INTRODUCTION

Le stress est l’un des maux de notre société moderne. Assimilé le plus souvent à un élément négatif, le stress est difficile à gérer selon les situations, et permet le plus souvent à un individu de réussir plus ou moins bien les actions importantes qu’il doit entreprendre. Dans le domaine du sport, notamment dans l’apprentissage d’une technique difficile ou son application en compétition, et souvent avant une compétition ou un événement important, le stress est souvent un facteur déterminant à la réussite du sportif. sop

Dans notre étude, nous allons nous intéresser à la sophrologie dans la gestion du stress. La sophrologie est l’une des techniques vantées par les experts dans le domaine pour sa capacité à permettre la gestion de stress. Il est à noter que la gestion du stress dans une compétition sportive est importante pour le sportif afin que ce dernier puisse atteindre le maximum de ses performances. Ici, le but, pour lui, n’est pas seulement de se détendre pour fluidifier les mouvements car le sportif doit être assez réactif pour être plus performant.

La compétition sportive étant un domaine nécessitant force, agilité, souplesse, rapidité, technique… qui s’acquièrent avec l’entraînement, le sportif ne peut pas exploiter le maximum de ses capacités s’il n’est pas dans les dispositions mentales et physiques nécessaires. Et le stress tient un grand rôle et influence le sportif sur un plan psychologique qui peut se répercuter sur le plan physique. 

Ce phénomène nous amène à nous demander si les moyens adaptés par la sophrologie permettent à un sportif de gérer son stress avant une compétition ? 

Pour pouvoir répondre à cette question, nous allons donc réaliser une étude sur les différents états de stress et les états de stress en compétition sportive. En effet, il s’avère important de comprendre au mieux quels sont les enjeux du stress afin de savoir à quel niveau et par quel moyen est-il possible de le gérer. 

Nous essayerons ensuite de mettre en valeur les différents moyens mis en place par la sophrologie pour pouvoir combattre ou gérer le stress. Avoir un ancrage théorique par rapport aux techniques de sophrologie est nécessaire pour pouvoir comprendre leurs impacts sur la gestion du stress. 

Après, nous tenterons de recueillir des données empiriques pour étudier la place du stress dans le cadre de la compétition sportive et l’efficacité réelle des techniques sophrologiques. Enfin nous analyserons les rapports entre données empiriques et les différentes théories dont nous parlerons.

  1. Etude théorique

Dans le cadre de notre étude, se baser sur les données théoriques nous semble important afin de comprendre les différentes notions, nécessaires à la structuration de l’analyse. Mieux définir le stress ainsi que sa manifestation lors d’une compétition sportive, présenter et approfondir le domaine de la sophrologie, tels sont les objectifs de cette première partie.

  1. Le stress, une variable à prendre en compte dans la pratique d’une compétition
  1. Rétrospective sur la notion de stress

Les études concernant le stress sont relativement récentes. Et pourtant le stress fait partie du quotidien des individus en société même dans les sociétés primitives. Les études concernant le stress sont réalisées au sein de nombreux domaines, essentiellement la psychologie et la sociologie. Actuellement, la notion de stress ainsi que ses effets sont tellement vulgarisés (que ce soit dans le domaine scientifique ou dans les médias) que des chercheurs s’investissant dans d’autres domaines comme l’anthropologie, ou l’économie tentent de démontrer un lien entre certains problèmes sociaux et le stress. 

Les études concernant le stress ont été réalisées depuis la fin du 19ème siècle même si les auteurs n’ont pas encore utilisé le terme précis. Ils ont notamment fait le lien entre l’augmentation d’une certaine quantité d’hormones et le comportement des individus. Des psychologues comme Cannon ont commencé les travaux sur le stress dès 1929. Néanmoins la première définition concrète du stress est donnée par Hans Seyle dans son ouvrage « stress sans détresse » écrit en 1974. Ses études portent sur le stress, sa manifestation mais surtout sur la manière dont les individus devraient gérer le stress. Seyle définit le stress comme « la réponse non spécifique du corps à toute demande qui lui est faite »1. Il distingue le stress des différentes formes d’excitations physiques ou de nervosité chez l’être humain car on constate un état de stress chez un individu non conscient mais aussi sur des plantes qui n’ont pas de système nerveux. 

Cette définition de Seyle est largement controversée, dans la mesure où elle manque de précisions. Donner une définition du stress semble aussi difficile car il existe plusieurs définitions en fonction des disciplines d’études. Si les définitions retenues en psychologie ou en psychiatrie sont axées notamment sur les phénomènes biologiques liés au stress, les domaines comme la sociologie s’intéressent plus dans la formation du stress dans la société. En général le stress est défini comme une réponse ou une adaptation (physique et morale) de l’individu lors d’une situation qu’il juge difficile. La manifestation de cette réponse peut être variable.

Une autre définition plus explicite nous semble intéressante dans la mesure où notre étude porte sur un cas très pratique. Martens2 définit le stress comme suit : « le stress est un processus qui implique une perception d’un déséquilibre substantiel entre la demande environnementale et la capacité de réponse, dans des conditions où l’échec de la rencontre avec la demande est considérée comme pouvant avoir des conséquences importantes et qui aboutit à une augmentation du niveau d’anxiété »3.

Cette définition met en lumière le lien entre stress et anxiété. Contrairement à la définition très large de Seyle, Martens explique la raison de l’apparition du stress lorsque l’individu est dans une situation difficile. Pour s’adapter à un changement environnemental, l’individu doit mobiliser l’ensemble ou une partie des ses capacités. Mais étant donné que cette réaction n’est pas immédiate et qu’il y a une probabilité d’échec, l’individu développe alors des symptômes d’anxiété qui seraient la manifestation du stress. 

Si les manifestations du stress sont pratiquement les mêmes (anxiété, peur, tension, colère ainsi que les manifestations purement physique chez certains individus), il existe un débat sur les conséquences dans l’activité de la personne concernée. Un débat qui permettrait de voir le stress sous un autre angle. 

Le stress est souvent lié à une connotation négative. A cause du stress, les individus ne peuvent pas exploiter leurs capacités physiques et mentales au maximum. Cela est du au fait que le stress déclenche des émotions déstabilisantes chez l’individu, ce qui l’empêche de réagir correctement à la situation difficile qui est à l’origine du stress. En effet les études en psychologie ont contribué à l’explication de cette baisse de capacité. Lorsqu’un individu est en état de stress, il développe des affects négatifs, ce qui entraine des tensions et de l’anxiété. Un état qui empêcherait l’individu de travailler correctement. 

Pourtant dans certains cas, l’état de stress peut conduire à une meilleure performance de la part de l’individu. Comme le stress est dû à une situation jugée difficile par l’individu, ce dernier va se mobiliser afin de résoudre le problème. Une grande partie des chercheurs admettent cet aspect bénéfique du stress. Néanmoins presque tous s’accordent à dire que ce n’est valable qu’à un certain niveau. En effet, le niveau de tension et d’anxiété peut être bénéfique et permet au sujet de s’adapter à l’environnement qui est à l’origine de la tension. Mais au-delà d’un certain seuil, on retrouve seulement les effets négatifs. 

Comme la manifestation et les effets du stress sont variables selon les situations, les études sont réalisées sur des domaines bien précis : le stress au travail, le stress pendant la grossesse… Ce qui nous amène à nous recentrer sur notre sujet : le stress et le sport.

  1. La manifestation du stress lors d’une compétition sportive

Les études sur la relation entre le stress et le sport s’inscrivent dans le cadre de la psychologie sportive. Que ce soit dans le monde du travail ou dans le sport, le stress possède deux types de connotations. Dans une certaine mesure, le stress peut amener les sportifs à se mobiliser pour une meilleure performance mais au-delà d’une certaine limite il entraine des effets négatifs sur la performance. Patmore (1986)4 et un certain nombre d’auteurs s’accordent à dire que l’une des caractéristiques des champions est leur capacité à s’accommoder au stress. 

Dans la majorité des études réalisées, il est donc question de savoir dans quelle mesure le stress est bénéfique et à partir de quel moment il devient un frein pour la performance sportive. Cette question ne reste d’ailleurs pas l’apanage des recherches scientifiques. En effet toutes les personnes qui participent lors des compétitions sportives sont d’accord sur l’importance de la gestion du stress. Néanmoins, même si toutes les parties concernées sont du même avis, les mesures pratiques contre le stress ne sont pas encore d’actualité que ce soit au niveau de la recherche ou au niveau des coachs.

Dans cette partie, notre objectif est de déterminer comment le stress se manifeste dans le cadre d’une compétition afin de proposer une solution pour la gestion du stress. 

Les études réalisées sur la manifestation et les effets du stress sur la compétition sportive sont généralement considérées incomplètes. En effet, ces études sont pour la plupart basées sur des questionnaires ou des observations juste avant et pendant la compétition. Pourtant, les compétitions sont des évènements qui se préparent dans un laps de temps assez long et durant lequel le stress peut avoir des effets sur la performance de l’individu.

Les résultats des observations concernant la manifestation du stress lors des compétitions dépendent de la définition du stress retenu lors de l’étude. Selon une approche biologique du stress, les manifestations observées lors d’une compétition sportive vont juste rejoindre celles qui sont constatées dans n’importe quelle situation. Une accélération du rythme cardiaque, affluence du sang vers les muscles et le cerveau, ainsi que la production d’hormones qui, à terme ont des effets néfastes sur le corps. 

Bien que ces manifestations ne soient pas les plus retenues lors des études liant sport et stress, les autres manifestations partent de ces premières réponses du corps humain au stress. Dans la psychologie du sport, il est plus question de la manière dont le sport affecte l’état émotionnel du sportif ainsi que son comportement. 

Les manifestations du stress sur le sport sont aussi la plupart du temps associées aux manifestations de l’anxiété. Dans cette optique le stress engendre une perte de concentration. Lors des compétitions, les athlètes qui ne sont pas capables de gérer le niveau de stress sont en proie à des problèmes de concentration et ont du mal à atteindre leur performance habituelle. Cette perte de concentration se remarque notamment dans les sports qui requièrent une performance tant physique qu’intellectuelle (c’est le cas par exemple des joueurs de golf).

En fonction de la discipline, la manifestation du stress est différente. Bien que les réactions typiques à l’état d’anxiété se retrouvent chez les sportifs lors des compétitions, les conclusions sont toujours les mêmes : le stress peut être bénéfique pour stimuler la performance mais seulement jusqu’à un certain niveau et au-delà, on remarque que le stress nuit à la performance (perte de concentration, problèmes au niveau physique).

Actuellement, un certain nombre de chercheurs travaillent sur la question de la gestion du phénomène de stress. La plus grande majorité des travaux portent sur le stress au travail (une question qui concerne non seulement la psychologie mais aussi la sociologie de l’organisation). Toutefois, depuis les deux dernières décennies, la psychologie du sport a pris un certain essor. Des recherches qui portent sur divers domaines du sport, étant donné l’influence du mental des sportifs sur leur performance physique.

Aussi, les différents moyens de gestion du stress sont souvent abordés que ce soit par les scientifiques ou dans différentes sortes de médias (revues, magazines, sites internet), et ce dans tous les domaines. Nous allons voir dans cette deuxième partie de notre travail une méthode de gestion du stress : la sophrologie. 

  1. La sophrologie

Les bienfaits des techniques de relaxation sur l’activité intellectuelle et physique de l’être humain ont été découverts il y a déjà un certain temps. La sophrologie figure parmi ces nombreuses pratiques qui ont pour objectif non seulement la gestion du stress mais surtout le bien être physique et mental. 

Avant de présenter les méthodes relatives à cette pratique, il est nécessaire de comprendre les origines de la sophrologie. Etymologiquement, le mot sophrologie provient de trois mots Grecs : « Sos » qui implique l’absence de maladie mais qui peut aussi être traduit par le terme harmonie. Ensuite « phren » qui est un mot multi sémantique qui désigne le cœur (dans un sens émotionnel), l’esprit ou encore la conscience. Et enfin « logo » qui est le suffixe attribué aux sciences. 

Le terme a été inventé par le professeur Alfonso Caceydo5 pour désigner la science qui étudie la conscience de l’homme, ainsi que l’équilibre entre le corps et l’esprit. Elle développe un ensemble de procédé qui lui est propre et qui permet d’atteindre cet équilibre corps-esprit. Dans son ouvrage écrit en 1974, Caceydo définit la sophrologie comme : 

« une science, ou mieux, une école scientifique, qui étudie la conscience, ses modifications et les moyens physiques, chimiques ou psychologiques pouvant la modifier, dans un but thérapeutique, prophylactique ou pédagogique, en médecine »6.

Etant donné que Caceydo continue de développer sa recherche dans le domaine, il propose plus tard une autre définition qui intègre les valeurs existentielles dans le domaine d’étude de la sophrologie. Même si la sophrologie est une science développée par un médecin, ses caractéristiques la classe parmi les sciences malléables. Aussi, elle est sujette à de nombreuses interprétations qui diffèrent les uns des autres, et qui changent plus ou moins la vision de la pratique. Il ne s’agit donc pas ici de présenter toutes les méthodes considérées comme inhérentes à la sophrologie mais de donner une connaissance de base dans le domaine. 

  1. Les méthodes

La sophrologie se veut être une pratique scientifique, exempte de toute considération religieuse ou philosophique. Les objectifs de la sophrologie portent souvent à confusion et nécessite un éclairage, étant donné que la pratique repose en grande partie sur ces objectifs.

  • Un objectif portant sur le niveau de conscience

Du fait de la multitude de pratiques qui visent le bien être, qui prônent l’équilibre entre le corps et l’esprit, Caceydo veut différencier la sophrologie et lui confère son aspect scientifique. L’objectif des pratiques sophrologiques sont donc bien définies, dans le cadre d’un processus scientifique. La sophrologie ne se limite pas à un équilibre quelconque entre corps et esprit, le but de la pratique est la transcendance de la conscience sur le corps. Le corps doit être surpassé par la conscience humaine, et les méthodes sophrologiques sont censées aider les hommes à atteindre cet état. La transcendance de la conscience sur le corps s’opère quand la conscience de l’homme atteint un niveau dit sophronique. A ce niveau, l’homme intègre une vision positive, non seulement de son être mais aussi de son environnement. L’équilibre corps esprit, la conscience des valeurs existentielles ne sont donc que les effets positifs de l’objectif principal : la conscience sophronique. 

L’être humain possède pourtant plusieurs types de consciences autres que la conscience sophronique. D’ailleurs ces autres types de consciences sont les plus dominantes : la conscience ordinaire qui détache l’homme de tout questionnement, la conscience pathologique qui est la source des névroses et des états de dépression. La conscience sophronique est atteinte par les techniques sophroniques.

  • De la théorie à la pratique : la sophronique7

Les méthodes utilisées afin d’atteindre les objectifs cités ci-dessus sont diverses et dépendes des sophrologues. Malgré cette grande diversité, il est possible de classer les méthodes utilisées en sophrologie en deux grandes catégories. En effet, la pratique de la sophrologie peut être passive ou active. Elle est passive quand le sujet (le patient) se contente de se laisser guider par le sophrologue et qu’aucune activité physique n’est requise. On parle par contre de sophrologie dynamique quand le patient est amené à réaliser divers mouvements sous la direction du sophrologue. 

Même si les pratiques varient en fonction des sophrologues et de leurs écoles, il existe une méthode généralisée qui se décline en deux étapes. 

  • Une première phase considérée comme introductive qui comprend l’anamnèse, ainsi qu’une explication du programme au patient. Au terme de cette phase, le patient est amené à accepter le programme
  • Une seconde phase (le cœur de l’activité sophrologique) qui est à son tour composé de plusieurs étapes : la sophronisation simple, l’activation intra-sophronique, la désophronisation et enfin des commentaires post-sophroniques.

Lors des changements divers apportés par les sophrologues, c’est surtout la seconde phase qui change. Au lieu de pratiquer la sophronisation simple, il est possible de substituer d’autres méthodes à cette étape. Afin de mieux comprendre les méthodes en sophrologie, nous allons présenter successivement la sophronisation simple ainsi que quelques autres méthodes qui nous semblent pertinentes.

  • La sophronisation simple (ou la sophronisation de base)

Cette méthode est la pratique de base en sophrologie. En résumé, elle consiste à mener le patient à une relaxation tant physique que mentale. Il s’agit pour le sophrologue de guider le patient pour qu’il prenne conscience de tous les muscles de son corps et de les détendre. Ensuite, si cette étape est complétée, le patient est amené à une relaxation mentale, un état qui serait proche du sommeil. Ce procédé amène le patient à atteindre l’état de conscience idéal définit par Caceydo. Une fois cet état atteint, le sophrologue procède à la désophronisation. 

Cette étape finale permet au patient de « s’éveiller ». Il s’agit d’une suite d’exercice physique ou respiratoire guidé par le sophrologue pour permettre de quitter l’état de somnolence atteint lors de la sophronisation. Ensuite, le sophrologue discute avec le patient de ses sensations pendant la séance. Cela permet, pour le sophrologue et pour le patient lui-même, d’avoir une connaissance plus approfondie du fonctionnement du patient (que ce soit au niveau physique ou mentale), et ainsi pouvoir expérimenter des méthodes plus complexes. 

Outre cette sophronisation de base, Caceydo dans ses ouvrages scientifiques, a définit plusieurs méthodes de relaxation dans le cadre de la sophrologie. L’émergence de ces différentes méthodes s’explique par plusieurs raisons. Une méthode peut être adaptée à une situation bien définie (il n’est pas possible d’appliquer la même méthode sur un sportif préparant une compétition et un individu ayant des problèmes dans son travail, dans ses relations familiales ou un individu ayant du mal à trouver du sommeil). Certaines méthodes requièrent aussi une expérience assez fournie dans les pratiques sophrologiques, ce qui fait que les patients doivent passer par plusieurs méthodes de bases avant que le sophrologue puisse proposer la méthode adaptée à leurs situations.

  • Autres méthodes
  • La sophro-accepation progressive

Cette méthode est destinée aux individus qui ont un objectif à réaliser dans un futur proche. Il s’agit pour le sophrologue de guider le patient pour qu’il imagine le cadre de ce futur afin de formuler la réalisation de l’objectif. Pour un sportif par exemple, le sophrologue peut l’amener à dire à voix haute qu’il va gagner le championnat. Cette méthode a pour but de mettre le patient dans un état d’esprit positif, ce qui peut l’aider réellement dans la réalisation de ses objectifs.

  • La protection sophro-liminale

Caceydo a élaboré spécialement cette méthode pour les personnes qui rencontrent des problèmes de sommeil. Toutefois cette méthode ne peut se pratiquer si le patient n’a pas encore d’expérience en matière de sophrologie. En effet c’est une méthode qui nécessite de la part du patient une certaine habitude aux techniques de relaxation car il sera amené à simuler le moment où il s’endort ainsi que son réveil. Le sophrologue pourra ainsi connaître ses habitudes et les adapter afin que le patient puisse s’endormir sans trop de difficultés. 

Cette méthode consiste aussi à réorganiser les habitudes journalières du patient. Les insomnies sont en général causées par un niveau de stress trop important ou plus généralement par le manque de tranquillité au niveau psychique. Une méthode qui peut être bénéfique pour toute personne y compris les sportifs dans la mesure où elle permet d’avoir un temps de sommeil régénérateur. Bien évidemment, comme toute méthode en sophrologie, elle suit les différentes étapes, insiste sur l’importance de la relaxation et se termine par une désophronisation du patient. La méthode sophrolo-liminale nous rappelle les grandes lignes de la sophrologie. En effet, comme il ne s’agit pas d’agir seulement sur les habitudes de sommeil mais sur les habitudes journalières du patient dans l’ensemble, la sophrologie permet au patient de trouver un certain équilibre.

  • La sophro-substitution sensorielle

C’est une méthode assez complexe qui requiert encore plus d’expérience en matière de sophrologie. Pour expliquer brièvement, il s’agit de conduire le patient à prendre conscience d’une sensation désagréable par une sensation plus agréable. L’exemple typique pour cette méthode est la substitution de la douleur par une autre sensation. En premier lieu le patient doit prendre conscience de la sensation initiale. Une étape qui nécessite déjà une certaine expérience de la part du patient. Bien sur pour tout ce qui relève de la douleur cette étape est assez facile à réaliser. Mais pour les autres sensations jugées désagréables ce n’est pas évident pour les non initiés. La seconde étape, celle de la substitution est d’autant plus difficile à réaliser. 

Les méthodes décrites par Caceydo ne sont pas les seules à être mises en pratique. Un certain nombre de psychiatres et psychologues se sont intéressés à la sophrologie et ont élaboré des méthodes combinant des techniques de relaxations et d’hypnoses avec celles de Caceydo. Il y a donc une grande variété de méthode en sophrologie qu’on ne saurait énumérer. Toutefois, ces méthodes sont des variations de la méthode de base et les objectifs sont sensiblement les même. Il n’est donc pas nécessaire de les décrire toutes dans le cadre de notre étude. Juste à titre d’exemple, nous pouvons citer la sophroanamnèse (une méthode visant à retrouver des données importantes que la mémoire du patient aurait effacées) ou encore la sophro association onirique (permettre à l’individu de se libérer d’un traumatisme). Nous pouvons citer Leuner et Jezic entant qu’initiateur de ces variantes. 

  1. Apports

Dans la description de la sophrologie et des méthodes y afférentes, nous avons décris les différents apports de cette pratique. Comme l’indique les objectifs de la sophrologie cités dans les différents ouvrages (notamment ceux de Caceydo), la pratique de la sophrologie permet aux patients d’atteindre un certain état de conscience favorable à l’équilibre corps et esprit. Toutefois cet apport semble vague et trop théorique. Dans cette partie, nous allons donc définir quelques apports pratiques de la sophrologie.

Si on expose l’apport majeur de la sophrologie dans des termes courant c’est permettre à l’individu de sentir bien tant au niveau physique que mental. Cet objectif englobe tous les apports que nous pourrons énumérer. 

  • Conscience de son corps

Par des exercices de respiration et des exercices physiques simples guidés, la sophrologie peut permettre au patient de mieux connaître son corps. En effet, en se concentrant sur ses différents ressentis (un exercice courant de la sophronisation de base) le patient apprend à localiser et à contrôler tous ses muscles. Maitriser les exercices de relaxation, d’étirement et d’équilibre permet aussi de se sentir mieux dans son corps, de contrôler ses mouvements, d’avoir un meilleur équilibre. C’est d’ailleurs pour cette raison que les manuels de sophrologie parlent souvent de contrôle du corps par l’esprit. Il s’agit tout simplement pour les patients d’apprendre à connaître et à maitriser leur corps. Cet apport de la sophrologie lui confère une dimension très importante dans le domaine du sport. Tout sportif étant amené à connaître et contrôler son corps. 

  • Les bienfaits de la respiration

La respiration est une technique largement utilisée en sophrologie. Les individus qui pratiquent la sophrologie sont conscients des bienfaits que les techniques de respirations apportent dans un grand nombre de cas : les états de stress, le manque de sommeil, les douleurs… La respiration est un paramètre très important aussi pout tout sportif. Lors des compétitions ces derniers sont souvent stressés, ce qui altère leur respiration et leur rythme cardiaque et diminue évidemment la performance. Les techniques de respirations pratiquées en sophrologie combinées avec les exercices de relaxations peuvent venir à bout de ce stress.

  • Un mode de pensée positif

Les différentes méthodes de sophronisation permettent aux patients d’appréhender leur existence de manière positive (la sophro-acceptation positive par exemple). Pour chaque situation l’individu qui pratique la sophrologie peut être en mesure de se libérer de toute pensée négative. Lors de la séance de sophrologie, les patients simulent un grand nombre de situation et apprennent à les positiver, des exercices qui leur apprennent un mode de pensée à appliquer dans la vie quotidienne. Les effets du psychisme sur l’organisme ainsi que sur la réussite des actions ne sont plus à démontrer. Pour les sportifs, l’adoption de ce mode de pensé est impératif et la sophrologie peut être d’un grand recours afin d’y parvenir.

Bien évidemment, les apports de la pratique de la sophrologie varient en fonction des personnes qui la pratiquent, des méthodes, et surtout du temps de pratique des individus. Certaines méthodes peuvent requérir une expérience assez longue avant de porter ses fruits. L’observation des effets est aussi compliquée parce qu’il est difficile de déterminer si tel ou tel changement dans le parcours et dans l’état psychologique de l’individu est dû à la pratique de la sophrologie ou à d’autres paramètres. L’étude que nous avons réalisée nous permet d’avoir une idée plus précise de l’apport de la sophrologie dans le domaine sportif, notamment dans la lutte contre le stress.

  1. Etude pratique

Afin d’intégrer une dimension pratique à notre étude nous avons réalisé des interviews auprès d’un groupe de sportifs qui pratiquent la sophrologie comme moyen de gestion du stress. 

  1. Donnée recueillies
  • Méthodologie

Pour la collecte de données, nous avons choisit de travailler avec un groupe de 5 sportifs pratiquant dans le même domaine sportif (l’athlétisme) et qui ont suivit des séances de sophrologie pendant une durée similaire (les séances ayant été l’initiative de leur club). Ces sportifs ont été choisis au hasard parmi ceux qui ont suivit les cours de sophrologie au sein du club. Il était assez facile de réaliser l’étude étant donné que le club lui-même faisait des observations sur les effets des séances de sophrologie sur les sportifs notamment pour la résolution de leurs problèmes personnels.

Les interviews ont été réalisées à partir d’un questionnaire ouvert. En effet, étant donné notre sujet d’étude, il était nécessaire de laisser une certaine liberté aux personnes interviewés pour qu’elles puissent exprimer en premier lieu comment gèrent elles le stress pendant la compétition et ensuite les effets ressentis après les séances de sophrologie.

  • Résultats
  • Sportif n°1 :

Nous sommes ici en face d’un athlète qui a été initié à ce sport dès son plus jeune âge et qui a remporté plusieurs victoires dans chaque catégorie où il est passé. Il est spécialisé dans le saut en longueur. La raison pour laquelle il a été choisit pour participer aux séances de sophrologie est le fait qu’il a beaucoup de mal à gérer son stress pendant les compétitions ce qui entraine souvent chez lui des pertes d’équilibre et l’amène même à rater son saut. 

Il nous explique qu’au début de sa carrière d’athlète le stress n’était pas vraiment un problème majeur pour lui ni lors de l’entraînement ni pendant les compétitions. Le stress contribuait même à sa réussite comme il nous l’explique dans sa phrase : « L’effervescence ressenti pendant la compétition me motivait pour me concentrer et donner le meilleur de moi-même ». Les effets négatifs du stress sont apparus à partir du moment où il a commencé à se faire un nom dans sa discipline. Quand son club, ses proches ainsi que le public ont commencé à attendre un résultat, il a perdu le contrôle de son niveau de stress et n’a pas pu le gérer. Une perte de contrôle qui s’est faite progressivement, commençant par des erreurs trop fréquentes pendant les compétitions et allant jusqu’à un blocage pendant les séances d’entraînement.

Ce sportif témoigne de l’apport de la sophrologie dans la manière dont il a géré son stress. Après les premières séances de sophrologie de base, il était à même d’identifier le processus de blocage. Trouver la technique de relaxation et de respiration adaptée pour contrer ce blocage et détendre les muscles concernés a pris un peu plus de temps. Avant la sophrologie, le locuteur a suivi une thérapie auprès d’un psychologue du sport mais sans résultats efficaces, d’où le recours à la sophrologie. Etant donné la nature du problème, il était donc attentif aux séances et les résultats ont été probants après un certain temps. Bien que le problème de stress ne soit pas encore totalement résolu, la sophrologie lui a permis de mieux comprendre son blocage et d’essayer au mieux de le résoudre.

Sportif n°2 :

La situation est quelque peu différente pour cet autre locuteur. C’est un sportif qui pratique la course de fond et qui malgré un potentiel physique découvert par les différents coachs, n’a jamais pu gagner les compétitions. Le locuteur nous explique qu’il n’a jamais vraiment été conscient de son problème par rapport au stress mais que ce sont les coachs du club qui on réussi à déceler l’origine des échecs. En effet, lors des entrainements le coach enregistre une bonne performance, mais qui n’est jamais maintenue lors des compétitions. Pourtant, pendant le laps de temps avant la compétition, le locuteur ne présente pas les signes d’un stress trop élevé (rythme cardiaque et respiration normaux). C’est une fois la course entamée que ce sportif présente des problèmes de stress. L’explication pour ce cas est simple : le niveau de stress augmente dès que la course commence ce qui entraine une accélération anormale du rythme cardiaque et empêche une meilleure performance. 

Lors des premières séances de sophrologie, le locuteur nous raconte qu’il était sceptique quand aux résultats étant donné qu’il n’admettait pas le stress comme étant l’origine de ses échecs. De plus, la sophrologie de base n’ayant pas effectivement agit pour l’aider à gérer son stress il n’était pas motivé pour poursuivre les séances. Comme le coach sportif le recommandait fortement de rester, le locuteur a accepté de poursuivre. Au moment où nous avons réalisé l’interview, les séances n’ont pas encore été déterminantes sur l’amélioration de la gestion du stress du sportif n°2. Néanmoins, celui-ci déclare être plus détendu, non seulement lors des entrainements mais aussi quotidiennement. Les séances de sophrologies étaient essentiellement basées sur la visualisation mentale. Le patient visualise mentalement sa victoire lors des compétitions et détermine ainsi les blocages qui l’en empêchent.

Sportif n°3 :

Ce sportif pratique depuis peu de temps par rapport aux autres sportifs de son domaine (le saut en hauteur) mais dispose d’une performance plutôt satisfaisante. Pour ce locuteur, le stress ne se manifestait pas explicitement avant les compétitions. Du moins si on tient compte des symptômes classiques comme le manque de concentration ou les défaillances physiques dues aux problèmes de respiration. Le problème résidait dans un manque de contrôle des émotions. Le saut en hauteur est une discipline qui requiert une grande concentration et un contrôle total des émotions du fait du nombre d’essai. Le stress que ressent le locuteur n°3 après le premier essai se transforme alors en colère si ce dernier a été raté. Ce qui l’empêche de se concentrer sur les essais prochains. 

Pour ce cas, les effets des séances de sophrologie ont été probants. Bien que les techniques de relaxation n’aient pas donné de résultats observables (le patient perdant toujours ses moyens dès un premier essai raté). Ce cas pratique nous montre aussi une variante possible de la méthode de la sophro-substitution. Le sportif a été guidé pour prendre conscience de la colère qu’il ressent envers lui-même après un échec et qui l’empêche d’améliorer ses sauts suivants (par une méthode sophrologique de base). Ensuite il a été amené à substituer sa colère par autre chose qui peut lui permettre de se dépasser notamment la détermination.

Il nous semble pourtant important de faire une remarque concernant la manière dont ces sportifs ont perçus les séances de sophrologie. Dans la mesure où il s’agissait de sophrologie passive, les sportifs étaient plus ou moins ouverts. Ce qui explique pourquoi l’expérience a quand même donné des résultats malgré le fait que ces sportifs n’aient jamais pratiqué préalablement de la sophrologie. Par contre, lorsqu’il s’agissait de la sophrologie dynamique, où le sportif devait réaliser un certain nombre d’exercice pour de diverses raisons (canaliser la concentration, augmenter la prise de conscience et le contrôle de chaque muscle du corps…) la réticence a fait place à l’acceptation. Il est aisé de comprendre la raison de cette réticence. Les sportifs sont amenés presque tous les jours à réaliser des séries d’exercices différents, afin de développer tel ou tel muscle, telle ou telle aptitude. Les initier à d’autres types d’exercices physiques et les convaincre de leur importance n’est évidemment pas chose facile.

  1. Analyse des données

L’analyse de ces données nous permet de conclure 3 points essentiels que nous allons développer successivement.

  • La sophrologie est une bonne technique de relaxation pour les sportifs

En effet, nous avons vu le cas de X sportif et même si les résultats n’ont pas toujours été des plus satisfaisants, tous les sportifs interviewés ont considéré que les séances de sophrologies leur ont permis de mieux relaxer avant les épreuves lors de la compétition. Etant donné que pendant les séances les sportifs se représentent plusieurs fois le moment avant la compétition, ils ont pris conscience de leur stress, sa manifestation dans leur organisme et donc prendre les mesures nécessaires. Par contre pour ceux dont la relaxation n’est pas le problème majeur, les effets de la sophrologie ne sont pas encore déterminés exactement. D’autant plus que notre champ d’étude est vraiment très limité. Tant sur les variables qualitatives que sur l’effectif observé.

  • Le type de sport pratiqué influe sur les apports de la sophrologie dans la gestion du stress

Comme nous l’avons décrit dans la partie théorique, la notion de stress est très large. Les effets du stress sur le sport peuvent varier d’un domaine à l’autre. On peut prendre le cas de la course de vitesse et du saut en hauteur (ou longueur). Le premier se réalise en une seule fois et dans un laps de temps très rapide. La forme du stress du sportif ne peut pas être le même que dans le cas où du saut en hauteur où le sportif doit se concentrer et ne pas se laisser submerger par le stress le temps de terminer tous ses essais.

Non seulement la méthode sophrologique pratiquée ne serait pas la même et évidemment les résultats. Il est donc difficile de se prononcer quant à l’effet de la sophrologie dans la gestion du stress pour tous les domaines sportifs. De plus il est aussi difficile de déterminer dans quelle mesure la sophrologie peut agir dans la gestion du stress des sportifs si on ne connait pas les manifestations de celui-ci. Et pourtant d’après notre étude même pour les disciplines qui appartiennent à une même catégorie (l’athlétisme), la manifestation du stress est extrêmement variable.

  • Une prise de conscience réussie

Néanmoins malgré cette grande diversité de résultats pour seulement 5 individus, on peut constater une réponse similaire après les séances de sophrologie : une prise de conscience. On parle ici de prise de conscience dans le sens sophrologique du terme. En effet chaque sportif, à l’issu d’un certain nombre de séance, a amélioré sa connaissance de son corps et/ de ses émotions. Ils ont réussi à mettre le doigt sur une émotion, sur un état qui n’était pas encore bien définit auparavant (on peut citer par exemple le sportif n°1 qui prend conscience de son blocage par rapport à l’attente des autres, ou le sportif n°3 qui réalise sa colère envers lui-même après un échec). Ces sensations et émotions peuvent paraitre toutes simples, pourtant tant que le sportif n’en prend pas conscience, il peut en résulter des conséquences négatives sur leurs performances.

L’étude réalisée avec les différents sportifs nous a permis d’appréhender d’une manière concrète les effets de la sophrologie. Il nous semble alors intéressant de comparer ces résultats pratiques avec les différentes théories recueillies dans les manuels concernant le stress et la sophrologie.

  1. Synthèse et mise en relation de la théorie et la pratique

Pour mieux aborder cette mise en relation entre théorie et pratique, nous analyserons les apports théoriques de la sophrologie tels qu’ils nous ont été décrits. Nous reprendrons donc les trois apports présentés dans la partie théorique et nous allons vérifier grâce aux cas pratiques si ces apports ont bien eu lieu.

En premier lieu, nous avons parlé de la conscience du corps dans le cadre théorique. En effet tous les manuels ainsi que les documents traitant de la sophrologie vantent cet état de conscience qui est d’ailleurs un des fondements de la sophrologie. En observant les résultats qu’on a pu tirer sur la partie pratique, cet apport est réel. Toutefois le degré de conscience atteint semble porter à la confusion. La théorie en sophrologie ne cesse de vanter le développement de la conscience du patient qui l’amène à contrôler parfaitement son corps et ainsi mettre en place le contrôle du corps par l’esprit. Il est vrai qu’après les séances de sophrologie, les patients ont pris conscience de leur sensation et de leur blocage mais aucun des sportifs interviewés n’ont parlé du contrôle du corps par l’esprit. 

Cela ne signifie pas qu’ils nient l’importance du psychisme. Seulement, pour ces sportifs, le contrôle du corps ne se fait pas vraiment lors des séances de sophrologie mais lors de tous les entraînements. Lors des entrainements, les sportifs répètent des mouvements à plusieurs reprises et apprennent à maitriser leurs corps à force d’exercice physique. Ils apprennent aussi à repousser leurs limites et forment donc leur psychisme en conséquence. Comme nous l’avons dit, leur appréhension quant à la sophrologie dynamique est tout à fait compréhensible. Cet aspect esprit/ corps de la sophrologie semble donc délaissée, alors que la théorie insiste beaucoup la dessus. 

Ensuite, que ce soit les ouvrages scientifique très théoriques ou les manuels un peu plus pratiques de sophrologie, tous parlent du mode de pensée positive que la pratique de la sophrologie permet d’acquérir. D’après l’étude qui vient d’être réalisée, cet objectif n’est pas vraiment mis en valeur. Il est vrai que les trois sportifs que nous avons interviewés ont plus ou moins obtenu un certain résultat, mais aucun n’affirme expressément avoir adopté une vision plus positive suite aux séances de sophrologie. La encore, la délimitation entre l’apport de la sophrologie et l’apport des autres paramètres de la vie du sportif semble floue. Penser positivement est le quotidien du sportif. Que ce soit dans les sports individuels ou dans les sports collectifs, les coachs sont et les entraineurs sont formés afin d’inculquer ce mode de pensée positive aux sportifs. Par contre le stress peut être source de négativité de la part des sportifs quel que soit le domaine. De ce fait la sophrologie peut représenter un remède efficace si la méthode utilisée prend en compte le stress comme paramètre (penser à positiver pour gérer le stress).

Mettre en relation la théorie de la sophrologie et la pratique n’est pas chose aisée, surtout dans le domaine du sport. La sophrologie est une pratique qui requiert beaucoup de patience et de volonté, ce qui fait que ceux qui la pratiquent sur un laps de temps limité ne peut comprendre parfaitement les objectifs visés. La mise en relation pose aussi problème au niveau de l’interprétation. Les termes utilisés dans les manuels sont assez compliqués et trop théoriques. Bien que les explications soient assez explicites, dans une certaine mesure ce sont les attentes des sophrologues qui sont parfois trop compliquées pour des personnes non initiés. Déceler dans les interviews le niveau de conscience sophrologique d’une personne n’est donc pas une tâche facile. Tout dépend donc de la manière dont le sophrologue guide le patient et l’amène à résoudre les problèmes. 

CONCLUSION

En guise de conclusion, la pratique de la sophrologie aide les sportifs dans une certaine mesure à gérer leur stress. Le stress étant une réaction normale du psychisme et de l’organisme de l’individu à une situation difficile, les sportifs ne peuvent pas y échapper notamment lors des compétitions. Les manifestations de ce stress lors des compétitions sont très diverses car de nombreux paramètres peuvent intervenir : la discipline concernée, les règlements applicables aux disciplines, ainsi que la personnalité de chaque sportif. Les méthodes de gestion de stress sont actuellement nombreuses depuis que le stress est jugé comme un des maux de la société moderne. Les techniques de relaxations sont proposées par diverses disciplines. 

Bien que l’objectif majeur de la sophrologie ne soit pas la gestion du stress, les apports de la sophrologie permettent entre autre aux patients de se défaire de ce problème et d’obtenir le niveau optimal de stress. Dans le domaine du sport cette méthode de gestion de stress n’est pas encore très en vogue, et la relation entre sport et sophrologie n’est pas encore très développée malgré les ouvrages scientifiques qui traitent du sujet. L’étude qui a été réalisée montre que la sophrologie peut amener un certain nombre de résultats bénéfiques. La prochaine étape pour l’amélioration de la performance sportive et la sophrologie est donc la mise en pratique de cette science auprès des sportifs de renoms, une étude de grande envergure pour intégrer le maximum de paramètres et démontrer de manière concrète les effets bénéfiques de la sophrologie pour les sportifs.

BIBLIOGRAPHIE

  • Hans Seyle. « Stres sans détresse ». 1974
  • R. Martens, RS Vealey, D. Burton. « Competitive anxiety in sport ». 1995
  • Angela Patmore. “Sportsmen under stress”. 1986
  • Alfonso Caycedo. « Sofrología médica, » 1974, ediciones Aura, Barcelona
  • J.Y. Pecollo, « La sophrologie » Ed J’ai lu, coll Bien-être
  • E. Perreault-Pierre, « Sophrologie et performance sportive » Ed Amphora

1 Hans Seyle. « Stress sans détresse ». 1974

2 Rainer Martens est un psychologue spécialisé dans le domaine du sport

3 R. Martens, RS Vealey, D. Burton. « Competitive anxiety in sport ». 1995

4 Angela Patmore. “Sportsmen under stress”. 1986

5 Alfonso Caycedo (1932) est professeur en neuropsychiatrie. S’intéressant aux états de consciences modifiés, il commence par l’hypnose, puis approfondit vers les méthodes orientales qui permettent d’accéder à des états de consciences modifiées, pour enfin créer la sophrologie. 

6 Alfonso Caycedo. Sofrología médica, 1974, ediciones Aura, Barcelona

7 P. Gautier, Découvrir la sophrologie, Ed Dunod

P.A. Chené, Sophrologie, fondements et méthodologie, Ed Ellebore, 2001

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