Le saviez-vous ? Utiliser l’IA pour rédiger votre mémoire, c’est comme tricher aux échecs contre un ordinateur. Autrement dit, c’est inutile et risqué ! Entre les détecteurs automatisés et les directeurs de recherche avertis, les textes générés par les outils IA ne passent désormais plus inaperçus. Comment donc vous assurer que votre thèse échappe à tout soupçon ? Voici 6 astuces prouvées pour vérifier l’absence d’IA dans votre mémoire ou votre thèse.
Pourquoi vérifier l’absence d’IA dans son mémoire ?
Aujourd’hui, de plus en plus d’étudiants ont recours aux outils IA pour la rédaction de leur mémoire ou de leur thèse. Certes, cette approche se veut pratique et efficace. Néanmoins, elle n’est pas sans danger. En effet, l’utilisation d’IA pour la rédaction d’un mémoire comporte de nombreux risques.
Sur le plan académique
Les établissements d’enseignement supérieur considèrent l’utilisation non déclarée de l’IA comme une forme de plagiat. C’est la raison pour laquelle de plus en plus d’universités intègrent des outils de détection dans leur processus d’évaluation.
Décryptage : Si votre mémoire est identifié comme étant partiellement généré par l'IA, il risque d'être rejeté (tout simplement !).
Sur le plan pédagogique
Le recours à l’IA vous prive d’un apprentissage essentiel. En effet, la rédaction d’un mémoire vise un objectif bien spécifique : vous aider à développer des compétences en recherche, en analyse et en synthèse.
En contournant ce processus, vous vous privez donc d’une occasion précieuse de progresser.
Sur le plan qualitatif
Vous ne croirez peut-être pas, mais les productions de l’IA présentent souvent des limites. Par exemple, les experts en rédaction de thèse détectent rapidement les phrases générées par l’IA. La raison est qu’elles manquent :
- de profondeur d’analyse ;
- de cohérence dans l’argumentation ;
- de personnalisation.
Un jury expérimenté sera également en mesure de repérer ces carences.
Sur le plan déontologique
OUI ! Présenter un mémoire ou une thèse générée par l’IA pose un problème éthique évident. Cela remet en effet en question votre intégrité académique. Pire encore ! Cela pourrait avoir des conséquences sur votre réputation future.
Vérifier l’absence d’IA dans votre mémoire vous permet donc de :
- garantir l’authenticité de votre travail ;
- respecter les règles académiques ;
- développer vos compétences rédactionnelles ;
- produire un travail de meilleure qualité ;
- préserver votre intégrité intellectuelle.

5 méthodes pour détecter et éviter l’IA dans votre mémoire
Avant de soumettre votre mémoire ou thèse, pensez à vérifier son authenticité. Eh oui ! Il existe aujourd’hui des techniques pratiques pour identifier et éliminer tout contenu généré par l’IA. En voici quelques-unes :
Faites relire votre mémoire ou votre thèse par un expert
Eh oui ! Aucun algorithme ne remplace le regard averti d’un expert en rédaction et en correction de thèse. N’hésitez pas non plus à vous adresser à votre directeur de recherche ou un pair familiarisé avec votre sujet. Tous seront parfaitement en mesure de repérer les incohérences stylistiques ou conceptuelles qui échappent aux détecteurs automatiques.
Le recours aux services d’un expert en rédaction de thèse s’avère particulièrement avantageux. Le fait est qu’il est capable d’évaluer à la fois le fond et la forme de votre travail. Grâce à son expertise, il sera à même d’identifier les passages manquant de profondeur ou présentant des raisonnements trop linéaires. Ces derniers sont caractéristiques fréquentes des productions IA.
N’hésitez pas à demander des retours spécifiques. Vos échanges vous aideront à peaufiner votre mémoire, tout en garantissant son authenticité.
Utilisez des outils de détection d’IA pour votre mémoire
Plusieurs plateformes spécialisées permettent actuellement d’analyser vos textes. Vous pouvez donc vous en servir pour la rédaction de votre thèse ou de votre mémoire.
Doté d’un module spécifique, Turnitin reste la référence dans le milieu académique. Vous pouvez aussi utiliser GPTZero. Cet outil de détection d’IA se révèle particulièrement efficace pour identifier les productions de ChatGPT.
Autres alternatives :
- Copyleaks, qui offre une analyse complète de l’originalité de votre mémoire ou de votre thèse ;
- Quillbot qui propose différentes fonctionnlités (en plus de détecter l’IA) ;
- Compilatio qui est aussi très plébiscité pour détecter l’IA auprès des universités.
Astuce : Pour une vérification optimale, testez votre document par section plutôt que dans son intégralité. Cette approche permet de localiser plus précisément les éventuels passages problématiques.
Gardez cependant à l’esprit que ces outils présentent des limites. En d’autres termes, les résultats doivent toujours être interprétés avec discernement. En effet, une détection positive ne signifie pas automatiquement que le mémoire a été généré par un outil IA. Cela vous invite plutôt à examiner plus attentivement les sections concernées.
Analysez le style d’écriture
OUI ! Le style rédactionnel fait partie des indicateurs les plus fiables pour distinguer une production humaine d’un texte généré par IA.
Les écrits académiques authentiques présentent généralement des variations naturelles dans :
- la longueur des phrases,
- le registre de langue.
Aussi, ils intègrent souvent des marques de subjectivité maîtrisée et des imperfections qui témoignent d’une véritable réflexion.
À l’inverse, les textes produits par l’IA tendent à utiliser des formulations trop génériques ou des tournures répétitives. Vous constaterez aussi l’absence de nuances dans l’argumentation ou encore l’utilisation systématique de certaines locutions (exemple : Il est important de noter que…).
Dès lors que vous identifiéz certains des éléments suscités, pensez à réécrire la section concernée. Votre objectif : personnaliser le propos et lui donner une authenticité indéniable.
Vérifiez la cohérence et la logique de votre texte
La structure argumentative d’un mémoire constitue un excellent test d’authenticité. Un travail réellement personnel présente en effet une progression logique claire. S’ajoutent à cela des transitions naturelles entre les parties. Chaque paragraphe développe également une idée maîtresse en lien avec la problématique générale. De quoi créer un fil conducteur perceptible !
Les productions IA peinent souvent à maintenir cette cohérence sur la longueur. Généralement, elles accumulent des arguments superficiels. Dans certains cas, elles proposent des enchaînements peu naturels.
Pour vérifier l’absence d’IA dans votre mémoire ou votre thèse, examinez attentivement l’articulation entre :
- l’introduction,
- le développement,
- la conclusion.
N’hésitez pas à faire une révision approfondie pour renforcer la solidité de la démonstration.
Contrôlez les sources et les citations
C’est un fait ! L’une des faiblesses majeures des textes générés par IA concerne le traitement des sources académiques.
Contrairement à un chercheur expérimenté, l’intelligence artificielle tend en effet :
- soit à citer des références inexistantes,
- soit à les utiliser de manière superficielle.
Pour vérifier l’authenticité de votre bibliographie, commencez donc par croiser chaque référence avec les bases de données scientifiques. Pour ce faire, utilisez Google Scholar ou CrossRef.
Autre astuce : vérifier que les citations correspondent bien au contenu des ouvrages mentionnés.
Il existe aujourd’hui des outils spécifiques qui vous permettent d’organiser et de valider vos sources. Tel est notamment le cas de Zotero et de Mendeley. Accordez une attention particulière aux citations trop vagues. Même chose pour les références récentes qui n’apparaissent pas dans les bases de données.
Vous avez un doute sur une source ? Consultez directement le document original. Cette rigueur bibliographique garantit l'authenticité de votre travail. Mais pas que ! Cela renforce aussi sa crédibilité scientifique.

Que faire si votre mémoire est signalé comme généré par l’IA ?
Votre mémoire est suspecté d’avoir été produit par une intelligence artificielle ? Gardez votre calme et adoptez une approche constructive.
Voici quelques conseils pratiques pour gérer cette situation délicate :
Discutez avec votre directeur de recherche
Le but de cette démarche est de comprendre précisément les motifs de la suspicion. Préparez donc un entretien où vous présenterez méthodiquement votre processus de travail. Expliquez comment vous avez construit votre problématique, collecté vos données et développé vos analyses.
Important : Votre discussion doit rester professionnelle et centrée sur le contenu académique. Évitez de vous justifier de manière émotionnelle. Démontrez plutôt votre maîtrise du sujet par des arguments précis.
Un directeur attentif saura reconnaître un travail authentique derrière des maladresses rédactionnelles.
Retravaillez les sections identifiées comme générées par l’IA dans votre mémoire
Identifiez avec précision les passages identifiés comme générés via des outils IA. Prenez les temps de réécrire complètement. Attention ! Cette refonte doit être manuelle et personnelle.
Reprenez les sources originales et retravaillez l’argumentation à partir de vos propres notes de recherche. Insistez sur la profondeur d’analyse en ajoutant des exemples concrets ou des nuances manquantes. Variez le style rédactionnel pour éliminer toute uniformité suspecte.
Astuce : Conservez soigneusement toutes les versions intermédiaires de votre texte. Ces brouillons successifs constitueront des preuves tangibles de votre travail réel d’écriture et de réflexion.
N’hésitez pas à fournir des preuves d’authenticité
Vous souhaitez confirmer l’absence d’IA dans votre mémoire ou votre thèse ? Rassemblez tous les documents attestant de l’originalité de votre travail. Il peut s’agir :
- des versions antérieures annotées de votre mémoire ou de votre thèse,
- de vos notes de recherche manuscrites ou numériques datées,
- des échanges par email avec votre directeur contenant des feedbacks,
- de votre journal de bord documentant l’évolution de votre réflexion,
- des fichiers sources de vos données et analyses.
Présentez ces éléments de manière organisée, en mettant en évidence la chronologie de votre travail. Cette documentation détaillée est souvent plus convaincante que de simples déclarations verbales.
Important : Si la situation devient conflictuelle, renseignez-vous sur les procédures de recours de votre établissement. La plupart des universités prévoient des mécanismes formels pour traiter ce type de litige de manière équitable.
Conclusion :
Certes, l’intelligence artificielle peut vous être d’une grande utilité pendant la rédaction de votre mémoire ou de votre thèse. Cependant, elle ne remplacera jamais la satisfaction d’avoir mené une recherche personnelle jusqu’au bout. Votre mémoire n’en sera que plus précieux.
Un travail universitaire authentique porte votre empreinte intellectuelle. C’est cette singularité qui fera la valeur de votre mémoire, bien au-delà de sa notation.