La conclusion du mémoire infirmier

Vous venez de terminer votre mémoire d’infirmier et vous devez maintenant rédiger la conclusion. Vous avez passé des mois à faire des recherches, à rédiger et à réviser le document, alors la dernière chose à laquelle vous pensez est de savoir comment le résumer en quelques centaines de mots. Pourtant, c’est essentiel, car vos lecteurs n’auront pas lu l’ensemble du document, mais seulement la mémoire elle-même. Ils ont besoin d’une déclaration finale qui leur dise ce que vous avez conclu de toutes vos recherches. Cet mémoire vous montrera comment procéder en vous fournissant un guide clair, étape par étape, pour rédiger la conclusion de votre mémoire infirmier.

Décidez de l’énoncé de votre mémoire et des mots clés avant de rédiger votre conclusion.

La meilleure façon d’aborder une conclusion est d’abord de rédiger un énoncé de mémoire. Il s’agit de l’idée principale de votre mémoire, que vous devez être capable d’exprimer en une seule phrase. Si vous n’y arrivez pas, vous aurez des difficultés à décider de ce que vous allez inclure dans la conclusion. Vous devriez déjà avoir choisi vos mots clés et les avoir paraphés. Ils constitueront la base de votre conclusion et garantiront sa pertinence par rapport à votre énoncé de mémoire. Si vous avez du mal à choisir un énoncé de mémoire, posez-vous la question suivante : “Que dois-je faire comprendre à mes lecteurs ?” Votre énoncé de mémoire devrait refléter cela.

Résumez le contenu de votre mémoire en quelques phrases.

Votre conclusion est la dernière chance que vous avez de faire bonne impression vos lecteurs. Ils ont peut-être survolé votre mémoire et se sont fait une qualité générale de la qualité de celui-ci. Votre conclusion doit résumer les principaux arguments de votre mémoire en quelques phrases. Il peut être utile de relire votre introduction et de noter les points clés que vous avez soulevés. Vous pouvez ensuite choisir les points qui résument le mieux votre mémoire et les intégrer dans la conclusion.

Rappelez l’objectif de votre étude et ses implications pour la pratique infirmière.

Avez-vous effectué une méta-analyse pour déterminer le médicament le plus efficace pour une certaine affection ? Vos lecteurs doivent savoir ce que vous avez trouvé. Avez-vous mené une étude qualitative pour explorer les expériences des personnes atteintes d’une maladie chronique ? Vos lecteurs ont besoin de savoir ce que vous avez trouvé. Vous devez indiquer l’objectif de votre étude et ses implications pour la pratique infirmière. Cela montrera à vos lecteurs que vous avez une compréhension claire de votre recherche. Cela montrera également que vous avez une conscience critique de ses limites. Cela permettra d’éviter les malentendus et les critiques à l’égard de votre recherche.

Concluez en formulant des recommandations sur la poursuite de la recherche ou les changements à apporter à la pratique infirmière sur la base des résultats de votre recherche.

Vous souhaiterez peut-être recommander des recherches supplémentaires dans un certain domaine. Vous avez peut-être constaté qu’il y a un manque de recherche sur un certain sujet. Vous pouvez également suggérer des changements dans la pratique infirmière sur la base de vos résultats. N’oubliez pas que vos lecteurs ne sont pas nécessairement des chercheurs. Si vous concluez en recommandant des recherches supplémentaires, vous devez donner une raison spécifique pour laquelle cela est nécessaire. Si vous concluez en recommandant des changements dans la pratique infirmière, vous devez expliquer pourquoi ils sont nécessaires. Vous pouvez suggérer un changement dans la façon dont une procédure est exécutée ou un changement dans la façon dont un concept est appliqué. Votre recommandation doit être basée sur vos conclusions. Il s’agit généralement de l’ouverture qui constitue la dernière phrase de votre conclusion de mémoire infirmier.


Conseils pour rédiger une conclusion efficace de mémoire en soins infirmiers

  • Assurez-vous que votre conclusion reflète votre énoncé de mémoire.
  • Assurez-vous que votre conclusion résume les points clés de votre mémoire.
  • Utilisez vos mots clés pour vous aider à résumer votre mémoire.
  • Assurez-vous que vos recommandations sont fondées sur vos résultats.
  • Évitez les généralisations dans votre conclusion, faite preuve d’esprit de synthèse
  • Faites en sorte que votre conclusion soit synthétique et précise.
Conseils pour rédiger une conclusion efficace de mémoire en soins infirmiers

Synthèse des résultats obtenus

La partie « analyse » est destinée à faire une confrontation de la théorie à ce qui est réellement observé sur le terrain à travers vos observations (généralement relevées à travers des entretiens),  c’est-à-dire dans la pratique exploratoire. Dans cette partie, il faut :

  • faire une description et une comparaison des résultats, c’est-à-dire dégager les points communs et les différences
  • faire une mesure des données, c’est-à-dire comparer les résultats relatifs à un même sujet entre les entretiens et le cadre conceptuel
  • faire une formulation des hypothèses portant sur les résultats observés
  • faire une proposition de solutions
  • prendre une position et donner ainsi son avis personnel en vue d’effectuer une analyse critique

La réflexion personnelle

La réflexion personnelle n’est pas toujours obligatoire dans la rédaction d’un TFE infirmier. Cependant, il s’agit d’une partie intéressante car elle donne une originalité au travail et permet de faire une perspective par rapport au thème choisi. Cette partie permet généralement à l’étudiant de donner son avis personnel sur le thème étudié et de donner à ce dernier une nouvelle orientation. Elle peut également comporter une partie destinée à synthétiser l’ensemble de ce qui a été dit dans le mémoire. La synthèse résume succinctement la partie exploratoire et l’analyse. Elle reprend les principales idées ainsi que les hypothèses avancées par rapport aux différentes idées. Par ailleurs, elle permet aussi de poser une hypothèse générale de recherche ou de donner une problématique relative à toute l’étude, notamment si le plan suivi est le type 3 (Cf. § 2-3-3). Elle se rédige entre une demi-page et 2 pages.

La conclusion stricto sensu

La conclusion annonce la fin du travail : il s’agit de l’aboutissement de la rédaction du mémoire. Elle est aussi importante que l’introduction. Par conséquent, sa rédaction doit faire l’objet de la plus grande attention. Elle sera écrite en respectant les points suivants :

  • résumé de l’ensemble du travail
  • rappel de la démarche développée dans toute la rédaction
  • énonciation des nouvelles connaissances apprises à travers la recherche (aussi bien à partir des recherches bibliographiques qu’à partir de ce que l’on aura appris des entretiens exploratoires)
  • présentation de ce que le travail a apporté du point de vue personnel et surtout professionnel
  • présentation des idées qui ont permis d’apporter de nouvelles visions sur le plan personnel et professionnel
  • l’annonce d’une problématique qui permet une ouverture sur un nouveau sujet et donc de faire une recherche ultérieure.

Dans un mémoire, la conclusion est la dernière partie de votre mémoire et elle résume tout ce que vous avez écrit. Elle doit être courte et précise, et résumer les principaux arguments de votre mémoire. Il peut être utile de relire votre introduction et de noter les points clés que vous avez soulevés. Vous pouvez ensuite choisir les points qui résument le mieux votre mémoire et les intégrer dans la conclusion.

Exemple de conclusion réussie d’un mémoire infirmier :

« Dans leurs pratiques quotidiennes, les infirmiers font face à des circonstances particulières où ils sont amenés à prendre des décisions quelque peu difficiles du fait que les outils institutionnels existants ne leur en offrent un appui suffisant. Cela est dû surtout aux valeurs mises en jeu dans ces situations pouvant alors être qualifiées de complexes, des valeurs personnelles et professionnelles de l’infirmier et du soigné, principalement. En fait, donner des réponses à ces situations problématiques renvoie à agencer les valeurs qui y sont mises en jeu les unes par rapport aux autres. Du coup, le professionnel a intérêt à mieux connaitre ses propres valeurs ainsi que celles du soigné, puisqu’il est crucial que l’infirmier puisse prendre du recul par rapport à lui-même : les interventions du professionnel ne devraient pas être une projection des solutions possibles dans l’espace de ses propres valeurs. C’est ensuite que l’infirmier devrait être à même d’intégrer dans ses interventions les souhaits et les valeurs propres du patient. Qu’il s’agisse de dilemme éthique, ou tout simplement de problème éthique, ces situations font alors appel à des savoirs éthiques développés sans lesquels, les infirmiers risquent de sombrer dans des impasses qui pourraient impacter lourdement sur leur travail et leur vie professionnelle. La réflexion éthique est alors avancée comme outil d’évaluation, non nécessairement formalisé, pour combler les lacunes afin que les praticiens puissent optimiser les décisions à prendre, ce qui devrait ensuite impacter sur deux niveaux : d’une part, la relation qu’ils sont amenés à nouer professionnellement avec les soignés et, d’autre part, et in fine, la qualité des soins à prodiguer.

En effet, la littérature et les infirmiers interviewés tendent à confirmer que la réflexion éthique permet une prise de recul indispensable pour permettre un travail rationnel sur les valeurs morales en jeu. Puis, il a été révélé que la réflexion éthique permet d’évaluer et de réévaluer les intentions et les objectifs du soignant dans ses interventions auprès du patient, ainsi que les moyens qu’il déploie pour atteindre ces objectifs. Cette posture réflexive devrait également amener l’infirmier à recentrer son attention sur le patient et ses besoins. L’on suppose alors que cela affecte positivement la prise en soin du patient, du moment que le professionnel utilise les informations issues de cette réflexion éthique pour ajuster ses pratiques, pour contextualiser ses interventions, pour adapter ses manières de faire en faveur de ce patient. Enfin, c’est aussi à travers la réflexion éthique que l’infirmier puisse optimiser la qualité de sa relation professionnelle avec le soigné, apportant nécessairement un équilibre dans l’ajustement de la distance relationnelle, ce qui devrait également impacter positivement sur la qualité de la prise en charge du patient.

Cela dit, la réflexion éthique ouvre une possibilité de remettre en question les pratiques professionnelles de l’infirmier dans une optique d’amélioration. Cette perspective n’est cependant pas sans risque notamment pour des praticiens plutôt novices dans le métier. Effectivement, la frontière de l’interdit n’est plus nettement définie une fois que les normes et principes n’ont plus le maître-mot absolu pour piloter l’ensemble des activités dans ces situations particulières qui sont désormais laissées à l’appréciation, à l’arbitraire du professionnel. Certes, la formation met à disposition des futurs infirmiers des outils « théoriques » qui leur serviront certainement à quelque chose ; mais, le véritable développement de la réflexion éthique s’exerce dans la pratique sur le terrain. L’encadrement peut être alors proposé, à titre de piste de recherche à explorer, comme alternative à mettre en œuvre afin d’atténuer ce risque, avec tout de même l’inconvénient que cela pourrait ralentir, voire freiner ce développement si l’infirmier y perdrait son autonomie et son sens de la responsabilité. »

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