à son environnement et qui pourra évoluer de manière naturelle.

Nous avons ainsi pu voir ensemble les plans d’actions et propositions opérationnelles du projet « un jardin créole ». Nous avons pu mettre en avant les diverses phases du projet : l’initialisation, la planification, l’exécution, le contrôle et le bilan du projet. Nous avons également mis en avant le mode opératoire d’atteinte des résultats à 3,4,5 ans en mettant en avant l’échéancier du projet ainsi que les différentes étapes du projet. Enfin dans le dernier chapitre, nous avons pu mettre en avant l’évaluation des résultats en proposant les diverses possibilités de la nouvelle prestation de Vivractive « un jardin créole » pour les personnes âgées, les personnes handicapées et les personnes actives à la recherche de confort de vie.

CONCLUSION

La Guadeloupe est une des régions avec une population fortement vieillissante. Elle est composée d’une population âgée dont la plupart sont des veuves vivant seule. Cette tendance se poursuit et rend la population parmi les plus vieilles en France. Cette tendance a mené de nombreuses entreprises à œuvrer dans les services à la personne pour saisir l’opportunité d’une population vieillissante. Vivractive services à la personne fait partie de ses entreprises. Cette dernière œuvre dans le secteur des services à la personne depuis près de 11 ans déjà et dispose d’une clientèle déjà établie.

Nous avons pu mettre en avant la situation de la Guadeloupe et la difficulté pour la région d’assurer son développement sans passer par l’amélioration de la vie de sa population et par la protection de l’environnement. Nous avons également vu le développement accru du secteur des services à la personne dans la région pour assister les personnes âgées, les personnes handicapées et les personnes actives à la recherche de confort. Nous avons pu voir l’importance des contraintes relatives au vieillissement de la population et l’ouverture progressive à l’économie verte et au développement durable des sociétés comme Vivractive.

Nous avons pu voir ensemble la stratégie de croissance de la société Vivractive que nous avons prise comme cas d’études. Nous avons mis en avant la situation critique de l’entreprise actuelle avec la forte concurrence. Nous avons également pu comprendre les enjeux du changement à initier par l’entreprise pour assurer sa pérennité en s’adaptant à de nouvelles contraintes et de nouvelles opportunités. L’ouverture à l’économie verte et au développement durable est des manières pour Vivractive de mieux s’adapter à son environnement et à la situation de la région de la Guadeloupe. Vivractive a donc ainsi mis en avant son projet « un jardin créole » pour mieux répondre aux besoins de la région et de la population.

Le projet « un jardin créole » est un service mis à disposition des clients par la société afin de créer et d’entretenir un jardin biologique sur une petite superficie, mais avec une grande variété de plantes et d’arbres. La mise en place d’un projet tel que celui de Vivractive et de Vi-Eko-Lo : « un jardin créole » est un processus lent et difficile qui doit suivre plusieurs étapes. Les cinq phases de pilotage du projet sont primordiales : la phase d’initialisation, la phase de planification, la phase d’exécution, la phase de contrôle et la phase de bilan ou d’évaluation. Pour pouvoir assurer la réalisation du projet et l’accomplissement des objectifs fixés par Vivractive et Vi-Eko-Lo, les dirigeants de Vivractive doivent faire en sorte de suivre l’échéancier du projet et maintenir le chemin critique tout au long de la mise en œuvre du projet. Chaque retard ou chaque souci risque de faire reculer la date de fin du projet et la mise sur le marché du nouveau service. Il est également important de bien évaluer les résultats pour pouvoir définir les efforts à fournir par les membres de l’équipe du projet. La dernière de la mise en place d’un projet comme « un jardin créole » est l’évaluation des étapes, des efforts, des coûts et des ressources nécessaires à la réalisation du projet.

La mise en place d’un projet d’une grande envergure comme celui de Vivractive nécessite des ressources importantes, une équipe dévouée et énormément de temps. La création et la mise en place d’un projet qui cherche à avoir un impact important sur la région de la Guadeloupe doivent donc être mûrement réfléchies et nécessitent des partenaires compétents et fiables.

Bibliographie

Ministère de la Culture – « La Guadeloupe en bref » – Culture.gouv.fr – https://www.culture.gouv.fr/Regions/Dac-Guadeloupe/La-Dac/La-Guadeloupe-en-bref

https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000019241099
https://www.vie-publique.fr/fiches/20146-que-sont-les-departements-et-les-regions-doutre-mer#:~:text=La%20Guadeloupe%20et%20La%20R%C3%A9union,r%C3%A9gions%20d’outre%2Dmer.&text=7%20de%20la%20Constitution%20pr%C3%A9voit,devenue%20un%20DOM%20en%202011.

H. ERNATUS – « Performance des entreprises dans une petite économie insulaire de la Caraïbe : Le cas de la Guadeloupe » – Economies et finances – Université Panthéon-Sorbonne – Paris I.2009. Français. Tel-00422557

M. HOUDART, M. BONIN et L. TEMPLE – « Dynamique d’acteurs (agriculteurs et institutions) et innovation agroécologique pour la gestion des risques environnementaux en Guadeloupe » – https://doi.org/10.4000/vertigo.8461

L. TEMPLE, P. MARIE et F. BAKRY – « Analyse de la compétitivité et de l’impact économique des filières de production de bananes en Martinique et Guadeloupe » – Rapport final – ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche et des affaires rurales, Cirad Montpellier – 2005

J-M. BLAZY – « De l’innovation à l’adoption de nouvelles pratiques dans la filière banane » – Innovations Agronomiques – INRAE – 2011, 16, pp.25-37. Hal-02642881

Schéma Régional de Développement Economique d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII) – https://www.laregion.fr/Schema-Regional-de-Developpement-Economique-d-Innovation-et-d

Loi di 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République – https://www.vie-publique.fr/loi/20721-loi-notre-loi-du-7-aout-2015-nouvelle-organisation-terroriale-de-la

SRDEII schéma régional de développement, d’innovation et d’internationalisation de Guadeloupe – https://www.guadeloupe.gouv.fr/content/download/10984/75676/file/SRDEII.pdf

P-L. SAUNIER – « Qualité et contrôle dans les services : le cas des services à la personne » – Gestion et management – Université d’Orléans – 2012 – Français. NNT : 2012ORLE0504. Trl-00824183

P. HADDAD – « La régulation des services de proximité : Marchés, institutions et organisations » – Thèse de doctorat en sciences économiques – Université Paris 13

DARES. « Les services à la personne en 2005 : poussée des entreprises privées Premières informations, premières synthèses » – Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques – 2007

P. GRAPIN – « Le développement des services à la personne : Mirage ou âge d’or » – Etudes – 2006/10 (Tome 405) – pages 319 à 329 – https://www.cairn.info/revue-etudes-2006-10-page-319.htm

L. BROUSSY – « L’adaptation de la société au vieillissement de sa population : France Année Zéro » – Mission interministérielle sur l’adaptation de la société française au vieillissement de sa population – Janvier 2013

Y. VEROLLET – « Le développement des services à la personne » – Notes d’IENA – Informations du conseil économique et social – n°254 – Vendredi 19 janvier 2007

INSEE – Figure 1 – Un solde naturel stable depuis 3 ans en Guadeloupe – https://www.insee.fr/fr/statistiques/5012441#graphique-figure1

T. BASILEU, L. RINALDO et S. LAVEL – « Vieillissement de la Guadeloupe, Réveillons-nous ! » – Société de Gériatrie et de gérontologie de la Guadeloupe SGGG – 18 février 2014 – https://sggg-guadeloupe.com/2016/10/11/vieillissement-de-la-guadeloupe-reveillons-nous/

P. GREFFET, A. MAUROUX, P. RALLE et C. RANDRIAMBOLOLONA – « Définir et quantifier l’économie verte » – L’économie française – Edition 2012 – p.90-91

Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources, Stratégie mondiale de conservation, Gland, Suisse 1980

Union des entreprises MEDEF – « 2030, un jardin créole » – Proposition des entreprises de Guadeloupe avec tous les acteurs – 19 novembre 2020

AFITEP-AFNOR – « Dictionnaire de management de projet » – correspondant à la norme AFNOR NF X 50-107 – 2ème édition – Paris – AFNOR – 1992

L. DEGRAS. – « Un jardin créole : une tradition permacole » – Édition Jasor 46, rue Schœlcher 97110 Pointe-à-Pitre 2005 ISBN 2-912594-50-2.https://www.persee.fr/docAsPDF/jatba_0183-5173_1999_num_41_2_3719.pdf

E. YORO – “Découvrez l’art de cultiver un jardin créole, îlot de biodiversité et d’abondance » – FLJ Jardins Créoles – 12 août 2021

D. JULIUS – « MOLOKOÏ » – La fabrique Aviva – 2021

Tables des matières

Introduction…………………………………………………………………………………1-2

Partie 1 : Contextualisation………………………………………………………………3-15

Chapitre 1 : Innovation et développement en Guadeloupe………………………3-8

  1. Cadre territorial………………………………………………………………..3-8
    1. La Guadeloupe : une région et un département d’outre-mer………………..3-5
    2. Innovation et développement en Guadeloupe……………………………….6-8

Chapitre 2 : Politique de développement économique de la région……………9-15

  1. Cadre économique et entrepreneurial en Guadeloupe………………………9-15
    1. Le schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) 2016-2021…..……………………………9-11
    2. Le secteur des services à la personne : entreprises, emplois et marché……11-13
    3. Contraintes et perspectives de croissance du secteur : Vivractive…………13-15

Partie 2 : Pour une stratégie de croissance de Vivractive……………………………..16-24

Chapitre 1 : Evolution de l’entreprise et besoin de changement………………16-20

  1. Configuration et vocation sociale de Vivractive : valeurs, enjeux et objectifs……………………………………………………………………….16-20
    1. Présentation socio-économique de l’entreprise : une situation critique…..16-19
    2. Les enjeux du changement : pour l’entreprise, les salariés et les clients…19-20

Chapitre 2 : Analyse stratégique………………………………………………..20-24

  1. Le potentiel de Vivractive, des opportunités inclusives et environnementales……………………………………………………………21-24
    1. Economie verte, développement durable et services à la personne……….21-22
    2. Préserver, transformer, dynamiser : atouts, appuis, partenariats économiques………………………………………………………………22-23
    3. La croissance par le développement d’activités : du projet à sa mise en œuvre………………………………………………………………………23-24

Partie 3 : Plan d’actions et propositions opérationnelles………………………………25-34

Chapitre 1 : Pilotage et conduite du projet : un jardin créole…………………25-28

  1. Les cinq phases du pilotage de projet : des engagements à l’évaluation…25-28
    1. La phase d’initialisation du projet : « un jardin créole »………………….26-27
    2. La phase de planification du projet : « un jardin créole »…………………….27
    3. La phase d’exécution du projet : « un jardin créole »……………………..27-28
    4. La phase de contrôle du projet : « un jardin créole »…………………………28
    5. La phase du bilan ou d’évaluation du projet : « un jardin créole »……………28

Chapitre 2 : Le mode opératoire d’atteinte des résultats à 3,4,5 ans………….29-31

Chapitre 3 : L’évaluation des résultats…………………………………………32-34

Annexe 01 – Article L. 7231-1 et D.7231-1 du Code du travail

Annexe 2 – Typologie des métiers des services à la personne selon l’ANSP

Annexe 3 – Organigramme de la structure

1 Ministère de la Culture – « La Guadeloupe en bref » – Culture.gouv.fr – https://www.culture.gouv.fr/Regions/Dac-Guadeloupe/La-Dac/La-Guadeloupe-en-bref

2 https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000019241099

3 https://www.vie-publique.fr/fiches/20146-que-sont-les-departements-et-les-regions-doutre-mer#:~:text=La%20Guadeloupe%20et%20La%20R%C3%A9union,r%C3%A9gions%20d’outre%2Dmer.&text=7%20de%20la%20Constitution%20pr%C3%A9voit,devenue%20un%20DOM%20en%202011.

4 H. ERNATUS – « Performance des entreprises dans une petite économie insulaire de la Caraïbe : Le cas de la Guadeloupe » – Economies et finances – Université Panthéon-Sorbonne – Paris I.2009. Français. Tel-00422557

5 M. HOUDART, M. BONIN et L. TEMPLE – « Dynamique d’acteurs (agriculteurs et institutions) et innovation agroécologique pour la gestion des risques environnementaux en Guadeloupe » – https://doi.org/10.4000/vertigo.8461

6 L. TEMPLE, P. MARIE et F. BAKRY – « Analyse de la compétitivité et de l’impact économique des filières de production de bananes en Martinique et Guadeloupe » – Rapport final – ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche et des affaires rurales, Cirad Montpellier – 2005

7 J-M. BLAZY – « De l’innovation à l’adoption de nouvelles pratiques dans la filière banane » – Innovations Agronomiques – INRAE – 2011, 16, pp.25-37. Hal-02642881

8 Schéma Régional de Développement Economique d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII) – https://www.laregion.fr/Schema-Regional-de-Developpement-Economique-d-Innovation-et-d

9 Loi di 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République – https://www.vie-publique.fr/loi/20721-loi-notre-loi-du-7-aout-2015-nouvelle-organisation-terroriale-de-la

10 SRDEII schéma régional de développement, d’innovation et d’internationalisation de Guadeloupe – https://www.guadeloupe.gouv.fr/content/download/10984/75676/file/SRDEII.pdf

11 P-L. SAUNIER – « Qualité et contrôle dans les services : le cas des services à la personne » – Gestion et management – Université d’Orléans – 2012 – Français. NNT : 2012ORLE0504. Trl-00824183

12 P. HADDAD – « La régulation des services de proximité : Marchés, institutions et organisations » – Thèse de doctorat en sciences économiques – Université Paris 13

13 DARES. « Les services à la personne en 2005 : poussée des entreprises privées Premières informations, premières synthèses » – Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques – 2007

14 P. GRAPIN – « Le développement des services à la personne : Mirage ou âge d’or » – Etudes – 2006/10 (Tome 405) – pages 319 à 329 – https://www.cairn.info/revue-etudes-2006-10-page-319.htm

15 L. BROUSSY – « L’adaptation de la société au vieillissement de sa population : France Année Zéro » – Mission interministérielle sur l’adaptation de la société française au vieillissement de sa population – Janvier 2013

16 Y. VEROLLET – « Le développement des services à la personne » – Notes d’IENA – Informations du conseil économique et social – n°254 – Vendredi 19 janvier 2007

17 INSEE – Figure 1 – Un solde naturel stable depuis 3 ans en Guadeloupe – https://www.insee.fr/fr/statistiques/5012441#graphique-figure1

18 T. BASILEU, L. RINALDO et S. LAVEL – « Vieillissement de la Guadeloupe, Réveillons-nous ! » – Société de Gériatrie et de gérontologie de la Guadeloupe SGGG – 18 février 2014 – https://sggg-guadeloupe.com/2016/10/11/vieillissement-de-la-guadeloupe-reveillons-nous/

19 P. GREFFET, A. MAUROUX, P. RALLE et C. RANDRIAMBOLOLONA – « Définir et quantifier l’économie verte » – L’économie française – Edition 2012 – p.90-91

20 Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources, Stratégie mondiale de conservation, Gland, Suisse 1980

21 Union des entreprises MEDEF – « 2030, un jardin créole » – Proposition des entreprises de Guadeloupe avec tous les acteurs – 19 novembre 2020

22 AFITEP-AFNOR – « Dictionnaire de management de projet » – correspondant à la norme AFNOR NF X 50-107 – 2ème édition – Paris – AFNOR – 1992

23 L. DEGRAS. – « Un jardin créole : une tradition permacole » – Édition Jasor 46, rue Schœlcher 97110 Pointe-à-Pitre 2005 ISBN 2-912594-50-2.https://www.persee.fr/docAsPDF/jatba_0183-5173_1999_num_41_2_3719.pdf

24 E. YORO – “Découvrez l’art de cultiver un jardin créole, îlot de biodiversité et d’abondance » – FLJ Jardins Créoles – 12 août 2021

25 D. JULIUS – « MOLOKOÏ » – La fabrique Aviva – 2021

besoin d’aide pour votre mémoire ? Contactez-nous!

Contact Form-home
expertmemoire
expertmemoire
0
rédacteur spécialisé
0 %
Plagiat
1 %
confidentiel
0
frais cachés
0 %
paiement sécurisé