La rédaction d’un mémoire constitue un travail réalisé par une personne en vue de l’obtention d’un diplôme de fin d’études. Ce travail universitaire est un travail se composant de différentes parties : recherche, écriture, gestion de temps et présentation. Sa présentation se fait devant un jury composé d’encadreur et d’examinateur. Le dictionnaire Larousse le définit comme ci-après : « Écrit où sont exposés les faits et les idées qu’on veut porter à la connaissance de quelqu’un ». Le travail universitaire se focalise sur un sujet choisi ou donné par l’institution ; et ce sujet est englobé autour d’une problématique à laquelle le présentateur va tenter d’apporter des réponses. Malgré la richesse des données de recherche, un mémoire peut néanmoins avoir des limites dans son rendu.
Les limites en termes de références bibliographiques
Ces limites peuvent être diverses et elles commencent dès la rédaction du mémoire. Le mémoire étant une recherche littéraire, la disponibilité des documentations physique et virtuelle conditionne la qualité du rendu. Le manque de documentation étant tangible dans certains pays, l’intéressé devra adapter ses recherches en utilisant les moyens à sa disposition. En plus du texte de la thèse, il est important d’avoir tous les documents nécessaires en ordre. La personne doit avoir une liste des sources qu’elle a consultées et des idées qu’elle a prises, qui peuvent être soit un bloc-notes, soit un document électronique, tel que Microsoft Word. Les notes et les citations doivent être datées afin qu’elles puissent être localisées dans le temps. Il est essentiel de garder une trace de ce qui a été dit lors des entretiens, que ce soit par écrit ou non. Si vous ne parvenez pas à avoir au moins 15 à 20 références académiques sur votre sujet de mémoire, vous souffrirez d’une limite relative à la diversité des sources disponibles pour la rédaction du mémoire.
Les limites méthodologiques
Les informations collectées constituent une limite du mémoire dans le sens où les données empiriques conditionnent la véracité des hypothèses à vérifier. Un échantillonnage biaisé conditionnera un rendu ne répondant pas à la problématique posée. Les hypothèses seront faussées et le problème restera entier car absence de réponses cohérentes. La méthode d’analyse dans le mémoire est aussi un élément clé du respect de la bonne démarche de l’étude ; elle permet de rendre un contenu véridique et répondant aux attentes des jurys. Le présentateur se doit d’élaborer une méthode d’analyse rigoureuse axée sur les statistiques et les études réalisées auparavant par d’autres institutions. La méthode d’analyse choisie est le garant d’une rédaction universitaire adaptée aux problèmes ; dont elle est la clé de voûte pour essayer d’apporter une compréhension et si possible une piste de réponses. Faire une erreur de méthodologie d’analyse donnerait un mémoire non utilisable par d’autres chercheurs. Vu le niveau de travail recherché en master, un mémoire ne s’appuyant pas sur des données empiriques ne pourrait pas être une référence d’étude. Cette exigence de données empiriques est marquée par l’obligation de réaliser un stage pour chaque étudiant lors de leur cinquième année d’étude. Un mémoire est une recherche littéraire qui se doit de refléter une situation réelle pour vérifier une hypothèse donnée. Aussi, la zone d’étude peut être considérée comme une limite en terme de temporalité. Le fait de réaliser une étude à un instant donné correspond uniquement aux données recueillies durant ce temps qu’on qualifiera de temps t. La variation de ce temps d’étude durant la rédaction de la recherche peut entraîner la création de données biaisées ou faussées. Il est important de délimiter la durée du travail de recherche afin que les résultats puissent s’accorder avec la vraie réalité.
Des limites relatives au risque de biais des interviewés
Compte tenu du nombre limité de réponses, le risque de biais est élevé. Lorsque vous interrogez quelqu’un, il est essentiel d’être conscient de la façon dont ses réponses pourraient être affectées par des expériences passées, des sentiments personnels et des insécurités, ou d’autres préjugés. Bien que les répondants de cette étude aient pu répondre aux questions sans avoir d’expérience préalable, ils pourraient encore avoir été biaisés par des expériences passées. Le chercheur a contrôlé de nombreuses sources possibles de biais en demandant à chacun de répondre aux mêmes questions en utilisant une liste d’activités. Bien que cela puisse limiter certains biais, cela n’élimine pas nécessairement toute possibilité de biais. Des recherches supplémentaires sont nécessaires lorsque les participants sont sélectionnés au hasard ou en fonction de caractéristiques spécifiques qui seraient moins susceptibles d’influencer les réponses.
Des limites relatives à un échantillon trop faible induisant une marge d’erreur trop importante.
Un échantillon trop petit entraîne une trop grande marge d’erreur. L’une des erreurs les plus courantes commises en statistique est qu’un échantillon est trop petit. C’est souvent le cas lorsqu’il n’y a pas assez de personnes dans l’étude, qu’elles ne sont pas choisies correctement ou qu’il y a trop peu d’éléments à mesurer. Cela peut également être causé par un taux de réponse incorrect, ainsi que par des données manquantes ou un biais d’échantillonnage.
Vous risquerez ainsi de vous tromper dans vos conclusions, ce qui constituerait une limite à votre mémoire et il sera apprécié d’anticiper la présentation de ce risque au jury en intégrant “une partie “limite méthodologique” au sein de votre mémoire.
Conclusion
En résumé, un mémoire est l’aboutissement d’un travail de recherche présentant de nombreuses limites. Il représente un travail englobant de nombreuses données empiriques et des hypothèses de recherche à vérifier. Bon nombre d’études ont déjà été faites par le passé, mais la création de nouveaux sujets d’étude nous démontre les limites des études antérieures. La réalisation d’un mémoire constitue un enjeu capital aussi bien pour l’intéressé que pour les autres chercheurs. Il est primordial d’adapter chaque domaine d’étude à son contexte et sa temporalité tout en restant fidèle à sa méthode d’analyse. Un mémoire est-il alors le dépositaire d’une étude pour la postérité ou juste un travail de recherche réalisé pour répondre à un problème posé ?
