Comment rédiger un questionnaire d'étude quantitative pour un mémoire de fin d'études?

Un questionnaire a pour finalité d’observer, de  mesurer, de déchiffrer, de comprendre et d’interpréter des comportements et des opinions d’une population donnée, en les comparant et en les quantifiant, afin d’obtenir une inférence statistique.

Ce guide a vocation à vous aider à rédiger un questionnaire le plus pertinent possible.

Première étape : L’élaboration du questionnaire

Le contenu du Questionnaire

a)     Un questionnaire est composé d’une introduction destinée aux répondants, des consignes pour l’enquêteur ou le répondant, des questions et de la grille de codification des réponses.

b)    Il faut veiller à poser des questions brèves et claires, en alternant questions difficiles et questions simples, de même pour l’équilibre des questions ouvertes et fermées.

c)     L’enchaînement des questions est un aspect essentiel du questionnaire. La meilleure méthode, dite « de l’entonnoir », recherchera en premier lieu à proposer des questions sur des généralités, puis abordera des questions plus pointues, ou même personnelles.

d)    Concernant l’agencement, les questions essentielles à l’enquête se positionneront à la moitié du questionnaire et celles qui traiteront des renseignements socio-démographiques (sexe, âge, statut familial, …) trouveront leur place au bout du document.

e)     Enfin, il est recommandé de regrouper les thématiques voisines, et de ne pas passer trop fréquemment d’un sujet à l’autre.

f)     Une « question de contrôle » insérée au milieu du questionnaire vérifiera si les réponses fournies sont cohérentes et sérieuses, et d’éviter tout « biais ».

La codification

Cette opération consiste à attribuer un numéro à chacune des questions posées (Q1, Q2…) et de leurs réponses. Elle accélère la saisie des réponses au moment du traitement d’un questionnaire.

La présentation des codifications requiert une clarté et une cohérence : de ces aspects dépend la facilité du codage et du dépouillement.

exemple :
Q8 « Utilisez-vous ce service ? »
a : Oui ==> Q9
b : Non ==> Q17
L’enquêteur entourera la réponse a ou b.
En ce qui concerne les questions ouvertes, la codification de leurs réponses s’effectuera à la suite de l’administration du questionnaire.

Deuxième étape : La rédaction proprement dite

L’introduction

Les informations suivantes doivent figurer au début d’un questionnaire d’enquête quantitative : références de l’entité réalisant l’enquête, importance et buts de l’enquête, choix de la population et de ses intérêts pour l’étude, garantie de l’anonymat et remerciements adressés au répondant.

La formulation des questions

Il est impératif, dans cette partie, d’éviter quelques écueils :

a)     La suggestion des réponses : les hypothèses trop évidentes dans une question sont à bannir. De même que les questions induisant une dévalorisation du répondant. Un ton neutre est à adopter.

b)    Les questions du type « Savez-vous que.. ? », « Ne croyez-vous pas que… » induisent des réponses positives. Aussi, pour les questions d’opinion personnelle, il est recommandé de ne pas utiliser des questions fermées (oui/non, d’accord/pas d’accord, vrai/faux…).

Deuxième étape : La rédaction proprement dite

Les types de questions

a)     question fermée

La question fermée à choix unique : implique une réponse telle que « oui », « non », « vrai », « faux »…

b)    La question pré-formée, pré-codée ou « question cafétéria » : le répondant choisit une réponse parmi un  choix de réponses imposées.

c)     La question semi-ouverte : une combinaison entre une question « pré-formée » et une partie ouverte (impliquant des réponses telles que « autres », « 1er choix, 2è choix…)

d)    La question ouverte

L’enquêté est libre dans ses réponses

e)     Les échelles

  • Grâce à un rapport de grandeur, l’opinion du répondant est mesurée selon des aspects précis de l’objet de l’étude.
  • L’échelle de Likert : l’individu évalue un objet en lui attribuant une note, en indiquant, par exemple, son niveau d’accord ou de désaccord.
  • L’échelle différentielle sémantique : l’enquêté répond en se situant entre deux propositions de sens opposés (de « Très » en passant par « Peu », « Moyennement », « Neutre » jusqu’à « Très »)
  • L’échelle à supports sémantiques : les libellés des réponses présentent des valeurs psychologiques égales («très mauvais », « acceptable », « excellent » combiné à des chiffres allant de 1 à 7 par exemple).

La longueur

La moyenne admise est de 10 à 15 questions par questionnaires. En effet, il n’est point nécessaire de proposer un long questionnaire (risque de lassitude).

5-    Le vocabulaire

Il doit s’adapter à la population choisie, tout en étant simple, concis et précis. Les termes chargés d’affects et de connotations sont à bannir.

La mise en page

Le papier, la mise en page, les caractères choisis….contribuent à la facilitation de l’enquête ou à la situation inverse. Enfin, ils renforcent l’opinion qu’a le répondant de l’interviewer ou de l’enquête.

Troisième étape :Le pré-test

Phase cruciale et pourtant négligée, le pré-test éprouve la fluidité, la clarté, la précision des questions, et élimine toutes les imperfections du questionnaire, autant sur la forme (pertinence de la mise en page…), que sur le fond (efficacité de la codification…), avant la diffusion de l’enquête avec la version définitive du questionnaire.

Comment rédiger un questionnaire d’étude quantitative pour un mémoire? – Un guide étape par étape pour les étudiants en master

La recherche quantitative est très présente dans les sciences sociales. Cela signifie que vous devrez probablement concevoir et réaliser des enquêtes pour pouvoir réaliser une partie empirique. Un bon questionnaire peut constituer la base de votre recherche quantitative et vous donner les informations dont vous avez besoin pour poursuivre votre recherche. Vous pouvez penser que la conception d’un questionnaire est une tâche facile ; cependant, il y a plusieurs choses que vous devez garder à l’esprit lorsque vous concevez une nouvelle enquête ou révisez une enquête existante. Un questionnaire mal conçu n’aboutira pas seulement à des données invalides, mais il sera également plus difficile pour les répondants de répondre à vos questions, les dissuadera de participer et les conduira à donner des réponses qui ne sont pas correctes mais qui sont plus faciles à répondre que d’autres options. Lisez la suite pour découvrir comment rédiger un questionnaire efficace et convivial pour votre étude qualitative !

 

Pourquoi est-il important de rédiger un bon questionnaire ?

Un questionnaire mal conçu peut en fait modifier la façon dont vous conduisez votre recherche au lieu de la soutenir et de l’informer. Vous aurez recueilli des données non valables et peu utiles. Cela peut être extrêmement frustrant, surtout si cela se produit au milieu de votre projet de thèse. Une enquête mal conçue peut également dissuader les personnes interrogées de la remplir, ce qui signifie que la taille de votre échantillon sera plus petite et que vous aurez donc moins de chances de tirer des conclusions représentatives de l’ensemble de votre échantillon. Une taille d’échantillon plus petite peut également signifier que vous prendrez plus de temps pour analyser vos résultats. Une enquête mal conçue peut également être source de détresse pour les personnes interrogées. Ceux qui ne reçoivent pas de bonnes instructions pour remplir le questionnaire et qui n’ont pas assez de temps pour le faire peuvent devenir frustrés. Si l’enquête est trop longue, les répondants peuvent également être fatigués et irritables, ce qui peut les amener à faire des erreurs d’inattention. Et si l’enquête est trop difficile, les personnes interrogées peuvent s’ennuyer et se décourager et même arrêter de répondre à l’enquête à mi-chemin, ce qui vous laisse un échantillon incomplet.

 

Assurez-vous que votre questionnaire génère des données valides.

La première chose à faire lorsque vous rédigez un questionnaire est de décider ce que vous voulez savoir. À quelle question voulez-vous que vos données répondent ? Une fois que vous savez ce que vous voulez, vous pouvez alors décider comment le mesurer. Pour ce faire, vous pouvez choisir les échelles de données (par exemple, échelles de Likert, échelles d’évaluation, échelles différentielles sémantiques, etc. Les échelles de données que vous utiliserez dépendront de votre question de recherche. Par exemple, si vous étudiez la satisfaction des clients, vous pouvez utiliser une échelle en cinq points pour indiquer les niveaux de satisfaction. Si vous souhaitez mesurer l’opinion des gens sur une question sociale ou politique, vous pouvez utiliser une échelle allant de “tout à fait d’accord” à “pas du tout d’accord”. Si vous souhaitez mesurer les traits de personnalité ou les attributs psychologiques des personnes, vous pouvez utiliser une échelle de Likert ou une échelle d’attitudes.

 

Gardez votre commanditaire à l’esprit

Vous devrez également garder votre commanditaire à l’esprit lorsque vous rédigerez votre questionnaire. Vous devrez structurer votre enquête comme si vous vous adressiez à une seule personne, en vous assurant que chaque question est clairement formulée et que chaque option de réponse est facilement compréhensible. Cela signifie que vous devrez utiliser un langage facile à comprendre, éviter le jargon inutile et utiliser un format clair et cohérent tout au long de l’enquête. Le commanditaire de l’enquête devra également approuver votre questionnaire avant que vous puissiez l’administrer aux répondants. Cela peut sembler une tâche triviale, mais il est important que votre sponsor soit d’accord avec les questions et les échelles utilisées dans l’enquête avant qu’elles ne soient publiées. Dans le cas contraire, les résultats de votre enquête pourraient être faussés et il vous serait plus difficile de tirer des conclusions de vos données.

 

Demandez-vous pourquoi vous posez chaque question.

Une bonne question aura une réponse qui sera pertinente pour votre projet de recherche. Une bonne question aura également un moyen de calculer ou de mesurer la réponse. Vous devrez donc vous demander pourquoi vous posez chaque question. Si vous ne pouvez pas répondre à cette question, il est probable que votre question soit mal formulée ou trop vague. Si votre question n’a pas de réponse claire et concrète, elle ne vaut pas la peine d’être posée. Vous devriez également éviter les questions qui demandent des opinions subjectives et vous concentrer plutôt sur la demande d’informations factuelles.

 

Incluez le bon éventail de questions et d’échelles de mesure.

Lorsque vous rédigez votre questionnaire, vous devez décider des questions que vous voulez poser et de la manière dont vous voulez mesurer vos données. Cependant, vous devez également décider des autres questions que vous n’avez pas besoin de poser. Vous n’avez pas besoin de poser toutes les questions qui vous passent par la tête. Vous devez également vous rappeler qu’il n’est pas nécessaire d’inclure toutes les échelles disponibles pour mesurer vos données. Vous devez choisir les échelles qui conviennent le mieux à votre question de recherche et qui mesureront avec précision les données que vous souhaitez recueillir.

 

Ne surchargez pas votre enquête avec trop de questions.

Vous n’avez pas besoin d’inclure toutes les questions qui vous viennent à l’esprit lorsque vous rédigez votre questionnaire. Vous ne devez pas non plus inclure toutes les échelles à votre disposition. Vous ne devez choisir que les questions et les échelles qui sont pertinentes pour votre question de recherche. Il n’est pas non plus nécessaire d’inclure une enquête de plusieurs pages. Vous devez viser une enquête suffisamment courte pour que les gens puissent y répondre facilement, mais suffisamment longue pour que vous puissiez tirer des conclusions fiables de vos données. Les enquêtes de moins de 10 questions sont généralement considérées comme suffisamment courtes pour être gérables par les répondants.

 Exemple de questionnaire

  1. Quelle est votre fonction au sein de l’entreprise ?
  2. Votre entreprise est-elle équipée de réseau social d’entreprise ou de RSE ?
  3. L’initiative de l’implémentation du RSE vient-elle des services RH, de la direction ou suite à la demande des salariés ?
  4. Quelles ont été les raisons qui ont poussé votre entreprise à adopter le réseau social d’entreprise ?
  5. Quels sont les objectifs à atteindre à travers ces outils collaboratifs ?
  6. Cet outil pourrait-il impacter votre performance ?
  7. Trouvez-vous intéressant le fait que l’entreprise ait opté pour un RSE ?
  8. Selon vous, existe-t-il des freins pour la mise en place du RSE ?
  9. Les gains de productivité paraissent-ils évidents ?
  10. Les RSE permettent-ils d’optimiser la productivité des salariés ?
  11. Quels sont les avantages des plus palpables des RSE selon vous ?
  12. Selon vous, faut-il vulgariser l’utilisation du RSE ?
  13. D’après vous, quels sont les avantages et les inconvénients du RSE ?
  14. L’adoption de la RSE a-t-elle un impact sur les différents niveaux hiérarchiques de la structure organisationnelle ?
  15. Existe-t-il une interdépendance entre RSE et les formes de leadership ?
  16. L’utilisation du RSE permet-elle d’identifier les risques supplémentaires auxquels les entreprises sont exposées ?
  17. Comment le RSE peut-il être bénéfique pour l’entreprise qui l’adopte ?
  18. Le RSE affecte-t-il la communication entre les salariés ? La communication entre les différents niveaux hiérarchiques ?
  19. Le RSE a-t-il un quelconque lien avec la performance des salariés ?
  20. Quelles sont vos attentes par rapport à un réseau social d’entreprise ?
  21. À quelle fréquence utilisez-vous le réseau social d’entreprise ?
  22.  Pouvez-vous décrire votre utilisation type du réseau social d’entreprise ? 
  23. Pour quelles raisons utilisez-vous un réseau social d’entreprise ou au contraire qu’est-ce qui vous freine ?
  24. Est-ce que vous avez noté un changement dans votre utilisation du RSE durant la crise sanitaire ?
  25. Votre façon de communiquer a-t-elle évolué suite à l’utilisation d’un RSE ?
  26. L’utilisation du réseau social d’entreprise dans vos tâches quotidiennes vous apporte-t-elle une plus-value ?

Résumé

Une enquête quantitative bien conçue peut vous aider à mieux comprendre votre sujet de recherche et à tirer des conclusions valables de vos données. Cependant, une enquête mal conçue peut causer plus de mal que de bien. Pour rédiger un questionnaire efficace, vous devrez décider des échelles de données que vous voulez utiliser et des questions que vous voulez poser. Vous devrez garder votre commanditaire à l’esprit, vous demander pourquoi vous posez chaque question et veiller à ne pas surcharger votre enquête avec trop de questions. Si vous gardez ces éléments à l’esprit, vous devriez être en mesure de rédiger un questionnaire de recherche quantitative efficace et convivial qui vous aidera à recueillir des données valides et vous donnera les informations dont vous avez besoin pour faire avancer votre recherche.

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