Comment convaincre un directeur de thèse d'accepter un projet de thèse ?

La rédaction de votre thèse marque la fin de votre carrière universitaire et le début de votre vie de chercheur indépendant. C’est une période de grande responsabilité, mais aussi une occasion passionnante d’explorer un sujet qui vous intéresse depuis si longtemps. C’est peut-être l’une des choses les plus difficiles que vous ferez – non seulement parce qu’elle exige des années de recherche et de préparation, mais aussi parce que vous avez probablement peu ou pas d’expérience du travail indépendant. Si vous avez prévu de terminer votre projet de thèse ou votre mémoire comme dernière tâche dans ce programme, il peut être difficile d’obtenir la permission de votre directeur de thèse. Ce sont des professionnels occupés qui sont surchargés de propositions chaque jour. Alors comment pouvez-vous les convaincre d’accepter votre projet ? Voyons quelques conseils utiles :

Cet article s’adresse surtout à tous ceux qui se préparent à se lancer dans une thèse. Pour atteindre cet objectif, quelques étapes déterminantes sont à prendre en compte pour bien démarrer son projet.

La première serait évidemment de choisir et d’élaborer son projet de thèse.

1. Un sujet novateur apportant de la valeur à la recherche

Le doctorant doit garder en tête qu’il faut que sa thèse ait un objectif unique : celui d’apporter une contribution nouvelle et utile à la connaissance. Pour cela, il faut que le sujet et son contour soient bien précisés, que l’ouvrage expose clairement la recherche scientifique menée ainsi que les résultats escomptés et finalement obtenus. Un travail aussi ardu requiert une période de trois ans, d’où la nécessité d’une supervision doctorale.

Tout bon projet de thèse commence par un bon sujet de recherche. Vous devez trouver quelque chose qui soit pertinent pour votre domaine d’étude et qui n’a pas été traité en profondeur dans d’autres publications. Essayez de choisir un sujet qui soit à la fois original et viable. Toutefois, ne laissez pas cela vous dissuader de choisir un sujet qui vous passionne parce que vous pensez qu’il n’est pas assez viable. Gardez à l’esprit qu’il s’agit de vos recherches et que vous devez être en mesure de trouver suffisamment d’informations et de données pour étayer vos idées. En outre, vous devez être en mesure d’expliquer pourquoi votre sujet est important. Vous devez avoir une idée claire de l’importance de votre sujet, ainsi que de la contribution que votre étude apportera au domaine. C’est important car vous devez être en mesure d’expliquer pourquoi votre directeur de thèse devrait accepter votre sujet de recherche parmi tous les autres sujets proposés par les autres étudiants.

Un directeur de thèse familiarisé avec le domaine de compétence du sujet de thèse

Ainsi, la deuxième étape consiste à trouver un directeur de thèse. Ce dernier doit être un professeur habilité à diriger des recherches (Professeur HDR) et malheureusement, ce ne sont pas tous les professeurs d’université. Le doctorant devra donc se renseigner auprès de l’école doctorale pour pouvoir choisir la personne apte pour mener à bien un encadrement doctoral.

Savoir “vendre” un sujet de thèse 

Une fois que le choix a été fait, il faudra le motiver. Cette étape est l’une des plus importantes dans l’aboutissement de la thèse. Le doctorant doit convaincre le directeur de thèse qu’il a choisi de bien vouloir l’encadrer dans cette démarche difficile et fastidieuse. Bon nombre de doctorants se voient refuser de passer une thèse sous la direction de la personne de leur choix pour plusieurs raisons. Pour éviter une telle déception, le doctorant doit bien se préparer avant de soumettre sa thèse à un directeur de thèse.

Tout d’abord, il serait bénéfique au doctorant de se renseigner sur la personnalité et la réputation du directeur de thèse avant de l’aborder, en essayant de rencontrer les anciens thésards par exemple. Ensuite, le doctorant devra au moins avoir lu les travaux de recherche  de l’encadreur choisi pour non seulement l’impressionner quand celui-ci posera des questions relatives à ses publications, mais également pour bien démontrer l’intérêt et la considération que le doctorant lui porte.

Par ailleurs, l’étape cruciale est la soumission de la thèse au directeur de thèse. A l’issue de celle-ci, soit le doctorant se voit accepter l’encadrement doctoral, soit il est exposé à un simple refus. Par un projet de thèse, le directeur doit pouvoir voir à travers du travail effectué si le doctorant est passionné par son sujet et par la même occasion percevoir s’il a de grandes ambitions tant scientifiques que professionnelles.

Beaucoup de critères sont à prendre en considération pour persuader un directeur de thèse d’encadrer un doctorant, notamment la présentation, le langage, l’usage de bonnes manières et surtout le respect. Outre ces critères suscités, le plus important réside dans la motivation de l’impétrant ainsi que dans sa détermination à réussir.

2. Expliquez pourquoi vous êtes passionné par ce projet

Pourquoi ce projet particulier vous passionne-t-il ? Vous avez peut-être une idée claire de ce que vous voulez faire, ou vous êtes peut-être coincé entre plusieurs options. Dans ce dernier cas, vous avez peut-être du mal à trouver le bon sujet. Que vous ayez une idée claire ou non, vous devez être capable de faire preuve de passion pour votre projet. Cela peut faire une énorme différence pour que votre projet soit accepté. Si vous n’avez pas encore décidé d’un sujet de mémoire, vous pouvez rédiger un bref paragraphe expliquant pourquoi vous êtes passionné par le sujet que vous proposez. De cette façon, vous pouvez démontrer votre intérêt même si vous n’avez pas encore exploré le sujet à fond. Si vous avez une idée claire de ce que vous voulez faire, vous devriez être en mesure d’expliquer en quoi ce sujet particulier vous intéresse. Vous devez être en mesure d’expliquer à votre directeur de thèse en quoi ce sujet vous passionne et pourquoi vous souhaitez l’explorer plus en détail. Vous pouvez dire que ce sujet vous a toujours intéressé ou qu’il a eu un impact particulier sur votre vie. Vous pouvez également dire que vous avez toujours voulu en savoir plus sur un certain sujet et que vous avez maintenant l’occasion de le faire.

3. Montrez votre expérience antérieure dans des domaines connexes

Si vous avez déjà réalisé un projet universitaire, c’est une excellente idée de l’inclure dans votre proposition. Votre projet précédent pourrait être pertinent pour votre nouveau projet à bien des égards, et il pourrait également démontrer votre capacité à mener des recherches et à analyser des données. Si vous avez terminé un projet, vous devez absolument l’inclure dans votre proposition. Cela peut vous aider à être accepté et soutenu dans le processus de sélection du directeur de thèse. Si vous avez réalisé un projet qui est lié à votre nouveau projet, cela peut être un énorme avantage, à condition que vous puissiez expliquer en quoi il est pertinent pour votre nouveau projet. Si vous n’avez pas réalisé de projet auparavant, vous pouvez tout de même inclure votre expérience antérieure dans des domaines liés à votre projet. Par exemple, si vous êtes intéressé par les sciences de l’environnement, vous pouvez montrer que vous êtes impliqué dans les questions environnementales au sein de votre communauté. Vous pouvez également montrer d’autres expériences qui s’avéreront bénéfiques pour votre projet, comme le fait de travailler dans une ONG ou un laboratoire environnemental. Vous montrez votre crédibilité et légitimité à rédiger unt thèse sur le sujet choisi.

3. Montrez votre expérience antérieure dans des domaines connexes

4. ayez un plan et un calendrier de mise en œuvre.

Vous devez avoir un plan et un calendrier de mise en œuvre clairs, car un projet sans plan précis est difficile à terminer. Vous devez être en mesure de dire à votre directeur de thèse comment ce projet sera réalisé et de combien de temps vous avez besoin pour chaque étape. Si votre projet est lié à un problème social actuel, vous devez être en mesure d’expliquer comment vous comptez commencer à travailler à sa résolution. Vous devez également montrer comment vous comptez réaliser le projet dans un délai raisonnable. Vous devez montrer que vous êtes responsable et que vous pouvez bien gérer votre temps. Cela peut vous aider à être accepté et soutenu dans le processus de sélection du directeur de thèse. Si votre projet est lié à la recherche, vous devez être en mesure de montrer un plan sur la façon dont vous allez mener votre recherche, ainsi qu’un calendrier pour la terminer. Vous devez expliquer comment vous comptez obtenir les données dont vous avez besoin, quand vous pensez terminer le projet et comment vous comptez publier les résultats.

5. Soyez transparent avec vos attentes

Après avoir présenté votre proposition et expliqué comment vous allez mettre en œuvre votre projet, vous devez montrer à votre directeur de thèse que vous tirerez profit de la réalisation de votre projet. Vous devez être transparent avec vos attentes et expliquer comment votre projet vous aidera à atteindre les objectifs que vous souhaitez atteindre. Par exemple, si vous souhaitez travailler dans un certain domaine après avoir obtenu votre diplôme, vous devez montrer comment votre projet vous aidera à y parvenir. Si vous voulez créer votre propre entreprise, vous devez montrer comment votre projet vous aidera à développer les compétences dont vous avez besoin. Si votre projet est lié à des questions sociales, vous devez montrer qu’il vous aidera à mieux comprendre le problème et à contribuer à sa résolution.

Le fait de montrer également les limites prévues pour votre thèse, c’est montrer une forme de modestie qui sera appréciée par le directeur de thèse et contribuera à le convaincre à accepter de vous suivre pour la rédaction de votre thèse de doctorat.

6. Résumé

Enfin, vous devez résumer tout ce que vous avez présenté auparavant. Cela peut aider votre directeur de thèse à mieux comprendre votre proposition et à se souvenir de ce que vous lui avez dit. Vous pouvez le faire au début ou à la fin de votre proposition, ou les deux. Vous pouvez également organiser vos points en utilisant un diagramme ou un tableau. Cela peut rendre votre proposition plus facile à comprendre. N’oubliez pas qu’une proposition longue et ennuyeuse ne vous mènera nulle part. Votre objectif est de convaincre votre directeur de thèse d’accepter votre projet, vous devez donc présenter vos idées de manière claire et brève. Votre proposition doit être organisée, facile à lire et intéressante. Elle doit convaincre votre directeur de thèse d’accepter votre projet et vous permettre de mener à bien votre thèse.

7. Exemple de structure de projet de thèse validable par un directeur de thèse sur un niveau doctorat

Thème : Altruisme et négociation commerciale

Problématique : L’altruisme constitue-t-il un facteur de succès dans les négociations commerciales ? Cas d’un contexte préalablement conflictuel entre les parties négociantes.

  1. Cadre théorique et problématique

A priori, il faut dire que l’altruisme n’est pas considéré comme un déterminant de la négociation commerciale (Masclef, 2011), a fortiori pour la négociation commerciale (du moins, aucune recherche n’affirme le contraire jusqu’ici). Néanmoins, cela n’empêche qu’il peut jouer un rôle important dans le dénouement d’une négociation commerciale, mais son impact sur cette dernière n’est pas encore prédéterminé. Les travaux de Masclef (2011 & 2012) est un exemple intéressant dans ce sens, concernant le rapprochement Renault-Nissan (1998-1999) où l’altruisme (manifestement des acteurs de chez Renault) est un élément ayant facilité la signature finale de l’accord d’alliance. Ainsi, le chercheur a souligné que « savoir si l’altruisme de Renault a été déterminant dans la réussite finale est une question délicate » (Masclef, 2012, p. 133), et à l’auteur alors de privilégier le terme « facilitateur » plutôt que « déterminant » à l’endroit de l’altruisme vis-à-vis de cette négociation. En revanche, l’altruisme engendre des effets plutôt négatifs dans certains cas, comme par exemple dans le cadre des accords internationaux en environnement (Boucher, 2008) ou encore dans le contexte d’aide publique au développement octroyée par les bailleurs du Nord aux pays du Sud (Ould Lemrabott, 2001).

Un premier questionnement s’impose alors : en quoi l’altruisme peut-il influencer une négociation commerciale ? Il ne faut pas oublier l’objectif conjoint ultime d’une négociation pour les deux parties (sans quoi, on ne peut pas parler de négociation) : trouver un accord possible dans la « zone de compromis » (Leroux & Chouraqi, 2016), cela pourrait ne pas être total (c’est-à-dire ne couvrant que partiellement les objectifs respectifs de chacune des parties). Cette question peut être donc reformulée comme suit : en quoi l’altruisme peut-il éviter la rupture totale de la négociation, surtout lorsque cette dernière se déroule dans un climat conflictuel ?……..

  • En faisant l’hypothèse que l’altruisme peut être intégré dans la négociation commerciale, de quel altruisme s’agit-il ? A considérer par exemple deux approches traitant l’altruisme dans un contexte économique : la première regroupant les courants économique, sociologique et de la finance organisationnelle se focalise sur une conceptualisation comportementale tandis que la seconde rassemblant les courants théologique et de l’intendance insiste plutôt sur une question motivationnelle (Batson, 1990 ; Schulze, Lutbatkin, & Dino, 2003 ; Donaldson, 1990 ; Simon, 1993 ; Becker, 1981 ; Bergstrom, 1989 ; Lunati, 1997).
  • Comment la présence de l’altruisme peut-elle « faciliter » la réduction de l’écart de position entre les deux parties (pour une négociation distributive) en négociation commerciale et/ou aider à trouver la « zone de compromis » qui est l’intersection entre les marges de manœuvre des deux parties (pour une négociation intégrative) ? Est-ce qu’il est possible d’apprécier un changement de style de négociation (du distributif vers l’intégratif nécessairement), et quels en seront les résultats ?
  • A quel moment (étape ?) de la négociation l’altruisme doit-elle surtout intervenir ?
  • S’il est supposé que l’altruisme n’est pas un élément déterminant (mais simplement « facilitateur ») de la négociation commerciale (c’est-à-dire qu’il n’en est pas un ingrédient « essentiel »), quels sont ses éventuels apports dans la relation commerciale entre les deux protagonistes (en termes de relation client, par exemple) ?
  • Finalement, il ne faut pas oublier les risques (encore faut-il les préciser) associés à l’intégration de l’altruisme parmi les composantes de la négociation commerciale : quelle en est (ou comment en définir) la limite ?

En guise de synthèse, la problématique proposée pour ce travail de recherche s’énonce comme suit : L’altruisme constitue-t-elle un facteur de succès dans les négociations commerciales dans un contexte de relation conflictuelle entre les parties prenantes ?

  1. Originalité des objectifs et contribution éventuelle à l’avancement des connaissances

L’intérêt de la présente recherche concerne la « négociation commerciale » elle-même, un concept qui s’invite dans la vie quotidienne (Bobot, 2012) et pourtant, il y a cinq ans, Barth et Bobot (2010) s’exprimaient ainsi : « La négociation commerciale n’a jamais conquis ses quartiers de noblesse […] restée longuement reléguée au rayon de la transmission de type folklorique, loin de tout projet de recherche […] il serait temps de mobiliser le champ de l’expérientiel pour pointer la valeur qu’elle peut avoir pour les parties prenantes, bien au-delà du résultat brut » (Barth & Bobot, 2010, p. 5). De plus, la recherche portant sur une éventuelle corrélation entre la « négociation commerciale » et « l’altruisme » peut être considérée comme nouvelle. Certains travaux touchent des domaines connexes sans nécessairement traiter de la négociation proprement dite (dans le sens de la conclusion « d’un marché » qui lie deux ou plusieurs parties, Dupont 1982, 1994), comme concernant une alliance stratégique entre deux entreprises (Masclef, 2011) ou les relations managériales internes à l’entreprise.

  1. Plan et Méthodologie de recherche

Pour répondre à la problématique de l’étude, il convient dans un premier temps, dans des parties théoriques, d’appréhender les concepts clés, à savoir : la négociation commerciale, l’altruisme, et la « rationalité limitée ». Ainsi, successivement, dans une première partie :

  • Faut-il déterminer le cadre de l’étude qu’est la négociation commerciale en délimitant son périmètre, en déterminant ses caractéristiques majeures, et en identifiant ses principales composantes, notamment en apportant un éclaircissement sur la notion de « succès » en négociation commerciale……

Dans la partie analyse des résultats, il faut ainsi confronter les données recueillies des différentes méthodes pour juger des effets de l’altruisme sur la négociation commerciale. La partie discussion des résultats ainsi analysés devrait mettre un accent sur les avantages et les risques associés à l’intégration de l’altruisme parmi les composantes d’une négociation commerciale.

  1. Liste bibliographique provisoire

Vous présenterez dans cette section les références académiques que vous prévoyez d’utiliser dans le cadre de la rédaction de votre revue de littérature. Veillez bien entendu à ce que ces références soient récentes, académiques et liées à votre sujet.

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