Guide de rédaction du mémoire CAFERUIS

Le diplôme Caferuis, est un diplôme délivré suite à la réalisation d’un mémoire s’inscrivant dans le cadre du domaine medico-social de niveau II.

Le diplôme a été mis en place par le décret du 25 mars 2004 (Certificat d’Aptitude aux fonctions d’Encadrement et de Responsable d’Unité d’Intervention Sociale). La possession d’un diplôme Caferuis est intéressante dans le sens où elle permettra d’accéder à des postes à responsabilité importants, notamment en unités d’interventions sociales tels que les établissements de santé, EHPAD, MECS, …L’obtention de ce diplôme nécessite incontestablement la préalable rédaction d’un mémoire Caferuis, celui-ci doit obéir à des règles spécifiques, qui nécessite l’application de certaines techniques pour se conformer aux attentes particulières du métier médico-social.

1) Le choix du sujet d’un mémoire CAFERUIS

De la bonne formulation du sujet dépendra la pertinence et la technicité du mémoire. En effet, le sujet doit être la résultante d’une observation pragmatique (sur terrain) concernant un établissement bien déterminé. Les éléments indispensables qui doivent figurer dans le sujet sont :

  • L’identification exacte de l’établissement qui fera l’objet du mémoire (exemple : ESAT, EHPAD, …)
  • Le mot qui cerne la situation problème au sein de l’établissement. En d’autres termes, c’est la solution que compte apporter le futur cadre intermédiaire pour l’établissement, dans le cadre de la réalisation du mémoire (exemple : promouvoir la bientraitance, assurer la délégation, lutter contre la maltraitance, …).

Aussi, la formulation du sujet doit déjà faire apparaitre que le futur chef de service est un professionnel doté d’expériences dans un domaine déterminé, et est capable de déceler le cœur du problème de son établissement. Exemple : « Promouvoir la bientraitance en EHPAD ». Le choix du sujet est stratégique, vu que c’est le point de départ d’un mémoire satisfaisant, aussi, il est conseillé de le faire avec un professionnel dans le domaine du secteur médico-social, afin de trouver les nouveautés, les sujets émergeants, qui n’ont pas encore été traités auparavant. Un candidat qui a su capter l’intention du jury, par la pertinence de son sujet, aura plus de chances d’avoir son approbation pour le mémoire.

2) La formulation de la problématique du mémoire caferuis

La problématique doit être la résultante des questionnements qui ont surgi à la suite de l’analyse pragmatique effectuée sur terrain. En effet, tout au long de son expérience sur le terrain, le futur cadre intermédiaire doit avoir trouvé plusieurs thèmes menant à des constats pratiques. Ces données (constats+thèmes), une fois traitées, vont aboutir à plusieurs questionnements. Comme ces questionnements ne pourront pas tous être traités, une seule question peut les résumer toutes, et cette seule question sera la problématique. Comme l’illustre le schéma suivant :

2) La formulation de la problématique du mémoire caferuis

NB : La problématique ne doit donc pas se détacher du sujet et du cadre de l’étude (établissement). Elle doit être la résultante, le fruit, de toute une expérience professionnelle dans le domaine du social.

3) La structure du mémoire : le plan

Le mémoire doit faire en tout, un volume d’une cinquantaine de pages, technicité oblige.

Le plan doit faire apparaitre que :

  • Le futur cadre intermédiaire dispose de toutes les connaissances théoriques requises pour entrer dans le domaine de l’accompagnement de personnes vulnérables. Il doit alors prouver la maitrise des textes légaux, des normes légales régissant son domaine d’activité (exemple : Loi sur la bientraitance, les recommandations de bonnes pratiques de l’ANESM, Loi sur la protection de l’enfance…) ;
  • Le futur cadre a déjà assez d’expériences sur terrain et maitrise le fonctionnement général de l’établissement étudié ;
  • Le futur cadre décèle des problèmes de fonctionnement au sein de l’établissement et souhaite y remédier ;
  • Le futur cadre dispose non seulement d’un savoir-faire mais également d’un savoir-être pour mener à bien sa future fonction et son projet (capacité de leadership, de management, de motivation des équipes, …).

Aussi, le plan doit nécessairement faire apparaitre les éléments suivants :

  • Etude théorique et conceptuelle (étude de l’établissement, des concepts qui seront utilisés dans le cadre de l’étude. Exemple : la vieillesse, la bientraitance, …)
  • Diagnostic : recensement des situations et problèmes constatés sur le terrain,
  • Présentation du projet : les actions à entreprendre, les délais de réalisation de chaque action du projet, les parties prenantes à la réalisation des actions, les objectifs à atteindre, …En effet, le projet doit être la solution à la problématique posée dès l’introduction, et doit converger avec le thème du mémoire.
  • Évaluation : qui jugera alors la faisabilité et la pertinence du projet de service qui a été proposé par le futur cadre intermédiaire. En résumé, voici la représentation schématique de la structure du plan :
3) La structure du mémoire : le plan

4 ) Le projet : cœur du mémoire CAFERUIS

Le mémoire en entier doit être articulé autour du projet. De plus, il convient de noter que :

  • Le thème du mémoire doit être le résumé du projet en quelques mots,
  • Le diagnostic (éléments de dysfonctionnement constatés sur terrain) doit démontrer que la mise en place du projet est nécessaire. Aussi, si le projet est le cœur du mémoire, le diagnostic est, quant à lui, le « pilier » du projet. Sans ces dysfonctionnements constatés sur terrain, le projet n’aurait pas lieu d’être.

C’est la raison pour laquelle il est fortement conseillé d’utiliser des méthodes stratégiques de recueil de données pour réaliser le diagnostic, et ne pas se contenter des seules lectures documentaires ou des observations théoriques. Le choix de la méthode stratégique est spécifique à chaque établissement, le jury portera également une attention particulière au choix de cette méthode car elle est la preuve que le candidat dispose d’une technicité dans la rédaction de son mémoire. On peut citer parmi ces méthodes : l’entretien avec les professionnels (cela peut être directif ou semi-directif selon le cas particulier de l’établissement), l’analyse SWOT ou FFOM, …

Le projet, pour être plus pertinent, peut se déliter en plusieurs actions. Il doit ensuite être évalué à la fin de sa présentation. Cette évaluation prouvera que le projet est faisable, et exposera les changements impliqués par la mise en place du projet. Il va alors falloir que le candidat ait une « faculté d’anticipation » des éventuels produits, effets et impacts de son projet sur l’établissement. L’aide, l’accompagnement par un professionnel (notamment un Directeur de mémoire) est indispensable vu que c’est une personne dotée d’expériences dans la rédaction de mémoires CAFERUIS et dans le métier social.

A cet effet, le projet est le cœur du mémoire car c’est la transcription du changement que l’on veut instaurer au sein de l’établissement, sa pertinence poussera alors le jury à valider le mémoire caferuis.

4 ) Le projet : cœur du mémoire CAFERUIS

5) Le savoir être et le savoir faire du futur cadre intermédiaire : deux éléments à ne pas négliger

Le candidat peut, certes, avoir des compétences pratiques pour réaliser son métier, mais force est de constater que beaucoup de candidats disposant de ces compétences n’ont pas la capacité et l’aisance de transcrire ces capacités sur terrain dans un document théorique : il faut, au maximum, démontrer dans le mémoire caferuis ce savoir-faire et ce savoir être que dispose le candidat. Ceci car, le jury ne saura voir les réalités sur terrain, il jugera le candidat par ses écrits.
Pour démontrer ce savoir-faire, le candidat doit prouver que :

  • Il maitrise tous les textes, lois, règlements régissant le domaine qu’il traite dans le cadre de son mémoire,
  • Il est convaincu de la faisabilité du projet
  • Il connait les changements qui seront mis en place à la suite de l’implémentation du projet

Le savoir-être du candidat sera également jugé, non pas sur terrain, mais dans le document. A cet effet, il va falloir prouver que :

  • Il maitrise toutes les techniques de management des ressources (humaines, financières, temporelles) : comment compte-t-il
  • organiser le travail ? Comment compte-t-il gérer les ressources humaines (leadership autoritaire, leadership démocratique, …) ? Comment compte-t-il avoir les ressources financières nécessaires pour le projet ?
  • A-t-il le « charisme » pour être un cadre intermédiaire.

Un mémoire caferuis est donc la combinaison des compétences théoriques et des acquis pratiques d’un candidat, prouvant qu’il a les compétences techniques et le savoir-être pour être promu dans la fonction d’un cadre intermédiaire.

6) Exemple de thème de mémoire CAFERUIS

Thème du mémoire caferuis :

Améliorer l’inclusion des jeunes du DITEP

Problématique Caferuis correspondante :

Comment améliorer le parcours d’inclusion scolaire des jeunes enfants et adolescents accueillis en ITEP ?

7- Exemple de plan détaillé de mémoire Caferuis

Cet exemple vous donne un aperçu à titre indicatif de la structure requise pour un mémoire Caferuis :

INTRODUCTION.. 1

CHAPITRE 1  ETAT DES LIEUX DU PARCOURS D’INCLUSION SCOLAIRE DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS ACCUEILLIS EN ITEP.. 2

1.     Des politiques publiques favorisant l’inclusion scolaire des enfants et des adolescents accueillis en ITEP  2

1. 1.     La transformation de l’offre : une volonté d’inclusion scolaire des jeunes accueillis en ITEP réaffirmée par le législateur 2

1. 2.     L’évolution du cadre juridique des ITEP pour un parcours inclusif des enfants et adolescents  3

1. 3.     L’impact du virage inclusif sur l’organisation du projet d’établissement de l’ITEP. 4

2.     La spécificité du public accueilli en ITEP. 7

2. 1.     Typologie du public accueilli 7

2. 2.     Identification des besoins et attentes des bénéficiaires. 8

2. 3.     La place des jeunes et des familles dans la construction du parcours d’inclusion scolaire  9

3.     La déclinaison du parcours scolaire des jeunes accueillis à l’ITEP. 10

3. 1.     L’organisation de l’accompagnement du parcours d’inclusion scolaire des jeunes. 10

3. 2.     Une équipe ancienne et expérimentée au service des besoins des enfants accueillis. 12

3. 3.     Le fonctionnement de l’accompagnement au parcours de l’inclusion scolaire des jeunes accueillis à l’ITEP  14

CHAPITRE 2  ANALYSE DES FREINS ET LEVIERS A L’ACCOMPAGNEMENT AU PARCOURS D’INCLUSION SCOLAIRE DES ENFANTS ET ADOLESCENTS ACCUEILLIS A L’ITEP   16

1.     La désinstitutionalisation : un pivot support à toute démarche d’inclusion. 16

1. 1.     La controverse du DITEP : de l’inclusion à l’exclusion. 16

1. 2.     Une lente évolution juridique. 17

1. 3.     L’unité d’enseignement : facteur ou frein d’une amélioration de l’inclusion scolaire ?  18

2.     Des usagers confrontés à un système complexe et lourd. 20

2. 1.     Les différentes lectures de ces comportements qui troublent 20

2. 2.     La notion d’interdisciplinarité au service d’une évaluation plus efficiente. 21

2. 3.     Des parents motivés et en attente de participation dans la construction du parcours d’inclusion scolaire de leur enfant 23

3.     Une organisation au milieu d’une mutation très rapide. 23

3. 1.     De l’interdisciplinarité à l’interinstitutionnalité. 23

3. 2.     Des compétences cloisonnées entre différents corps de métier 24

3. 3.     Conclusion du diagnostic de l’organisation du parcours d’inclusion scolaire des jeunes en DITEP  28

CHAPITRE 3  METTRE EN  OEUVRE LES PRECONISATIONS. 29

1.     Développer l’inclusion scolaire par la création d’une UEE et la renforcer au collège. 31

1      Mettre en place un comité de pilotage. 31

1. 1.     Elaborer un plan de communication adapté. 31

1. 2.     Approcher le changement par la mobilisation de l’équipe. 33

2      Organiser l’Unité d’enseignement externalisé en primaire et la soutenir au collège. 33

3      Formaliser les missions, la fonction et les activités desréférents inclusion. 35

3. 1.     Garantir le parcours d’inclusion scolaire de l’enfant 35

2.     Formaliser la situation du jeune inclus. 37

2. 1.     Evaluer de façon plus objectivé les compétences des jeunes. 37

2. 2.     Définir et prendre en compte les besoins des jeunes en équipe interdisciplinaire. 38

2. 3.     Favoriser la participation des parents dans le cadre d’un contrat inclusion. 41

3.     Favoriser  la communication entre les différents acteurs. 42

3. 1.     Harmoniser les compétences par la formation ABA fonctionnel 42

3. 2.     Donner une lisibilité des actions du DITEP. 44

3. 3.     Favoriser la coopération interinstitutionnelle. 46

4.     Evaluation des actions. 47

CONCLUSION.. 50

BIBLIOGRAPHIE

LISTE DES SIGLES

SOMMAIRE DES ANNEXES

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