Quelles parties doivent apparaitre au sein de votre soutenance du mémoire de DEC (expertise comptable)
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Les deux phases de réalisation d’un mémoire d’expertise comptable 

La validation d’un mémoire de DEC ou mémoire d’Expertise Comptable résulte de deux principales phases :

-La phase de réalisation d’une notice pour demande d’agrément du sujet ;

-La phase de réalisation du mémoire d’expertise comptable.

Ces deux phases sont interdépendantes. En d’autres termes, le candidat à l’obtention du DEC ne pourra réaliser son mémoire d’expertise comptable que si sa notice a été préalablement validée par les membres du jury.

1- La notice d’agrément du mémoire de DEC

La notice n’est autre que le document qui relate :

-L’intérêt du sujet : le candidat doit démontrer aux membres du jury que le sujet choisi est pertinent, relève d’une innovation dans la profession comptable, n’a pas encore été traité par d’autres candidats. En réalité, il s’agit, dans cette partie, de répondre à la question: « quels seraient les apports du sujet à l’évolution de la profession comptable ? »

-Les objectifs poursuivis : dans cette partie, le candidat démontrera succinctement les objectifs qu’il compte atteindre par le biais de la réalisation du mémoire. Sachant que les buts en question doivent apporter des améliorations quant à l’exercice de la profession comptable (exemple : apporter des outils aux experts-comptables qui réalisent une mission de due diligence stratégique, …)

-Liens entre le sujet et l’expérience professionnelle : le candidat devra alors démontrer que le choix du sujet n’est point le résultat d’un pur « hasard » mais résulte de ses expériences professionnelles. Il faudra alors décrire l’environnement du stage, et déterminer clairement les liens directs entre les missions lors des stages, et le sujet qui sera traité. En réalité, il s’agit pour le candidat de convaincre le jury qu’il dispose de toutes les compétences théoriques et pratiques requises pour traiter convenablement le sujet.

-Les sources d’informations : les lectures bibliographiques, stages, contacts avec des professionnels, … sont autant de sources d’informations qui peuvent être révélées par le candidat.

-Le plan synthétique et le plan détaillé : c’est dans cette partie que le candidat démontre aux membres du jury les détails sur son mémoire.

-La bibliographie : la liste de tous les ouvrages, mémoires, sites internet, …qui seront utilisés lors de l’élaboration du mémoire sera déterminée dans cette partie de la notice.

A la suite du dépôt de la notice, trois issues sont possibles :

-4.1. : Le sujet est accepté mais avec certaines observations (le candidat devra en tenir compte pour la rédaction de son mémoire)

-4.2. – Le sujet peut être conservé mais le candidat devra modifier sa notice, son plan et sa bibliographie pour les présenter à une prochaine inscription

-4.3. – Le sujet est refusé (le candidat devra choisir un autre sujet).

Si, à la suite du dépôt de la notice d’agrément du sujet, le candidat a obtenu l’évaluation 4.1 de la part du jury, il peut maintenant passer à la phase de rédaction du mémoire. Autrement, il devra resoumettre à approbation du jury une nouvelle notice.

2- Le mémoire d’expertise comptable

Le mémoire d’expertise comptable est un mémoire professionnel, c’est-à-dire résultant des expériences à la fois théoriques et pratiques, sa rédaction nécessite alors une attention particulière.

Les membres du jury, dans le cadre de la lecture et de la correction du mémoire, ont des exigences spécifiques sur ce type de mémoire. En plus d’être exigeants sur le fond et sur la forme, ils jugent la pertinence du mémoire de par ses éventuels apports pour la profession comptable.

Quelles sont alors les facteurs clés de succès dans la rédaction d’un mémoire d’expertise comptable ?

Les remarques du Jury

A la suite du dépôt de la Notice d’agrément, si le sujet est accepté, deux options peuvent se produire :

-Soit le sujet est accepté sans réserve, c’est-à-dire sans remarques particulières de la part des membres du jury

-Soit le sujet est accepté sous réserve de certaines observations ou remarques de la part du jury.

Ces remarques doivent être obligatoirement prises en compte dans le cadre de la rédaction du mémoire, car elles ont été les conditions d’acceptation du sujet.

Il est même conseillé d’expliquer, après la page de garde, et avant l’introduction, les dispositions prises par le candidat, à l’endroit des remarques formulées par le jury.

Introduction : les points clés

L’introduction doit faire figurer plusieurs éléments, dont notamment :

-L’accroche : la première phase doit être suffisamment attractive, pertinente, pour inciter le lecteur à poursuivre la lecture. Exemple : « De nos jours, le changement est au cœur des préoccupations des organisations. Face à un contexte actuel instable et aux évolutions économiques, technologiques et sociétales, les organisations se trouvent obligées de s’adapter rapidement au changement continu tout en maintenant leur performance. Ces différents changements peuvent être un rachat, une fusion, une réorganisation » : cette phrase décrit une réalité : le changement. Le lecteur, convaincu de l’existence réelle d’un tel changement dans le monde actuel, sera alors incité à poursuivre la lecture. La première phrase ne peut pas forcément concerner l’expertise comptable, il est préférable de partir d’une généralité communément admise, pour inciter la « conviction » du lecteur.

-Le préambule : c’est à cette phase que le candidat doit « contextualiser » son sujet et expliquer la place de son sujet par rapport à la profession comptable en général. Il doit également donner des approches conceptuelles, des définitions des termes clés de son titre.

-La problématique : elle est généralement posée sous forme de question, mais elle est évaluée par le jury sur sa pertinente et sa faculté à répondre à des problèmes récurrents dans la profession comptable. Exemple : « En quoi la mission d’assistance technique et organisationnelle de l’expert-comptable dans les procédures de due diligence financière d’acquisition permet-elle d’orienter, d’une manière stratégique, une décision d’investissement ? ». En réalité, il s’agit, dans la problématique, de « valoriser » l’intervention de l’expert-comptable, de faire en sorte qu’une telle intervention peut apporter une valeur ajoutée au client.

-L’annonce du plan.

La démarche de réalisation du mémoire

La réalisation d’un mémoire d’expertise comptable doit être la résultante de l’association des approches théoriques avec des démarches pragmatiques.

Aussi, tout au long de la rédaction, et dans son raisonnement, le candidat doit, à chaque fois, prouver au jury que :

-Il a des connaissances théoriques suffisantes sur le sujet : par la maitrise des termes clés, des procédures et du contexte du sujet.

-Il a déjà expérimenté la mise en œuvre de la mission lors de démarches sur terrain : stages professionnels.

Les seules connaissances théoriques ne suffisent pas à rédiger un mémoire d’expertise comptable étant donné que les membres du jury attendent que ce dernier puisse apporter de réelles valeurs ajoutées à la profession.

La structure du plan

Comme le candidat doit faire preuve de connaissances théoriques et d’expériences pratiques, il doit démontrer ces acquis dans la structuration de son plan.

Le mémoire d’expertise comptable, par excellence, se compose généralement de trois parties :

Première partie : études théoriques, conceptuelles et contextuelles

-Les études théoriques et conceptuelles : cette partie est réservée à la définition des termes clés du mémoire, de son cadre juridique, de ses spécificités, de l’historique du concept, ….

-Les études contextuelles : il sera question d’aborder les spécificités du « terrain d’études », c’est-à-dire du contexte au sein duquel va évoluer le sujet. Le candidat peut alors considérer l’univers/le contexte de son lieu de stage (Exemple : Cabinet d’audit, Entreprise dans la grande distribution)

Il s’agit alors, dans cette première partie, de démontrer les connaissances théoriques du candidat, et la maitrise du contexte/de l’environnement d’intervention.

Deuxième partie : Démarche analytique

La deuxième partie doit écarter toute description, car constitue le « corps du mémoire ». A cet effet, seules des démarches analytiques y sont admises. C’est à ce niveau que le candidat doit prouver aux membres du jury les réels apports du sujet pour la profession comptable.

A cet effet, il doit :

-Démontrer les démarches de réalisation de la mission dans la pratique : il puisera alors dans ses expériences pratiques pour parvenir à prouver ces démarches.

-Proposer des outils opérationnels à la profession comptable, dans le cadre de la réalisation de la mission : ces outils seront alors les valeurs ajoutées que le candidat apporte à la profession comptable. Force est de souligner que les membres du jury apportent une importance particulière à la présence, à la pertinence et à l’adaptabilité des outils proposés.

Troisième partie- L’étude de cas

Dans cette dernière partie, le candidat doit :

-Apporter une description claire des spécificités de son lieu de stage

-Proposer un essai d’application des démarches et des outils (proposés dans la deuxième partie) au cas étudié.

Proportionnalité entre les parties

Il est important de souligner que la deuxième partie constitue le corps du devoir, il doit alors représenter (plus ou moins) les 2/3 du mémoire.

Le candidat doit éviter de s’attarder sur la première partie descriptive, qui n’apporte pas de réelles valeurs ajoutées à la profession, et qui peut conduire au refus de son mémoire.

Par exemple, si le mémoire doit faire 100 pages, la répartition peut se faire comme suit :

-Première partie : 20 pages

-Deuxième partie : 50 pages

-Troisième partie : 30 pages

Sachant que, la première partie doit être la plus courte, car est considérée comme le prolongement de la partie introductive.

Les impératifs à respecter

Les deux impératifs qui conditionnent l’acceptation du mémoire résident alors dans :

-L’apport d’une valeur ajoutée à la profession comptable : nouvelles missions

-La proposition d’outils, des démarches concrètes

La Bibliographie

Les références bibliographiques ne doivent être négligées par le candidat, car les membres du jury y apportent également une attention particulière.

A cet effet, la bibliographie doit être :

-Complète : les ouvrages utilisés doivent relater tous les concepts clés du mémoire.

-Récente : le candidat doit privilégier les sources bibliographiques les plus récentes (celles qui datent de moins de dix années), dans la mesure du possible.

Sur la forme, la partie bibliographie peut être sectionnée en quatre parties, à savoir :

-Les ouvrages

-Les textes et lois

-Les articles et revues

-Les mémoires d’expertise comptable.

La forme

Au-delà du fond, la forme du mémoire conditionne la recevabilité du mémoire aux yeux des membres du jury. Voici de manière succincte les règles de forme que doit respecter le candidat de manière rigoureuse :

  • Nombre de pages : jusqu’à 100 pages, hors annexes
  • Numérotation des pages : obligatoire, depuis la première jusqu’à la dernière (y compris les annexes) ;
  • Numérotation de tous les tableaux, images, graphiques, etc… : obligatoire
  • Papier au format A4 (21 x 29,7 cm) ;
  • Police utilisé : Arial 12 ;
  • Interligne : 1,5 ;
  • Marge : 3,5 cm à gauche et 1,5 cm à droite ;
  • 310 mots par page (à +/- 5% près environ) ;

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