10 conseils pour réussir le cadre théorique d'un mémoire

Les travaux de mémoire couronnent la fin des études supérieures en vue de l’obtention d’un diplôme, qu’il s’agisse de la licence, du Master ou même du doctorat. C’est en effet l’exercice final auquel devra se confronter l’étudiant pour prouver qu’il a bien intégré les connaissances acquises lors de son cursus. D’autre part, c’est une sorte d’ouverture sur la vie professionnelle en ce sens qu’il confronte le soutenant aux réalités de son domaine d’études et témoigne de ses aptitudes de recherche, d’analyse et de synthèse.

Pour ce faire, l’étudiant ou le chercheur est amené à rédiger un ouvrage sur un sujet qui lui aura été proposé ou qu’il aura lui-même choisi. Il n’existe pas de plan type pour réaliser un mémoire. Chaque ouvrage devrait cependant contenir :

  • – Une introduction, une problématique et un cadre théorique ;
  • – Une méthodologie pour l’analyse et le traitement des données ;
  • – Une interprétation des résultats et une conclusion.

Le cadre théorique mentionné ci-dessus rassemble les idées, hypothèses et concepts disponibles grâce à la revue de la littérature existante concernant le problème étudié. Il donne aussi de la crédibilité au thème du mémoire. En effet, étant scientifique, il prouve que les analyses mises en avant ne sont pas sans fondements. Ainsi, le cadrage théorique réussi d’un mémoire recense et synthétise la documentation. Il est par la suite nécessaire d’apporter une justification sur la rétention ou non de chaque idée vue au cours des diverses lectures à propos du problème étudié.

L’utilité d’un cadre théorique dans un mémoire

Le cadre théorique est la base sur laquelle toute recherche est construite. Il permet de structurer une étude, mais également d’introduire et de décrire le concept ou le sujet de recherche. Il est surtout présent dans les analyses d’exploration autant que dans les études théoriques. Les fonctions d’un cadre théorique dans une étude de recherche scientifique sont entre autres de trouver les idées à développer, de définir les moyens par lesquels le faire et de déterminer les données statistiques avec lesquelles prouver les résultats. Il permet aussi de définir la problématique du sujet, d’énoncer les données existantes et d’apporter de nouvelles informations au thème étudié. En définitive c’est le squelette théorique de la recherche sur un sujet.

Voici 10 conseils pour réussir le cadre théorique du mémoire :

1- Le cadre théorique doit être pertinent

Le terme « pertinent » suppose ici actualité, précision et faisabilité. Le cadre théorique doit s’appuyer sur des idées et concepts compréhensibles et vérifiables pour éviter de s’éparpiller sur trop de questions à la fois. Il doit notamment servir à orienter et à encadrer les recherches et surtout prouver l’existence des données recueillies.

Il faut être concis, mais clair, éviter de parler de concepts vagues ou dépassés, et toujours veiller à ce que les acquis académiques, la littérature à disposition et le temps imparti suffisent à la réalisation du cadre théorique. Certes il s’agit de faire une étude, mais il ne faut pas noyer le résultat des recherches avec des mots inutiles au risque de perdre en crédibilité et de défavoriser son mémoire. En allant à l’essentiel de ce qui est démontré, avec des termes simples et compréhensibles, il est plus facile de capter l’attention de l’auditoire.

La pertinence c’est aussi la mise à disposition des connaissances acquises au profit de ses idées dans le but d’aborder l’essence du sujet. Cela suppose beaucoup de temps passé à lire des ouvrages traitant du domaine d’étude afin de le maîtriser. Aussi, la pertinence étant associée à l’actualité, faire état de faits réels qui parlent à tous ceux qui sont en position de juger le mémoire facilitera la compréhension et l’adhésion rapide aux idées soutenues.

2- Le cadre théorique doit être exhaustif

Au cours des lectures, l’étudiant ou le chercheur est amené à recueillir les théories, terminologies, hypothèses et concepts pertinents dans le domaine et autour du problème étudié. A ce niveau, le cadre théorique doit pouvoir faire référence aux pensées et réflexions d’autres auteurs qui existent sur le sujet.  Par exemple, un doctorant rédigeant une thèse sur les pratiques de gestion des ressources humaines doit aborder dans son cadre théorique les courants de pensée et concepts sur les pratiques de GRH présentes dans la littérature existante. L’exhaustivité exige de produire un état des lieux de la recherche disponible en relation avec le problème étudié. Cela suppose des analyses, des hypothèses et des diagnostics sur l’évolution de la science par rapport au sujet du mémoire.

3- Le cadre théorique doit être délimité

Lors des recherches, il peut arriver que la collecte des informations soit très volumineuse. Dans ce cas il faut absolument faire un tri. Même si l’on se trouve porté par l’enthousiasme de montrer les résultats les plus passionnants issus de recherches laborieuses, il ne faut pas tout dire au risque de divaguer et de submerger les lecteurs.

Cela signifie qu’à un moment il faudra séparer les théories retenues pour le problème étudié de celles qui ne le sont pas. Les théories retenues, déjà prouvées dans d’autres travaux, seront généralisées en vue de les appliquer au problème étudié. Dans certains cas, on procède à une analyse critique de la recherche existante par rapport à la réalité du problème étudié. Il faut alors faire preuve de discernement et avoir un raisonnement objectif, tel que l’exige une analyse scientifique.  La portée des affirmations qui découlent de cette délimitation du cadre théorique est en fonction de la quantité et de la diversité des situations auxquelles ce cadre théorique est applicable.

4- Le cadre théorique doit être utile

Si vous n’avez pas une vision scientifique, c’est-à-dire la volonté d’apporter votre pierre à l’édifice de la connaissance, cela ne sert à rien de vous lancer dans des recherches pour la forme. Déjà le thème du mémoire doit avoir un aspect utilitaire, autant pour le soutenant que pour autrui. En conséquence, le cadre théorique doit avoir la même vocation.

Le cadre théorique possède une double utilité. Sur le plan théorique, il permet de fournir une explication à un grand nombre de faits étudiés et vérifiables, poser de nouvelles questions, s’orienter vers des pistes de recherche. C’est donc un cadre ambitieux et innovateur. Sur le plan pratique, le cadre théorique devient un outil pouvant aider à solutionner le problème étudié par application des connaissances acquises via les lectures préalables.

Il y a donc une mission à accomplir grâce au cadre théorique du mémoire. A défaut de trouver des solutions, il faut tout de même faire des suggestions de solution à la problématique du thème qui a conduit les recherches.

5- Le cadre théorique doit être référencé

Étant donné que la plupart de ce qui est affirmé dans le cadre théorique proviennent de la littérature existante, il incombe à l’étudiant ou au chercheur d’en fournir les sources, les auteurs et les dates de publication ou de consultation. C’est aussi un travail de bon sens et d’honnêteté de souligner que les travaux sur la base desquels l’on défend ses idées sont ceux d’une autre personne.

La présentation des références est variée : entre parenthèses dans le texte, en bas de page pour les notes de bas ou en fin d’ouvrage pour les notes de fin. Il ne faut jamais s’approprier les affirmations d’un autre auteur sous peine de plagiat. Et faut-il rappeler, le plagiat est passible de sanctions.

6- Partir d’un contexte et justification

Le sujet d’étude doit présenter et définir de manière précise le problème à étudier lequel se situe dans un domaine de recherche donné. Le chercheur trouve le problème soit à partir des faits réels qu’il observe (lors des stages ou dans la vie quotidienne), soit à partir d’une discussion de manière concertée avec l’enseignant ou le tuteur de stage. Quel que soit le contexte dans lequel le thème du mémoire est défini, il doit être pertinent et répondre aux exigences du domaine d’études concerné.

Pour concrétiser l’importance de la recherche, il est important de préciser la portée des résultats en démontrant l’intérêt de conduire la recherche : dire quels sont les intérêts que peut apporter le résultat d’une recherche et pourquoi l’on ne pouvait pas laisser les choses telles qu’elles étaient. A ce niveau, il convient de souligner la question de l’insuffisance des études existantes et cela justifie par ricochet la pertinence des idées de recherches sur lesquelles l’étudiant compte se lancer. C’est à partir de la problématique que vient la question de recherche. La question de recherche permet d’envisager les solutions requises pour régler le problème. Elle doit être formulée de façon claire et précise. Le ou les objectif(s) de recherche spécifie(nt) l’apport du travail de recherche afin de répondre à la question de recherche posée. Les réponses peuvent être trouvées par le biais d’hypothèses que l’étudiant aura à infirmer ou confirmer, par des analyses, par des critiques et commentaires. Il faut que les objectifs de recherche soient précis, pertinents, logiques et réalisables.

7- Rédiger sur la base d’une bibliographie solide

L’importance des revues et ouvrages scientifiques et littéraires dans le cadre des travaux de recherches est indéniable.  Dans le but de justifier scientifiquement que la recherche qu’on se propose de mener ne sort pas de nulle part, il faut appuyer ses idées à partir de données préexistantes tels les concepts, les théories et les chiffres clés. Pour cadrer sa propre recherche, on peut aussi voir dans la littérature ce qui est utile pour mener une telle ou telle étude, ou comment d’autres chercheurs ont mené une étude similaire à celle qu’on veut effectuer. Et pour dénicher les données dont on a besoin, on peut consulter des ouvrages, des articles, des thèses, surfer sur internet ou encore mener soi-même une ou des enquête(s). Ce sont les sources sur lesquelles se baseront les recherches de l’étudiant et qui existent à portée de main, physiquement comme numériquement.

8- Savoir trier les informations acquises

Le tri et la sélection sont des étapes importantes dans un processus de recherches scientifiques. Il est question de garder les informations les plus utiles, les données les plus précises et fiables, de séparer les informations capitales des moins utiles. C’est un travail fait en concordance avec le thème étudié bien évidemment. Mieux seront triées les informations acquises, plus sera approfondie la connaissance théorique et plus sera original et percutant le sujet de recherche, mais également plus sera meilleure la qualité de la mémoire.   Les données inutiles risquent de rendre difficile le traitement de données et mener à l’incohérence des idées entre les résultats et les objectifs de recherche. Vous pourriez même vous retrouver banalement à l’hors sujet. En définitive, il en va donc de la qualité et de la pertinence du résultat du mémoire de savoir trier les informations qui auront été collectées.

9- Suivre un plan logique

L’élaboration d’un plan de travail est l’une des premières choses à faire avant de commencer un travail de recherche afin de toujours avoir une sorte de boussole. Cela permet notamment d’avoir un chemin à suivre et un cadre pour mener les études. Un plan de travail a de nombreux avantages : un gain de temps considérable, un encadrement du travail, une ligne directrice à suivre, la définition des problèmes à aborder. Il n’existe aucune règle prédéfinie pour la structure du cadre théorique. Ce qui est important est que le plan soit le squelette de la rédaction. On doit y citer les points essentiels à développer dans le manuscrit. On doit également y faire apparaître une structure logique pour la compréhension du sujet de recherche et des résultats obtenus. En somme, le plan, c’est la forme contractée du travail à développer.

10- Prendre soin de la forme de son travail

A la présentation du mémoire, fruit de longs travaux de recherches, il serait bien dommage que la forme de celui-ci empêche une appréciation qualitative. Tout au long de la rédaction, il est nécessaire d’utiliser des phrases claires, précises et sans ambiguïté. Il vaut mieux éviter les termes trop complexes et difficiles à comprendre à la première lecture. De même, les tournures de phrases peu usuelles ne seront pas nécessaires. Il est donc capital que la forme dans laquelle le travail est rendu soit à son avantage.

Une fois qu’on a terminé la rédaction, il est important de mettre en forme la page et de vérifier les fautes typographiques, les fautes d’orthographe, de syntaxe et de grammaire, car, plus un mémoire contient des fautes sur la forme, plus il perd sa crédibilité et ceci même si le fond est pertinent.  On peut faire appel à d’autres personnes pour effectuer cette relecture afin d’éviter toute pénalité inutile. Cela ne coûte rien de se faire aider par des amis ou même de solliciter les faveurs de professionnels pour faire corriger le mémoire. Il existe en effet des personnes qui offrent des services de correction auxquels il est possible recourir, que ce soit en ligne ou dans une agence physique. Quant à la présentation des références bibliographiques, il serait mieux de toujours suivre les recommandations requises selon les domaines de recherche, par exemple la recommandation de Vancouver dans la plupart des recherches scientifiques (médecine, sciences).

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